IGNACE

« 1 / 2 Les Fiches de Monsieur Cinéma Histoire Illustrée du Cinéma Mondial IGNACE Réalisation Scénario et dialogues (d.après l'opérette) de Directeur de la photographie Musique Production Durée Pierre COLOMBIER (1937) Jean MANSE Robert LE FEBVRE Roger DUMAS Ayres d' Aguiar 102 minutes INTERPRÉTATION Ignace Boitaclou Le colonel Durozier La colonelle Durozier Le baron des Orfraies Philibert Annette Serge de Montroc Loulette L'inspecteur général Le sergent Le capitaine Boisdelile Monique FERNANDEL CHARPIN AliceTISSOT Saturnin FABRE Raymond CORDY Dany LORYS AND REX NitaRAYA Pierre MAGNIER DOUMEL Charles REDGIE Claude MAY L'HISTOIRE Le soldat Boitaclou est un conscrit qui passe sans arrèt de l'hilarité à l'ahurissement et qui, lorsqu'on lui demande comment il se pré­ nomme, y va carrément d'une petite chanson: « ..

Ignace ...

Ignace ...

c'est un petit, petit nom charmant.

..

».

Malgré ses évidentes qualités de bonne humeur.

Ignace Boitaclou n'est pas apprécié par l'adjudant qui lui inflige « 30 jours », mais, né sous une bonne étoile, Ignace est recueilli par le colonel « père du régi­ ment » et bonne pâte d'homme, qui a besoin d'une ordonnance.

Très à l'aise dans la place, Ignace commence à faire les yeux doux à la soubrette Annette, pour laquelle soupire également le jaloux soldat Philibert.

Si le colonel est bonasse, la colonelle est impé­ rieuse et dirige tout le monde à la baguette, y compris son soupirant transi le baron Gé­ déon des Orfraies qui vient se soigner dans cette petite ville de Névreuse-les-Bains.

Dans la ravissante maison du colonel, les quipro­ quos abondent, les baisers clandestins pleu­ vent, les idylles s'enchevêtrent.

Monique, la nièce, aime Serge, un aimable avocat: sa tante la destine cependant à l'insipide capi­ taine Boisdelisle.

Le trouble augmente lorsque débarque l'impétueuse Loulette, vedette de music-hall, car tout en étant la maîtresse de Monsieur des Orfraies, elle est courtisée par le brave Durozier.

« Oh là là là là, quelle famille » soupire mélodieusement Ignace qui s'évertue à appliquer la consigne d·Annette « tout voir, tout entendre, sans rien dire ».

En dépit de sa bonne volonté, les gaffes surgissent à chacun de ses pas.

Elles culminent lorsque l'inspecteur-général prend le soldat Boitaclou, malencontreusement re­ vêtu de l'uniforme du colonel, pour le colonel lui-même; il s'ensuit un repas où Ignace mal à son aise s'escrime sur sa part de homard à qui il fait accomplir un vol plané ...

Le hasard joue pour lui, et son sourire et sa gentillesse.

L'inspecteur ferme les yeux, le colonel reste la crème des hommes, la colo­ nelle s'adoucit, Serge retrouve Monique, Ignace convole avec Annette.

Ce n'est plus un vaudeville militaire, c'est un conte de fées.

LA PETITE HISTOIRE Créée triomphalement au théâtre des Varié­ tés de Marseille.

" Ignace », opérette, fut jouée très vite à Paris au théâtre de la Porte Saint­ Martin avec Fernandel, bien entendu, mais aussi Alice Tissot.

Pierre Colombier sut faire passer ce succès parisien à /'échelon national, grâce à une mise en scène se déroulant dans des décors somptueux.

Il est évident que parmi les multiples aventures inspirées par les ca- semes chères à Fernandel, IGNACE garde un côté bon enfant, aidé en cela par la rnuçique !::: facile et bien rythmée de Roger Dumas; de ~ plus les comédiens tels que Saturnin Fabre, -~ Charpin, Raymond Cordy ou Pierre Magnier _J qui entourent la vedette ne sont pas des faire- ~ i·aloir, mais des acteurs qui n'ignorent pas la ~ vertu d'un clin d' œil au spectateur venu pour _ê s'ammer.

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