herodias
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
On notera que le nom de Salomé n'est pas même mentionné ici et que la jeune fille n'apparaît dans ce récit que
comme le pâle instrument de la vengeance de sa mère.
Elle semble tout aussi incolore et manipulée chez Marc
(VI, 14-29) :
On le voit, le récit est laconique et peut se résumer ainsi : le jour de l'anniversaire d'Hérode, la fille (anonyme)
d'Hérodiade dansa et plut au tétrarque.
Il s'engagea à lui donner tout ce qu'elle exigerait.
A l'instigation de sa
mère, elle réclama la tête de Jean-Baptiste sur un plat et l'obtint.
On notera qu'on ne trouve ici aucune imagerie
: la princesse n'est qu'une pâle silhouette, manipulée par sa mère ; nous ne connaissons ni son nom ni son âge
; elle n'a sans doute jamais rencontré le prophète auparavant et donc elle n'a pas été susceptible de succomber
à l'attrait de sa parole (de même qu'il n'est nullement question de la citerne de Jean).
Celle que l'on n'a pas
encore identifiée comme Salomé n'est donc ici, comme l'a écrit Elizabeth Antébi, que "pur instrument innocent"
et le crime est, en ce qui la concerne, dénué de toute préméditation.
Le roi Hérode Antipas est sous le charme de Salomé.
Il est près à tout lui donner, y compris la moitié de son
royaume.
Cependant, Hérodiade veut se venger des critiques que Jean Baptiste a fait à propos de son mariage
avec Hérode.
Elle pousse alors Salomé à demander la tête de Jean Baptiste.
Il insiste sur la danse de Salomé qui est à peine mentionnée dans la bible.
Il en fait une description précise.
De plus, dans la Bible, elle est désignée par une périphrase « La fille d'Hérodiade » alors que Flaubert la baptise
Salomé.
Jean Baptiste est appelé Iaokanaan.
La scène est beaucoup plus détaillée à musique, fête, danse..
»
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