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hébertistes

Publié le 06/12/2021

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1   PRÉSENTATION

hébertistes, révolutionnaires français, partisans de Jacques Hébert et favorables à une radicalisation du régime de Terreur mené par Maximilien de Robespierre (1793-1794).

2   LA FACTION RADICALE DES RÉVOLUTIONNAIRES INTRANSIGEANTS

Plus qu'une faction réellement constituée, les hébertistes sont avant tout d’anciens militants du club des Cordeliers. Leur programme politique, sans être clairement défini, reprend les thèmes des enragés ; ils prônent notamment une aggravation des mesures répressives contre les suspects. Parmi les hébertistes se trouvent d'ardents partisans de la déchristianisation tels Jean-Baptiste Gobel, l'ancien archevêque de Paris, ou Pierre Chaumette ; des hommes de presse comme Antoine-François Momoro ou Jacques Hébert lui-même (le « Père Duchesne «) ; des dirigeants sectionnaires comme Charles Ronsin ou François Vincent.

Chef de file de cette mouvance cordelière, Jacques Hébert s'affirme, à partir de 1791, comme l'une des principales voix de la revendication, à la fois sociale et politique, des sans-culottes. Son journal le Père Duchesne devient, dès 1793, l'un des organes officieux de la Montagne en direction des faubourgs révolutionnaires. Avec Momoro, Vincent et Ronsin, Hébert fait partie de ceux qui entraînent les Parisiens à obtenir la proscription des Girondins (2 juin 1793).

Le club des Cordeliers reprend en partie cette revendication radicale et, surtout, commence à mettre explicitement en cause la Montagne à partir de l'automne 1793, la taxant de mollesse. Des députations des sections les plus avancées viennent exiger que des mesures extrêmes soient prises, par exemple concernant la déchristianisation ; et, non seulement certaines sections et le club des Cordeliers, mais aussi la Commune de Paris avec Chaumette s'associent à ces demandes.

3   LES HÉBERTISTES, VICTIMES DE LA TERREUR « ROBESPIERRISTE «

En février 1794, alors que les hébertistes cherchent à transférer les pouvoirs de la Convention vers la Commune, les Montagnards lancent contre eux l'assaut qui doit les mener à la guillotine. L'attaque concerne la vie privée de Jacques Hébert et les collusions de nombre de dirigeants cordeliers avec des agents anglais et des intermédiaires bancaires nettement incriminés dans l'espionnage sévissant. Menée conjointement par Maximilien de Robespierre et Camille Desmoulins dans le Vieux Cordelier, la campagne discrédite efficacement les hébertistes.

L'élimination des hébertistes (mars-avril 1794) prive cependant la Montagne du soutien du club des Cordeliers et partiellement du mouvement sectionnaire. Cette élimination, qui s'inscrit dans la lutte de Robespierre contre les factions (après les enragés de Jacques Roux et avant les indulgents de Georges Danton), aboutit paradoxalement à une fragilisation des positions politiques de « l'Incorruptible «.

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