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Hassan II

Publié le 06/12/2021

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1   PRÉSENTATION

Hassan II (1929-1999), roi du Maroc de 1961 à 1999.

2   UN ROI PRÉCOCE

Né à Rabat, Moulay Hassan est le fils aîné du sultan Mohammed V. En 1953, il suit son père dans son exil corse puis malgache. Associé tôt à l’exercice du pouvoir, il est nommé chef des forces armées dès son retour à Rabat, en 1955. Un an après l’indépendance du Maroc (1956) et au lendemain de l’intronisation de son père, en août 1957, il est désigné comme prince héritier. En 1960, il devient ministre de la Défense et vice-président du Conseil de gouvernement. À la mort de Mohammed V, en février 1961, il lui succède comme roi et comme « commandeur des croyants «.

3   POPULARITÉ ET CONTESTATION

Le nouveau souverain se rapproche de ses voisins algérien et tunisien, se montrant soucieux de l’unité du Maghreb et plus largement de la cohésion africaine. À l’intérieur, il lance une réforme agraire et promulgue une Constitution qui crée un Parlement à deux Chambres, le pouvoir exécutif appartenant au roi. Pourtant, dès 1963, le parti proroyaliste, le Front pour la défense des institutions constitutionnelles, n’ayant pas obtenu la majorité aux élections, le roi entre en conflit avec les partis de l’opposition. En juin 1965, après que des émeutes ont éclaté à Casablanca, Hassan II décrète l’état d’urgence, suspend le Parlement et impose son pouvoir personnel. En octobre, le principal chef de l’opposition, Mehdi Ben Barka, dirigeant de l’Union nationale des forces populaires, est enlevé à Paris, puis assassiné — l’affaire Ben Barka demeurera trouble. En 1970, une nouvelle Constitution renforce les pouvoirs de Hassan II, de plus en plus contesté.

En juillet 1971, Hassan II déjoue un complot militaire, le putsch de Skhirat, et tente alors de renouer avec l’opposition. Un texte constitutionnel, en mars 1972, semble consacrer le retour au parlementarisme lorsqu’un second complot, ourdi cette fois par le général Oufkir, qui passe pour le principal soutien de la monarchie, manque de coûter la vie au roi.

4   LA RECHERCHE DU CONSENSUS

Hassan II choisit d’en appeler au sentiment national des Marocains. En novembre 1975, une « marche verte « entraîne 350 000 Marocains jusqu’au Sahara-Occidental, alors territoire espagnol. Si l’annexion de cette étendue désertique, partielle en 1976 puis totale en 1979, vaut au Maroc la condamnation de la communauté internationale, elle établit l’union sacrée autour d’Hassan II. Le pays, cependant, se trouve engagé dans un long et coûteux conflit avec le front Polisario, soutenu par l’Algérie et la Libye.

5    

Fort de son regain de popularité, Hassan II lève la censure et engage une série d’élections. Néanmoins, le référendum constitutionnel de 1992 et les élections législatives de 1993 montrent que le blocage politique demeure. Soucieux d’améliorer l’image d’un régime longtemps dénoncé pour la détention de prisonniers politiques dans le bagne de Tazmamart, le gouvernement d’Hassan II multiplie les signes de bonne volonté. En août 1994, une grâce royale libère des geôles marocaines plus de 400 détenus. En 1996, le roi désigne son fils aîné, le prince héritier Sidi Mohammed, comme son successeur. Il s’attache, par ailleurs, à renforcer la démocratisation du régime, dans le cadre de la monarchie, en élaborant une charte constitutionnelle (février 1997) entérinée par l’opposition unie dans le Bloc démocratique.

6   LE PRESTIGE INTERNATIONAL

À l’extérieur, le Maroc d’Hassan II compte comme l’un des plus proches alliés des pays occidentaux parmi les pays arabes. Le roi s’engage personnellement en faveur de la paix au Proche-Orient. En 1986, Hassan II doit ainsi démissionner de son poste de président de la Ligue arabe, après que les autres États arabes ont dénoncé ses contacts avec le Premier ministre d’Israël, Shimon Peres. En 1991, durant la première guerre du Golfe, le royaume marocain est l’un des rares pays arabes à se ranger aux côtés du Koweït contre l’Irak.

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