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Honoré de Balzac, Le Chef-d'oeuvre inconnu: Un vieillard vint à monter l'escalier.

Publié le 19/12/2021

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« Honoré de Balzac, Le Chef-d'oeuvre inconnu.

[ L'action de ce roman se déroule en 1612.

Fraîchement débarqué à Paris, un jeune peintre ambitieux, Nicolas Poussin, se rend au domicile de Maître Porbus, un célèbre peintre de cour, dans l'e spoir de devenir son élève.

Arrivé sur le palier, il fait une étrange rencontre .] Un vieillard vint à monter l'escalier.

À la bizarrerie de son costume, à la magnificence de son rabat (1) de dentelle, à la prépondérante sécurité de la démarche, le jeune homme devina dans ce personnage (2) ou le protecteur ou l'ami du peintre ; il se recula sur le palier pour lui faire place, et l'examina curieusement, espérant trouver en lui la bonne nature d'un artiste ou le caractère serviable des gens qui aiment les arts ; mais il aperçut quelque chose de diabolique dans cette figure, et surtout ce je ne sais quoi qui affriande (3) les artistes.

Imaginez un front chauve, bombé, proéminent, retombant en saillie sur un petit nez écrasé, retroussé du bout comme celui de Rabe lais ou de Socrate ; une bouche rieuse et ridée, un menton court, fièrement relevé, garni d'une barbe grise taillée en pointe, des yeux vert de mer ternis en apparence par l'âge, mais qui par le contraste du blanc nacré dans lequel flottait la prunelle dev aient parfois jeter des regards magnétiques au fort de la colère ou de l'enthousiasme.

Le visage était d'ailleurs singulièrement flétri par les fatigues de l'âge, et plus encore par ces pensées qui creusent également l'âme et le corps.

Les yeux n'avaient p lus de cils, et à peine voyait -on quelques traces de sourcils au -dessus de leurs arcades saillantes.

Mettez cette tête sur un corps fluet et débile (4), entourez -la d'une dentelle étincelante de blancheur et travaillée comme une truelle à poisson (5), jete z sur le pourpoint6 noir du vieillard une lourde chaîne d'or, et vous aurez une image imparfaite de ce personnage auquel le jour faible de l'escalier prêtait encore une couleur fantastique.

Vous eussiez dit d'une toile de Rembrandt (7) marchant silencieuse ment et sans cadre dans la noire atmosphère que s'est appropriée ce grand peintre.. »

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