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IBN AL-FARIDH

Publié le 17/05/2020

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« IBN AL-FARIDH 577-632 H/1181-1235 apr.

]-C "POLE DES GNOSTIQUES ET SULTAN DES AMOUREUX" Nous avons bu à la mémoire du Bien-Aimé un Vin qui nous a enivrés avant la création de la vigne.- A toi la bonne nouvelle; enlève ce qui est sur toi; malgré ton imperfection, tu as été cité là-bas.

- Est-ce un éclair qui a brillé à l'horizon ou le voile de Leïla qui, en tombant, a laissé voir son visage?- Je cours après les souffles du zéphir pour me distraire, mais mon cœur n'aspire qu'au visage de Celui auquel ils ont pris leur parfum.

- L'amour est toute la vie.

C'est ton partage que d'en mourir, et ton excuse.

CEs vers magnifiques, où chaque mot est riche de résonances et d'harmoniques (mémoire, bien-aimé, vin, là-bas, voile, visage, mort.

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) et dont l'harmonie n'a jamais été égalée depuis sept cents ans dans la langue arabe, plaisent de toute façon; mais leur saveur n'est complète qu'en référence à une doctrine : celle de la tradition çoufie, qui est l'aspect ésotérique, métaphy­ sique et mystique de la tradition musulmane, et spécialement celle de l'école d'Ibn Arabi, «l'unité de l'existence » : l'essence des créatures est dans la Pensée divine; elles tiennent tout leur être de leur participation à l'Etre nécessaire unique.

La connaissance et l'amour divin sont le principe de toute manifestation; par la connaissance et l'amour, l'homme annihile le Moi au bénéfice du Soi, reprend actuelle conscience de son union originelle.

Les choses sont les reflets de l' Efre sur le miroir du non-être.

La beauté des choses, comme celle des poésies et des musiques, réveille le souvenir des réalités éternelles.

Ibn al-Faridh expose les grands thèmes de cette doctrine et les étapes de la voie mystique dans la grande Taiya, poème de 761 vers.

Il en traite librement et plus subjectivement dans une vingtaine de qacidas, de 20 à 6o vers en moyenne, dont les images extrêmement vives ressorti:>sent au symbolisme érotique ou bachique, et pourraient souvent s'appliquer aussi bien à des amours ou des ivresses profanes.

La merveille est que la doctrine ne nuit aucunement à la poésie.

Au contraire, elle la sous-entend d'un lyrisme grave et tendre.

Bien plus, cette poésie nous apparaît comme le meilleur instrument de la doctrine; et celle-ci n'est pas seulement théorie, mais réali­ sation, grâce précisément à la poésie.

Les choses étant des reflets, en un sens irréels, mais sous un autre angle participant de toute la Réalité, le jeu poétique coïncidera le mieux avec le jeu même de la connaissance et de l'amour qui est celui de la manifestation cosmique.

Les irisations de la poésie correspondront aux lueurs changeantes du voile de Maya.

Mais la poésie d'Ibn al-Faridh va plus loin encore; ses procédés favoris sont ceux qui répondent à une conception du monde où tout est correspondance et symbole; l'allusion dont le dynamisme intuitif n'est pas limité comme l'expression discursive; le jinas, jeu de mots par allitération, dont la rhétorique connaît au moins six variétés, qui exprime toutes les Bodleian Librar.v, Oxford, Photo de la Bibliothèque .

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