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Ho Chi Minh

Publié le 15/05/2020

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« 2 septembre 1945 - " Mon passé ? Il n'intéresse personne.

C'est ce que je fais aujourd'hui qui compte...

" Combien de fois Ho Chi Minh n'a-t-il pas découragé ainsi celui d'entre nous qui tentait auprès de lui d'apprendre ou de vérifier des informations sur ladate et le lieu de sa naissance, l'origine et les premières étapes de la carrière du créateur de la République démocratique duVietnam. Pour si étrange que cela puisse paraître, la biographie du dernier en activité des " pères fondateurs " de l'Internationalecommuniste, du seul des membres du Komintern des années 1924-1926 qui joua encore un rôle important dans la politiquemondiale, est restée, jusqu'à sa mort, chargée d'ombres et de contradictions. On sait toutefois qu'il est né à Kiem-Lien, petit village de la province du Nghé-An (Nord-Annam, près de Vinh) dans unpaysage mélancolique coupé de haies de bambou, égayé de mûriers, pris entre les montagnes roses et la mer murmurante, auloin.

Le pays est pauvre, incapable en tout cas de nourrir sa population fourmillante.

On ne dira pas que c'est le sol qui crée lerévolutionnaire, et que, né en Beauce, M.

Ho aurait été un politicien centre-droit.

Mais il est de fait que le Nghé-An est laprovince vietnamienne qui, de Pham Boi Chau à Ho Chi Minh, a donné le plus de révolutionnaires au Vietnam. Va pour le lieu.

Mais pour la date de naissance ? Adoptons celle du 19 mai 1980, contestée par un auteur sur deux, préférantcelle de 1982. Quant à sa famille, on la sait pauvre.

Son père, petit lettré, était un modeste fonctionnaire.

Nationaliste, il fut révoqué.

Lepremier des quinze noms que porta Ho Chi Minh fut probablement Nguyen Sinh Cung, avant d'être, vers la dixième année,appelé Nguyen Tât Thành, " celui qui a de belles espérances ".

Ce qui est certain, c'est que le futur président naquit au foyermême de la révolution, dans un climat de répression et de rancoeurs, de misère et de prophéties d'un avenir meilleur. A vingt ans, après de trop courtes études au lycée de Hué, il s'embarque comme boy sur le Latouche-Tréville, qui bientôt faitroute vers la France, où le jeune homme travaille un temps comme aide-jardinier.

C'est lors d'une de ses escales au Havre qu'ilchoisit son premier nom de guerre : Nguyen Ai Quoc (Nguyen le patriote).

On le retrouve bientôt en Grande-Bretagne, où laguerre de 1914 le surprend; balayeur puis cuisinier, il trouve, après un bref séjour aux Etats-Unis, l'occasion d'étudier lespremiers ouvrages de vulgarisation marxiste et les thèses fabiennes, qui se partagent les faveurs des innombrables groupesd'étudiants socialistes auxquels commence de se mêler le jeune Annamite exilé.

En 1917 il arrive à Paris. La vie dans un galetas de la rue du Marché-aux-Patriarches, puis à Marcadet, la fondation du Paria, journal anticolonialistedont il est à la fois le directeur, l'éditorialiste, le caricaturiste, et où il appelle à ses côtés les premiers nationalistes algériens, lesmeetings guettés par la police, les tracts clandestins, les articles pour la Vie ouvrière et le Populaire, les campagnes depropagande antimilitariste, l'adhésion au parti socialiste, le congrès de Tours enfin, où un jeune homme malingre de trente ans quis'appelle Nguyen Ai Quoc lance un appel enflammé à la libération des peuples coloniaux et se prononce pour la tendance deCachin et de Vaillant-Couturier. Dès lors, il est communiste, il le restera.

Il voue sa vie à la lutte d'émancipation du prolétariat mondial-du " vrai " prolérariat,celui des hommes de couleur et avant tout ceux du Vietnam. C'est alors un homme frêle, précocement courbé, au long visage buriné, les yeux fiévreux, étincelants, la parole heurtée.

Laplupart de ses relation d'alors gardent le souvenir d'un garçon séduisant, excessif, d'une sensibilité frémissante.

Son ami Trinh, quipartageait sa chambre, se plaignait qu'il l'empêchât de dormir : la nuit durant il parlait fiévreusement, en fumant, de l'avenir dusocialisme, de l'âme vietnamienne et de la libération des peuples opprimés.

C'est au cours de ces nuits de veille ardente qu'ilrédigea, aidé par un autre compagnon Nguyen Thé Truyen, les pages de sa brochure, Procès de la colonisation française, dont legouvernement révolutionnaire de Hanoï reprendra presque mot pour mot les termes dans sa première proclamation, le 2septembre 1945. Mais c'est à Moscou qu'il lui faut aller, avant de reprendre la lutte sur place, en Asie.

Il arrive en Union soviétique au début de1924. On le voit d'abord parmi les dirigeants du Krestintern, l'Internationale paysanne, puis au sein du Komintern-où l'a connu sacamarade allemande Ruth Fishezr, qui, dans son livre, De Lénine à Mao, a décrit Nguyen Ai Quoc à Moscou : timide, amical,simple de ton, un peu naïf, tenu par les autres dirigeants de la III e Internationale pour un compagnon peu porté à théoriser, mais sensible et intelligent. Après dix-huit mois d'études et de conférence à Moscou, il part pour la Chine, où il sert d'interprète et de conseiller au déléguédu Komintern, Borodine.. »

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