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HUGUET

Publié le 17/05/2020

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« HU GUET vers 1420 - vers 1490 CoMME celle de beaucoup d'artistes du XVe siècle, la personnalité de Jaume Huguet nous apparaît mal.

Son état-civil est incertain.

Un document de 1448 montre son atelier déjà acha­ landé et lui fait supposer une trentaine d'années.

La dernière mention de son nom est de 1487.

Il a donc pu vivre entre 1420 et 1490.

Ces documents sont essentiellement des contrats, où les peintres semblent de fort petits personnages en face de leurs clients.

L'œuvre est exécutée sur commande et, si l'on peut dire, sur mesure et le client a le droit d'intervenir à chaque essayage.

Chaque scène, chaque détail doivent être soumis aux prudhommes et une sanction est prévue pour tout manquement.

Pouvons-nous, du moins, fixer avec certitude l'œuvre de Huguet? Pas même.

Sans doute les textes lui donnent-ils une douzaine de grands retables et, de cinq d'entre eux, nous avons tout ou partie: notamment le retable d'Ahdon et Senen (1460, en entier à l'église San Miquel de T11rrasa), le retable de la Corporation de saint Etienne, groupement des peintres de harnachements et d'armures (1462, fragment de la prédelle au Musée de Barcelone); le retable de saint Augustin (six grands panneaux à Barcelone), dont la quittance de payement est signée de 1487 par Huguet à la corporation des tanneurs.

Mais un article des contrats -l'obligation pour le peintre d'exécuter lui-même les prin­ cipales parties- implique qu'il n'exécutait pas tout.

En outre, les extraordinaires différences de mains qu'offre une œuvre pourtant certifiée comme le retable de saint Augustin, suffiraient à montrer que Huguet a eu des collaborateurs; les principaux furent les frères Vergos, dont on connaît, par ailleurs, des œuvres propres.

Le partage est loin d'être fait.

Néanmoins, plusieurs caractères ont paru assez évidents pour ajouter à ces demi-certitudes quelques hypothèses et en­ richir le bagage du peintre de divers autres retables, notamment celui du Connétable (Adoration des Mages, Santa Agueda à Barcelone), celui de saint Vincent (Sarria), celui de saint Georges (Barce­ lone et Berlin).

Sous ces réserves, quels sont ces caractères? D'abord le don de créer des types.

L'individua­ lité de certaines figures reste sinon obsédante, du moins bien fixée dans la mémoire: Abd on et Senen avec leurs yeux allongés, leurs oreilles mal conformées, leur regard doux; les Rois Mages, saint Georges, parmi les jeunes; saint Augustin et les prélats qui l'entourent, parmi les vieillards; la Vierge du Connétable aux bandeaux bien lissés, sans minauderie, même sans joliesse, mais avec tant de sérieux et de simplicité! Pourtant, l'essentiel n'est pas là.

Plus que l'expression indi­ viduelle, Huguet cherche la valeur décorative de l'ensemble.

Son art est monumental, d'abord en ce sens que les œuvres ne devaient être bien vues qu'à la place qui leur était assignée; certaines figures sont si grandes (plus de deux mètres) qu'on n'en peut juger que de très loin.

Ensuite, souci de la belle matière, celle qu'il emploie et celle qu'il représente.

Parmi celles qu'il emploie, comptons ~'or, abandonné ailleurs depuis longtemps; il ne l'étale pas à plat comme dans les miniatures ou sur les fonds de tableaux siennois; il est emplâtré, faisant bosse, accrochant la lu- 86 HU GUET &ttlbu "' s,;., tlitail.

( Mwu d'Art etllalan, Bareiln. »

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