hernani 2
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
1/6/2014 L'Héroïsme
http://www.site-magister.com/prepas/page0a.htm 1/6
H om ère : Iliade, chants XI à XXIV
Shakespeare : La vie d'H enry V
Stendhal : La Chartreuse de Parm e.
SO M M A IR E
L'H éroïsm e : questions de form e
Typologie du héros : les vertus du héros
H om ère : Iliade
Autour de l'Iliade, textes
Stendhal : l'héroïsm e à l'épreuve du rom an.
Résum és et dissertations.
voir aussi : Le personnage de rom an.
L 'H éroïsm e : questions de form e
D ans La vie de G alilée de Bertolt Brecht, le disciple A ndrea, m ortifié de ce que son m aître se soit rétracté, s'exclam e : "M alheureux le pays qui
n'a pas de héros!".
C e à quoi G alilée rétorque : "M alheureux le pays qui a besoin de héros." Les com m unautés hum aines, en effet, ont souvent
identifié leurs valeurs suprêm es à un individu qui en sem blait porteur : bravoure guerrière, sacrifice du m artyr, audace de l'aventurier...
Elles ont
ensuite im posé cet exem ple à l'adm iration publique et figé le m odèle dans une vénération où, bien vite, les peuples n'avaient plus qu'à m anifester leur
soum ission (pensons à A lexis Stakhanov, héros du travail dans la Russie stalinienne!).
C ette prem ière observation nous oriente vers une des idées-
clés du program m e : les valeurs héroïques sont susceptibles d'être constam m ent révisées, les conceptions de l'hum ain ou du surhum ain étant relatives
à l'H istoire : si le héros grec est par excellence un guerrier, c'est qu'il exprim e les vertus nécessaires à des sociétés archaïques où la C ité naissante ne
peut se consolider que par la défense ou la volonté hégém onique; au X V II° siècle, en Europe, on considère au contraire com m e héroïque la victoire
sur les passions et le m odèle idéal est celui de l'honnête hom m e, parfaitem ent adapté à une société assise sur le com m erce social et la bienséance.
U n rapide coup d'œ il sur les œ uvres au program m e nous conforte dans cette perspective : le héros guerrier de l'Iliade - aux nom breuses facettes -
peut se trouver utilem ent confronté à cet autre guerrier qu'est H enry V , dans cet autre contexte que constitue le M oyen  ge chrétien; le héros
rom anesque de Stendhal peut d'autre part nous inviter à une nouvelle confrontation à l'aune de l'exaltation rom antique de valeurs désorm ais
personnelles.
C 'est ici que l'exam en de l'héroïsm e en tant que genre littéraire s'im pose à nous.
C ar la question m ise au sujet du prochain concours ressortit aux
form es aussi bien qu'aux thèm es : à l'évidence, nos trois œ uvres appartiennent au genre épique, en ce qu'elles font la part belle à la guerre et à l'enjeu
national plus qu'au destin des individus :
A considérer les choses de la m anière la plus générale, le conflit qui peut s'offrir com m e la situation la plus convenable pour
l'épopée est l'état de guerre.
La guerre, en effet, c'est toute une nation m ise en m ouvem ent, et qui, dans les périls com m uns, révèle
une inspiration et une activité juvéniles, parce que c'est la plus grande occasion qu'ait la totalité nationale de répondre d'elle-m êm e.
[...] En effet, dans les com bats, le courage guerrier est l'intérêt principal.
Or, le courage est une qualité de l'âm e et un m ode
d'activité qui ne se prête bien ni à l'expression lyrique ni à l'action dram atique, tandis qu'elle convient ém inem m ent à la
représentation épique.
Dans le dram e, ce qui nous intéresse surtout, c'est la force ou la faiblesse spirituelle des caractères, le
pathétique des situations, la passion bonne ou m auvaise, tandis que dans l'épopée c'est le naturel du caractère.
Par conséquent, le
courage, dans les entreprises nationales, est à sa véritable place, parce qu'il n'est pas un acte m oral auquel la volonté se décide par
elle-m êm e com m e devoir dicté par la conscience; il est quelques chose d'inné et de naturel qui s'allie très bien avec le côté spirituel,
m ais plutôt spontaném ent qu'avec réflexion, et poursuit ainsi des fins pratiques qui se laissent plus convenablem ent décrire qu'elles
ne peuvent être saisies dans l'expression des sentim ents et des pensée lyriques.
Dans la guerre, il en est des exploits et de leur
suite com m e du courage : les œ uvres de la volonté et les hasards des événem ents extérieurs m aintiennent, en quelque sorte, entre
eux la balance égale.
Du dram e, au contraire, est exclu l'événem ent sim ple, avec ses obstacles purem ent extérieurs, parce qu'ici
l'extérieur ne peut conserver aucun droit indépendant; il doit dériver du but que poursuivent les personnages et des intentions
C o u rs v id é o s u rv e illa n c e
agix.fr
M odules intensifs de 2 à 7 jours réseaux IP, cam éras, enregistrem ent.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- HERNANI – VICTOR HUGO Scène d’exposition : Acte 1 Scène 1
- La souffrance du héros au théâtre. Appuyez-vous des oeuvres comme L'école des femmes, le Cid, Hernani, En attendant Godot, Rhinocéros, Ruy Blas.
- En prenant un exemple précis, Hernani ou tout autre, vous essaierez de définir le héros romantique, l'homme fatal et irrésistible, que Victor HUGO a plusieurs fois mis sur la scène ?
- Le drame romantique: Hernani de Hugo
- Hernani est-il un mélodrame d'un grand poète ?