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HYDRAULIQUE RURALE (ALIMENTATION EN EAU EN ZONE RURALE)

Publié le 26/04/2022

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INTRODUCTION L’approvisionnement en Eau Potable des populations en zones rurales se fait uniquement à partir des forages. Une fois la ressource trouvée deux (2) technologies se présentent :  L’Hydraulique Villageoise(HV) : Alimentation en eau potable à partir de forages équiper de pompes à motricité Humaine (PMH) ;  L’Hydraulique Villageoise Améliorée(HVA) : Alimentation en eau potable à partir de mini adduction d’eau appelée Système HVA (Forage --> Château --> Bornes Fontaines). I. HYDRAULIQUE VILLAGEOISE I.1. Prise en vol de l’Hydraulique Villageoise La technologie de l’Hydraulique Villageoise (HV) est caractérisée par l’approvisionnement en eau potable des centres de peuplement de 100 à 1000 habitants au travers des pompes à motricité humaine (PMH). Cet approvisionnement en eau potable est réalisé à travers le Programme National d’Hydraulique Villageoise (PNHV). Ce programme tel qu’il est mis en œuvre aujourd’hui fait suite à la tournée mémorable que le premier Président de la République de Côte d’Ivoire, feu Félix Houphouët BOIGNY effectua en 1972 dans le Nord du pays. Au cours de cette tournée, l’une des doléances formulées par les communautés rurales était leur approvisionnement en eau potable. Ce Programme National d’Hydraulique Villageoise (PNHV) s’inscrit dans le cadre du Programme National d’Hydraulique Humaine (PNHH) qui a été décidé par le Gouvernement et mis en œuvre depuis 1973. I.2. Evolution du Programme National d’Hydraulique Villageoise I.2.1. sur le plan institutionnel Le secteur de l’eau potable a évolué à travers plusieurs schémas institutionnels avec plus ou moins de succès. Il y a eu deux grandes périodes : avant 1973 et après 1973.  I.2.1.1. La période d’avant 1973 les responsabilités étaient réparties entre différents organismes et collectivités locales : Ministère des Travaux Publics, ARSO, AVB, Comité national pour l’Alimentation, villes d’Abidjan et de Bouaké, EECI et SAUR puis SODECI sans oublier les réalisations à caractère hydro agricole ou pastoral. Cette période se caractérise par : - l’inexistence de programmes cohérents d’équipement, - le manque de coordination des diverses structures ou opérateurs, - le manque de critères nationaux de conception et enfin - une dispersion des moyens financiers. 3 ALIMENTATION EN EAU EN ZONE RURALE  I.2.1.2. La période d’après 1973 I.2.1.2.1. La période 1973 – 1987 On assiste à une réorganisation du secteur par la mise en place d’un schéma institutionnel qui comprend : - une structure de planification et de programmation dont le rôle a consisté à définir avec précision un programme national d’équipement hydraulique (SAH, DCH, DE puis DHH), - une structure pour la gestion financière et la recherche de fonds pour le financement de ce programme (FNH puis FNE), - une structure pour la gestion et l’exploitation de toutes les installations du pays regroupées sous forme de patrimoine de l’Etat (SODECI). La période d’après 1973 a connu l’existence d’un véritable cadre institutionnel élaboré pour gérer l’hydraulique humaine. Il y a : - une structure administrative où les acteurs sont essentiellement des agents de l’Etat chargés de définir avec précision le programme national d’équipement hydraulique ; c’est l’organe de réflexion, d’exécution et de contrôle en matière d’hydraulique humaine qui comprend trois sections spécifiques : une section hydraulique urbaine chargée des adductions d’eau urbaines, une section d’hydraulique villageoise chargée de l’équipement en points d’eau des villages auxquelles vient de s’ajouter une section d’hydraulique villageoise améliorée (HVA)) qui, comme son nom l’indique, est chargée d’équiper les villages importants, en adduction d’eau avec des bornes fontaines modernes qui améliorent beaucoup plus le système d’Hydraulique Villageoise traditionnelle ; - une structure de gestion financière (FNE) dont les acteurs sont aussi des agents de l’Etat ; - Enfin une structure purement privée la SODECI dont la mission principale est l’exploitation du service public et la gestion des abonnés. Au milieu des années 1980, le secteur de l’eau a connu des difficultés financières. Cela a entraîné sa restructuration économique et financière. Les objectifs prioritaires généraux de cette politique d’ajustement entreprise en 1987 par le Gouvernement étaient de : - - Renforcer la maintenance et le renouvellement des installations et des réseaux de distribution publique d’eau potable; - - Réduire les coûts d’exploitation; - - Accroître la capacité d’autofinancement du secteur; - - Affirmer la solidarité nationale; - - Rentabiliser et étendre les immobilisations du secteur; - - Réhabiliter les points d’eau villageois; - - Désengager l’Etat de l’entretien et de la maintenance des points d’eau villageois; 4 ALIMENTATION EN EAU EN ZONE RURALE - - Mettre en place un dispositif d’entretien et de maintenance des points d’eau par les bénéficiaires. Cette politique s’est traduite, notamment, par les actions suivantes qui ont été mises en œuvre sur cette période : - Signature en 1987 d’un contrat de concession du service de distribution publique urbaine d’eau potable pour améliorer les performances; - Etablissement d’une structure tarifaire du prix de vente de l’eau qui favorise l’accès d’un nombre croissant de personnes à l’eau potable; - Maintien de la péréquation du prix de vente de l’eau; - Lancement d’un programme de réhabilitation des points d’eau villageois; 5 ALIMENTATION EN EAU EN ZONE RURALE I.2.1.2.2. La Période 1987 - 2006 Pendant cette période, des axes stratégiques prioritaires ont été définis : - Augmenter davantage le taux de la population ayant accès à l’eau potable; - Continuer de créer des points d’eau dans tous les villages de plus de cent habitants; - Equiper la plupart des villages dont la population se situe entre 1000 et 3000 habitants d’un système d’Hydraulique Villageoise Améliorée (HVA).] I.2.2. Au niveau des réalisations Conformément à ce Programme National d’Hydraulique Humaine (PNHH) dont l’objectif était de doter un plus grand nombre de villes et de villages d’un système d’adduction en eau potable et de forages équipés de pompes à motricité humaine, les missions du volet du Programme National d’Hydraulique Villageoise (PNHV) étaient d’exploiter les eaux souterraines (de préférence aux eaux de surface dont le traitement reviendrait cher) au moyen de captages par des puits et des forages pour fournir de l’eau aux populations rurales. Face à l’ampleur des besoins, un programme d’urgence a été mis en œuvre avec pour objectifs : - d’offrir 10 à 15 litres par jour par habitant. Soit un point d’eau pour cent (100) à neuf cents (900) habitants et un point d’eau supplémentaire pour chaque tranche additionnelle de six cents (600) habitants jusqu’à l’horizon 1982 ; - de créer 7 000 points d’eau à l’horizon 1980. - Ce chiffre, pour le programme dit d’urgence, est passé très vite à 10 000 en 1982 puis à 12 500 points d’eau en 1985. Entre temps, le ratio des besoins a été revu à la hausse à compter de 1982. Il est ainsi passé à 15 – 20 litres par jour par habitant, ce qui représente un rapport point/population : un point d’eau pour cent (100) à six cents (600) habitants, avec un point d’eau supplémentaire pour chaque tranche additionnelle de quatre cents (400) habitants. A l’évidence, la mise en œuvre d’un tel programme d’Hydraulique villageoise ne s’aurait s’exécuter sans une planification préalable et une programmation conséquente. C’est ainsi qu’un inventaire des villages et campements de plus de 100 habitants est opéré périodiquement tous les trois (3) ans. A cet inventaire, s’ajoutent les demandes formulées, soit par les autorités politiques et administratives de chaque localité, soit par les chefs de villages ou leurs ressortissants, lesquelles demandes sont suivies d’une enquête par les équipes de terrain pour apprécier le bienfondé de la requête. Un recoupement des besoins identifiés permet ensuite d’en faire une répartition par zone recouvrant plusieurs départements afin de minimiser certains coûts, une priorité étant accordée aux régions les plus démunies de points d’eau. Cependant les régions très éprouvées par les maladies épidémiques ou par toute autre calamité, où la présence d’eau potable serait salutaire, font l’objet d’une 6 ALIMENTATION EN EAU EN ZONE RURALE attention particulière. Une liste de villages à pourvoir est ainsi arrêtée et le financement ensuite recherché pour la réalisation. Le temps d’acquisition des financements varie selon la source de financement. Les programmes sont ensuite exécutés en fonction du montant de l’enveloppe financière que le bailleur de fonds alloue. Pour soutenir ce vaste programme d’équipement en milieu rural, l’Etat a mis en place un maître d’œuvre unique pour la planification et la programmation du PNHH qui est le Service Autonome de l’Hydraulique Humaine (SAH). Ce Service créé en août 1973 et placé sous la tutelle du Ministère du Plan, assurait la maîtrise d’ouvrage et faisait office d’autorité concédante. A ce titre il avait à charge la planification et la programmation de tous les investissements du secteur, ainsi que le suivi et le contrôle de l’exploitation. Le SAH fût réorganisé en 1977 et rattaché au Ministère des Travaux Publics, des Transports, de la Construction et de l’urbanisme sous le nom de Direction Centrale de l’Hydraulique (DCH) perdant ainsi son autonomie de gestion. Puis en avril 1984 intervient la fusion des rôles de maîtrise d’ouvrage et d’œuvre des activités de l’eau potable et de l’assainissement dans une seule structure : la DCH devient alors Direction de l’Eau (DE). Afin de rapprocher les équipes de terrain des communautés rurales pour mieux apprécier leurs problèmes et leur permettre d’assurer de manière efficiente les études. L’exécution et le suivi des travaux. Le territoire a été subdivisé en unité géographique appelé Antenne Régionale. A ce jour le nombre de ces antennes est de douze (12). Deux structures furent crées: - la Société pour la réalisation des forages d’exploitation en Côte d’Ivoire (FOREXI) pour l’exécution de puits et forages. - l’Abidjan Industrie (ABI) pour la fabrication de pompes manuelles (à motricité humaine). I.2.3. Bilan des réalisations du Programme National d’Hydraulique Villageoise A la date du 31 janvier 2001, 19 437 points d’eau ont été réalisés sur l’ensemble du territoire grâce à des financements tant nationaux qu’extérieurs pour un montant global de 99 milliards de francs CFA. Le taux de satisfaction des besoins issus de l’inventaire de 1999 par département ainsi couvert est assez diversifié et varie de 10% à moins de 50%. Malgré les efforts réalisés, des besoins restent encore couvrir. En effet, le recensement de ceux-ci (besoins) à la date de du 31 mai 1999, faisait état d’un nombre total de 21 776 points d’eau à réaliser. Comparés aux 19 437 points d’eau déjà exécutés et aux 4 667 points d’eau abandonnés pour diverses raisons, il reste à réaliser environ 6 800 points d’eau sans compter les nouveaux besoins de ces deux dernières années qui viendront accroitre ce nombre. Face à ces besoins restants à couvrir, on peut sans se tromper dire que la mise en œuvre des programmes d’hydraulique villageoise est toujours d’actualité. 7 ALIMENTATION EN EAU EN ZONE RURALE Le bilan au 31 décembre 2008 montre que plus de 13.600 villages et campements ont bénéficié d’environ 20.346 points d'eau réalisés et équipés de PMH dont environ 14.500 PMH en exploitation et permettent de couvrir 76% des besoins. Tableau 1 : Evolution des ouvrages hydrauliques villageois Année 196 0 197 3 198 7 199 3 2000 2002 2006 2008 200 9 201 0 Hydraulique Villageoise Nombre de points d’eau 100 0 820 0 1823 0 1950 0 1965 0 2034 6 Taux de couverture(% ) 33. 4 75 76  De 1973 à 2006, l’Etat et les partenaires au développement ont investi 99 000 millions de Francs CFA HT/HD pour la réalisation des ouvrages hydrauliques.  Impact de la crise de 2002  De façon directe, Les effets de la crise sur le secteur de l’eau potable ont touché les infrastructures d’eau potable. Dans le domaine de l’Hydraulique Villageoise, en avril 2003 soit sept (7) mois seulement après le déclenchement de la crise militaro-politique, les dégradations ainsi que les destructions sur les ouvrages en zones CNO avaient pris forme et concernaient près de 4 500 PMH. Par ailleurs, nous notons : - un taux élevé de pannes des pompes à motricité humaine(de 35% à 70%) dû à la surexploitation des installations et le manque d’entretien de celles ci dans les zones Centre, Nord et Ouest de combats. 

« ALIMENTATION EN EAU EN ZONE RURALE Table des matières INTRODUCTION.................................................................................................................................3 I.

HYDRAULIQUE VILLAGEOISE..................................................................................................3 I.1.

Prise en vol de l’Hydraulique Villageoise....................................................................................3 I.2.

Evolution du Programme National d’Hydraulique Villageoise....................................................3 I.2.1.

sur le plan institutionnel.........................................................................................................3 I.2.1.1.

La période d’avant 1973.................................................................................................3 I.2.1.2.

La période d’après 1973.................................................................................................3 I.2.2.

Au niveau des réalisations.....................................................................................................5 I.2.3.

Bilan des réalisations du Programme National d’Hydraulique Villageoise..........................6 I.3.

politique nationale d’entretien et de maintenance des points d’eau villageois.............................7 I.3.1.

prise en charge des populations bénéficiaires de la gestion de leurs points d’eau...............8 I.3.1.1.

Le Comité de Gestion des Points d’Eau (CVGPE).........................................................8 I.3.1.2.

les Artisans Réparateurs (A R).......................................................................................8 I.3.1.3.

Distribution et la vente des pièces détachées de pompe.................................................8 I.3.1.4.

le Reconditionneurs........................................................................................................8 I.3.2.

la professionnalisation de la maintenance des pompes à motricité humaine.........................9 I.3.2.1.

Stratégie de la politique de professionnalisation............................................................9 I.3.2.2.

Fonctionnement du dispositif........................................................................................10 I.3.2.3.

Mesures d’accompagnement.........................................................................................11 I.3.2.4.

Mécanisme de suivi et évaluation................................................................................11 I.3.2.5.

Rémunération de l’opérateur privé..............................................................................11 I.3.2.6.

Clé de répartition des recettes générales en Hydraulique Villageoise.........................12 I.3.3.

Perspectives en hydraulique Villageoise.............................................................................14 II.

HYDRAULIQUE VILLAGEOISE AMELIOREE....................................................................16 II.1.Caractéristique du système Hydraulique Villageoise Améliorée...............................................16 II.1.1.

Mode de gestion.................................................................................................................16 II.1.1.1.

Comité de gestion HVA..............................................................................................16 II.1.2.

Principe de Financement et Evolution du système HVA.................................................17 II.1.2.1.

Principe de Financement du système HVA.................................................................17 II.1.2.2.

Evolution du système HVA.........................................................................................17 II.2.

Problèmes liés au système l’Hydraulique Villageoise Améliorée (HVA)................................18 1. »

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