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Hystérie

Publié le 15/05/2020

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« 1 / 2 8 novembre 1967 Série D-2 Fiche No 2073 Hystérie 1 ~ La notion d'une maladie hystérique est très ancienne; elle remonte à Hippocrate.

Sa délimitation a suivi les avatars de l'histoire de la psychiatrie.

Ce n'est qu'au XIXe siècle que le médecin français Jean Charcot l'étudie comme maladie spécifique.

En se fondant sur ses travaux, Sigmund Freud et Joseph Breuer découvriront la psychanalyse.

2.

Avant Freud, l'hystérie est considérée comme la maladie de la simulation.

Il faut plusieurs années de lutte pour vaincre la thèse de Pierre Janet (1859-1947), qui voit dans l'hystérie une simple dégénérescence du système nerveux.

Au cours du traite­ ment d'une jeune fille hystérique, Anna 0., Freud et Breuer s'aperçoivent que les symptômes disparaissent dès qu'on en a découvert le sens.

La psychanalyse naîtra de cette découverte, comme l'exprimeront Freud et Breuer dans leur premier livre " Etudes sur l'Hystérie" (1895).

3.

Pendant des siècles, la diversité des symptômes que présente l'hystérie rend sa délimitation presque impossible.

Il n'y a pas de symptômes que l'hystérique ne puisse reproduire: paralysies, conttactions musculaires, évanouissements, délires, amnésies.

Ces troubles culminent dans la « grande crise hystérique ..

décrite par J.

Charcot, mais que l'on ne rencontre pratiquement plus.

L'hystérie imprime à la personnalité un profil caractéristique.

La malade vit toujours en représentation.

Elle est sujette à des émotions violentes et contradictoires, se complaisant dans l'artificiel d'une vie qu'elle a entièrement sexualisée.

4.

Parmi tous ces symptômes, la conversion hystérique est sans doute le plus étrange.

Des affects ou sentiments pénibles refoulés vont s'exprimer par des modi­ fications corporelles.

La culpabilisation de la sexualité et le dégoût qu'elle engendre se manifesteront sous forme de vomissements.

La crainte des rapports sexuels donnera naissance à des paralysies sans aucune lésion du système nerveux.

C'est pourquoi les hystériques sont considérés pendant longtemps comme des simulateurs ne méritant guère l'attention des médecins.

Certaines formes très graves évoluent cependant vers la psychose et une désorganisation complète de la personnalité.

5.

Freud en éclaire peu à peu l'origine.

Comme toutes les névroses, l'hystérie est liée au complexe d'Œdipe, à l'attachement trop violent de la fillette pour son père.

Cet amour qui se heurte à la plus sévère de toutes les interdictions, celle de l'Inceste, est refoulé dans l'Inconscient.

Parce qu'elle ne peut aimer son père, l'hystérique ne peut aimer personne.

Chaque homme rappelant la figure de son père ressuscite son angoisse et sa culpabilité.

Condamnée à n'éprouver aucun amour véritable, elle sexualisera toute sa vie.

Toute relation à autrui devient impossible en tant qu'elle s'exprime dans le langage du désir.

Seule la cure psychanalytique, au cours de laquelle l'hystérique projette ses fantasmes sur la personne du psychanalyste, rendra libre une place à jamais marquée par la figure du père.

6.

La forme d'hystérie décrite par Pierre Janet et Jean Charcot à la fin du XIXe siècle se rencontre très rarement.

Cette disparition s'explique par l'émancipation progres­ sive de la femme dans la société occidentale, et surtout par une déculpabilisation de la sexualité liée à une éducation nouvelle. 2 / 2. »

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