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Hérodote

Publié le 17/05/2020

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« Hérodote Vers la deuxième moitié du Ve siècle, Hérodote a écrit la première grande œuvre en prose de la littérature grecque.

Dès l'antiquité, on a reconnu en lui une figureunique d'écrivain qui tient et qui n'appartient qu'à lui, de mêler inventaire géographique, relations ethnographiques et récits historiques.

Ne retenant que ce dernieraspect, Cicéron a vu en lui « Le père de l'histoire ».

Le terme d'Enquêtes privilégie l'aspect de recherches personnelles qui tient une place d'importance dans sonouvrage.

Ce terme employé met l'accent sur la démarche d'Hérodote ainsi que le grand nombre de sujets abordés dans le courant de l'œuvre.

Hérodote a effectivementmené l'enquête sur les lieux, les Barbares et les Grecs ou et plus particulièrement les Grecs.

Hérodote a enquêté en voyant, en écoutant , en lisant, en s'interrogeant surce qu'il voyait, entendait et lisait.

Et il a rapporté toutes ces informations du monde alors connu, des peuples qui l'habitent depuis les temps les plus anciens.

C'est unevéritable aventure intellectuelle où l'auteur a privilégié la connaissance des personnes, des faits et des causes.

A l'exception de quelques interventions religieuses.Rien ne l'empêche dans son désir de dévoiler ce qui est caché en explorant aussi bien le temps des hommes que les lieux où ils vivent. (Biographie d'Hérodote) I – Histoire : a) Motivations et renseignements : Hérodote est avant tout un grand curieux ; il a un extrême plaisir à s'instruire des mœurs différentes des hommes, à visiter des pays étrangers, à voir des monuments,à recueillir des légendes.

Il veut que son livre soit une mine de renseignements où l'on trouvera tout ce que les hommes ont fait de mémorable. « Voici l'enquête que publie Hérodote d'Halicarnasse, afin que le temps n'emporte à l'oubli les œuvres des hommes, et qu'il n'y ait grande merveille accomplie par lesGrecs et par les Barbares qui devienne un jour sans renom.

» (I, préambule). Il sait regarder les paysages et les monuments ; il ne les décrit pas avec beaucoup de pittoresque, mais de façon à en donner une idée juste ; sa description générale del'Égypte, met bien en valeur le rôle du Nil et le caractère du pays.

Il montre un soucis de précision qui va jusqu'à la minutie, donnant toujours les chiffres quimesurent la dimension des pays, la hauteur des monuments, leurs particularités,etc.Si l'ouvrage d'Hérodote est le résultat d'une recherche, il n'explique pas clairement les procédés utilisés pour obtenir les informations.

Dès les premier chapitre, certes,Hérodote cite une source, les logioi perses, ces traditions orales diffusées par les gens instruits.

Il faut pourtant attendre le livre II (description de l'Égypte) pourconnaître un peu mieux la manière dont Hérodote recueille ses informations.

Après avoir décrit l'Égypte et juste avant de donner un aperçu, il précise : « Jusqu'ici, ceque j'ai dit provient de ma propre vue, de ma propre recherche et de ma réflexion personnelle.

A partir de maintenant, j'exposerai les récits des Égyptiens comme jeles ai entendus.

J'y ajouterai en outre quelque chose de ce que j'ai vu moi-même.

».

Dans de nombreux cas, il expose et dit exposer tout ce qui a été porté à saconnaissance.

Il s'en justifie longuement.

Il le fait par exemple après avoir raconté comment, d'après des prêtres consultés, le pharaon Rhampsinite descendit auxEnfers et y « joua aux dès avec Déméter » : « Libre à qui trouve cela croyable d'accepter ce que disent les Égyptiens.

Pour moi, comme je me suis proposé de le fairedans tout ce récit, j'écris ce que chacun me dit comme je l'ai entendu moi-même.

» (II, 123).

Ou bien : « Pour moi, j'ai le devoir de raconter ce qui est dit, mais quant ày croire, je n'y suis absolument pas obligé » (VII, 152).

Dire exactement ne suffit pourtant pas.

Il faut aussi convaincre par le maniement de la preuve Cela justifie lejugement posé.

Par exemple lorsqu'Hérodote s'appuie sur une preuve, il ne peut que dire vrai lorsqu'il affirme que les Grecs ont appris des Égyptiens « les processionset les cérémonies officielles destinées aux dieux », car dit-il : « Pour moi, en voici la preuve : chez les Égyptiens, ces cérémonies semblent être célébrées depuisbeaucoup de temps, alors que chez les Grecs, elles furent instituées récemment » (II, 58).

La vue par soi-même, de l'objet, de l'événement ou du monument décrit,puis le recueil personnel du témoignage oral, sont, pour Hérodote, les principaux instruments de la connaissance.

La vue prime sur l'écoute, et l'auteur s'efforce den'accorder foi à l'information recueillie directement auprès d'informateurs, qui sont rarement cités, que dans la mesure où il peut justifier ce qu'il avance par la vue.Plus que les source objectives, ou prétendues l'être, ce qui l'emporte dans la démarche d'Hérodote sont les facultés mises en œuvre par l'enquêteur dans la collecte etla mise en ordre du savoir.

Il ne se prive pourtant jamais d'approches orales plus indirectes ou de sources écrites ou iconographiques quand il s'agit de rendre comptedu passé et des coutumes des peuples. Nous ne savons pas si Hérodote connaissait les langues étrangères.

En parlant des Perse, il se trompe et dévoile son incompétence dans ce domaine : « Les noms [desPerses], qui répondent à des qualité corporelles ou à des idées de grandeur, se terminent tous par la même lettre, celle que les Doriens appellent san, les Ionienssigma.

Si vous cherchez bien, vous trouverez que les noms perses se terminent ainsi» (I, 140).

En effet Hérodote ne connaissant pas la forme grecque des mots, setrompe doublement en traduisant directement du grec au perse.

On peut donc se demander comment Hérodote put enquêter dans les pays étrangers visités? Souvent ilemploi « on m'a dit » sans précisé s'il était assisté, ou non, d'un interprète. Il a été élevé dans des croyances qui font de la vie humaine un domaine où le miracle est installé par les oracles et les interventions divines ; son imagination n'exclutpas le surnaturel ; presque tous ses récits ont un tour légendaire.

Par exemple, c'est un songe trompeur qui pousse Xerxès à faire la guerre à la Grèce, et avant labataille de Mycale, un caducée apparaît sur le rivage, signe de la victoire de Platées, gagnée depuis quelques heures.

Tous les oracles sont soigneusement notés etl'historien affirme sa foi dans l'action mystérieuse des dieux qui s'annonce par leurs obscurités redoutables.

Hérodote ne sais, ni ne veut, résister à l'attrait d'unehistoire.Dans la masse énorme de faits que nous rapporte Hérodote, le fabuleux tient une place importante dans ses récits.

Aussi on se demande s'il fait souvent des erreurs,ou s'il cherche à nous tromper et s'il faut mettre sa bonne foi en cause.

Dès l'antiquité, le médecin Ctésias, qui vivait à la cour de Perse, a même accusé Hérodote demensonge.

Selon certains, il s'est arrangé pour laissé croire qu'il avait vu Thèbes en Égypte et Babylone tandis qu'il n'a pas dépassé Memphis et n'a jamais été au-delàde la Lydie.

On peut mettre en doute son exactitude, mais non pas suspecter sa loyauté.

Hérodote s'affirme comme celui qui veut dire les choses exactement, quientend exposer les preuves de ce qu'il avance et qui, finalement, souhaite atteindre la vérité , du moins s'en approcher le plus possible.

Le premier souci d'Hérodoteest incontestablement de rapporter avec exactitude les mœurs des peuples et les événements passés.

L'adverbe atrékéôs, ce qui signifie « exactement », est très utilisédans l'Enquête (quarante-deux fois). II – Géographie + ethnographie : L'Enquête d'Hérodote est aussi, et peut-être surtout, une recherche anthropologique.

Il s'intéresse d'abord aux peuples.

Il n'en ignore aucun des traits, de leurscaractères physiques à leurs genres de vie en passant par leurs mœurs et leurs œuvres.Rien n'échappe à la curiosité d'Hérodote.

Il écrit tout, tantôt dans les sectionsdescriptives, tantôt dans les sections à caractères historiques de son récit.

Il décrit tout d'abord les caractéristiques des peuples comme la Scythie, de la Lybie, et del'Inde.

Elles occupent les quatre premiers livres des Enquêtes. Coutumes: Hérodote n'est pas seulement historien ou géographe : on reconnaît aussi en lui le premier ethnographe.

Tout au long de ses voyages, réels ou non, ils'intéresse aux divers coutumes des peuples sans cependant les juger, car son intime conviction est qu'il faut respecter les traditions de chaque peuple; aussidifférentes soient-elles.

Tout en les présentant, il évite de porter un jugement sur les coutumes des peuples.

Il ne comprend cependant pas ceux qui n'ont aucunetraditions, comme les Androphages (IV).Hérodote soulève la question des coutumes dépendant de l'environnement dans lequel les peuples vivent.

L'exemple qui illustre le mieux ce lien étroit entrel'environnement et les coutumes, est celui de l'Égypte : « Les Égyptiens, qui vivent sous un climat singulier, au bord d'un fleuve offrant un caractère différent de celuides autres fleuves, ont adopté aussi presque en toutes choses des mœurs et des coutumes à l'inverse des autres hommes.

» (II, 35).

Ainsi ce sont les femmes qui vontau marché et les hommes restent à la maison pour tisser.

Finalement, Hérodote admet que l'environnement influence sur le physique des peuples.

Mais en ce quiconcerne les caractéristiques ethniques, les facteurs essentiels qui contrebalancent les effets négatifs du climat sont les traditions et coutumes.Dans les quatre premiers livres de son œuvre, Hérodote s'applique à présenter la richesse des coutumes des peuples barbares, qu'elles soient religieuses, funéraires,matrimoniales, militaires, alimentaires, vestimentaires ou autres.

Il est probable que la plupart des ces coutumes n'ont jamais existé.

Mais ce qui importe vraiment est. »

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