Homo faber
Publié le 15/05/2020
Extrait du document
«
~1 MAX
RIS CH
Max Frisch, né à Zurich en 1911 , es t iss u
d 'une famille autrichienne .
A la mort de
s on père , il se lance dans le journali sm e.
Il devient ensuite architecte , et ce n 'e st
qu 'en 1955 qu'
il se consacre totalement
à l'écriture .
Il est mort en 1991.
Illustrations de Robert Jancovic
Homo aber
Des souvenirs collés au hasard
E
n 1937, Walter Faber, jeune polytechnicien,
aime une femme, Johanna, qui attend un enfant
de lui, mais refuse de l'épouser.
Joachim, le seul ami
de Faber, est médecin et se chargera d'un éventuel
avortement.
En 1957, le temps a passé.
Faber est ingénieur à
l'UNESCO.
Dépêché au Venezuela pour une mission
de contrôle, il fait la connaissance de Herbert, qui est
le frère
de Joachim.
Faber apprend que Johanna et
Joachim ont été mariés et que l'enfant est né malgré
tout.
Poussé par une soudaine nostalgie, Faber décide
de rendre visite
à Joachim.
De retour à New York
après la terrible découverte du corps pendu et putréfié
de son vieil ami toubib, Faber part en croisière.
Il y
rencontre une jeune fille,
Sabeth, dont il tombe amou
reux.
Leur idylle prend fin tragiquement, tandis que
notre héros apprend de la propre bouche
de Johanna qu'il était le père d'Élisabeth.
L'homme rivé au destin
M
ax Frisch ne se prive pas, avec hu
mour toutefois, de tourner son art
du roman en une véritable interrogation
sur l'homme.
Certainement les déboires
de Walter Faber amènent-ils directement
aux problèmes fondamentaux du libre ar
bitre, de la liberté
et de l'identité.
La nar
ration , cependant, ne se réduit
pas à ce
canevas traditionnel.
L'originalité con
siste plus à montrer que l'individu, pris
entre souvenirs heureux
et présent cri
tique,
trouve finalement son équilibre
entre imaginaire et réalité.
Aussi, plus les
événements s'accumulent dans sa vie,
plus
sa personnalité devient difficile à
cerner, partagée qu'elle est entre l'illusion
et la vérité .
Pour l'auteur, en quelque
sorte, celui qui se constitue un double ou
plusieurs
copies de lui-même est sûr
d'échapper plus longtemps à la mort.
Chacun doit veiller à ne pas avoir une
image unique de lui-même.
L'écriture,
quant à elle, démontre un sens étonnant
\ \ .·;.\ .
.
'\
de la mise en scène, et l'usage répété de séquences ré
trospectives illustre la maîtrise
d'un style riche, cy
nique
et drôle, mais incroyablement rigoureux.
~ f
x:v su~ :cu :
Walter Faber
fait de terribles rencontres
lors de ses voyages, et chaque fois la
fatalité s'acharne sans pitié
contre lui.
«Cette jeune fille que j'appelais Sabet h parce qu'Élisabeth, trouvais-je,
est un nom impossible.
».
»
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