HGGSP - Les puissances : la Russie depuis 1991

« 2000 : Début de la présidence de Vladimir Poutine I.

L’Empire ottoman, de l’essor au déclin L’empire, forme ancienne de la puissance : Pendant des siècles, les grandes puissances II/ Une puissance qui se reconstruit : la Russie depuis 1991 Après 1945, l’URSS disposait de la 1ère armée et de la 2ème économie du monde.

Les révolutions de 19891991 mettent fin à cette puissance, que la Russie tente de reconstruire depuis. II.

Une puissance qui se reconstruit : la Russie depuis 1991 L’effondrement politique : En 1991, l’Union soviétique disparaît et les républicains A - L’héritage d’un empire qui s’effondre, celui de la Russie 1) L’effondrement de l’URSS (L’URSS a existé de 1922 à 1991) Pendant plus de 40 ans, les relations internationales sont dominées par l’affrontement entre l’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques = Union soviétique) et les Etats-Unis, les 2 superpuissances issues de la Seconde Guerre Mondiale. Mais, avec l’invasion de l’Afghanistan en 1979, l’URSS s’engage dans une guerre longue et coûteuse.

Cette invasion relance la guerre froide.

Cette action est condamnée par la communauté internationale.

Pour soutenir les communistes afghans, l’URSS s’engage dans une guerre qui va mobiliser jusqu’à 120000 soldats.

L’armée soviétique n’arrive pas à mettre fin à cette guérilla et va se retirer en 1988. A la fin des années 80, la situation économique et sociale de l’URSS est catastrophique. En 1985, le nouveau dirigeant Michael Gorbatchev arrive au pouvoir d’un pays malade.

Il lance des réformes économiques politiques et sociales comme la perestroïka (= reconstruction en russe : politique de réforme économique) et le glasnost (= transparence en russe : politique qui consiste à établir la liberté d’expression) qui n’empêchent cependant pas la fin de l’URSS.

Il y a alors 2 tendances : ceux qui trouvent qu’il ne va pas assez loin et ceux qui trouvent qu’il va trop loin. Les accords de Minsk du 08 décembre 1991 entre la Russie, l’Ukraine et la Biélorussie forment la Communauté des Etats Indépendants (CEI). L’URSS cesse d’être une puissance territoriale et est dissoute le 25 décembre 1991 en 15 Etats (Russie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Biélorussie, Moldavie, Ukraine, Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan, Turkménistan, Tadjikistan, Kirghizistan, Ouzbékistan, Kazakhstan).

Ces 15 nouveaux Etats souverains sont tous pluriethniques. Les Etats baltes (Estonie, Lettonie et la Lituanie) deviennent membres de l’UE en 2004, tandis que les Etats du Caucase (Géorgie, Arménie) se rapprochent de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), sous contrôle des Etats-Unis. La Russie en est la principale héritière, avec toutefois 20 % de territoire et 50 % de populations en moins. La fédération de Russie, dirigée par Boris Eltsine, reprend le flambeau soviétique. 2) Eclatement et affaiblissement de la Russie : la décennie des humiliations Eltsine et les années terribles (1991-1999) Une triple crise : - Economique : entre 1992 et 2000, le PIB chute de 50% - Sociale : baisse de la population (148 millions en 1991 contre 143 millions en 2008) + baisse de 10 années de l’espérance de vie - Politique : 1 1Er ministre de 92 à 98 contre 5 1er ministres de 98 à 99. Avec la disparition de l’URSS et l’effondrement du système soviétique né de la Guerre Froide, la Russie accède à l’indépendance tout en héritant d’une situation très fragile.

Boris Eltsine transforme l’économie communiste en un système libéral.

Il privatise les entreprises d’Etat et les services publics.

Cette « thérapie de choc » provoque un chômage massif et un appauvrissement de la population russe : le PIB diminue de moitié alors que l’espérance de vie diminue.

La corruption devient la norme et les nombreuses provinces de la Russie organisent un pouvoir autonome.

En effet cette décennie voit les grandes fortunes se construire dans le 1er cercle du président B.

Eltsine. 3) La Tchétchénie et la peur de l’effondrement russe En 1994, Boris Eltsine décide de combattre une province qui vient de proclamer son indépendance, la Tchétchénie.

Cette 1ère guerre qui se déroule entre 1994-1996 est un échec terrible pour le pouvoir russe qui doit négocier un cessez-le-feu alors que la province organise des élections et se prépare à l’indépendance (150000 morts).

Boris Eltsine démissionne le 31 décembre 1999.

Nommé Premier Ministre en 1999, puis élu Président de la Russie en 2008, Vladimir Poutine, ancien officier du KGB, décide de relancer la guerre en Tchétchénie.

Après 10 ans de conflit, la Tchétchénie reste russe et Poutine apparaît comme celui qui a sauvé le pays de l’effondrement. B – Relancer la puissance de la Russie 1) La verticalisation du pouvoir par Poutine : pouvoir central à une autorité Poutine décide de reprendre en main le pouvoir en Russie en centralisant les décisions.

Cette action s’articule autour de 2 notions, la « dictature de la loi » et la « verticale du pouvoir » : - La recentralisation du pouvoir : dès 2000 ; Vladimir Poutine entame une réforme qui revient sur la plupart des traités signés avec les territoires autonomes dans les années 90, provoquant une seconde guerre en Tchétchénie. La mise au pas des certains « oligarques » : Poutine ne remet pas en cause les privatisations mais exige que les oligarques ne fassent pas de politique. Dans le domaine économique : réduction de la dette (99% du PIB en 99 c/ 6,5% en 2008). La politique de Poutine est marquée par une volonté de rétablir la puissance de la Russie.

Il s’agit pour lui de sortir le pays du « temps de l’humiliation, de la vassalité et de l’effondrement » (discours de novembre 2007) et d’en refaire un acteur international de 1 er.... »