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harmonie.

Publié le 08/12/2021

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harmonie. n.f. MUSIQUE : art de la formation et de l'enchaînement des accords. Dans la
théorie occidentale classique, on oppose généralement l'harmonie, qui considère la musique
sous son aspect vertical, au contrepoint, par nature horizontal. En réalité, ces deux notions
sont complémentaires et indissociables en musique. On peut même dire que l'harmonie est
issue du contrepoint et du développement de la polyphonie. C'est à la Renaissance que l'on
commence à rencontrer systématiquement les premiers accords parfaits à l'intérieur des
compositions vocales, la tierce n'étant plus considérée comme un intervalle dissonant. Le
XVIe siècle, avec les oeuvres d'Andrea Gabrieli et Palestrina, apporta les premières cadences
conclusives, affirmant la primauté de certains degrés de la gamme par rapport à d'autres. Le
chromatisme était déjà utilisé à des fins expressives (Gesualdo), mais dans un contexte
encore non tonal. C'est au XVIIe siècle, avec notamment l'apparition de la basse continue,
que les compositeurs et les théoriciens tentèrent de dégager de l'écriture polyphonique les
principes de la science harmonique et de son élément générateur, l'accord. Grâce à la
pratique du chiffrage, chaque accord était identifié plus clairement. Au XVIIIe siècle triompha le
tempérament égal, qui permet l'enharmonie, la transposition et, surtout, une plus grande
facilité de modulation. On peut considérer que l'harmonie tonale est née officiellement en
1722, avec la parution du Traité de Jean-Philippe Rameau et du premier livre du Clavier bien
tempéré de Jean-Sébastien Bach. Avec son Traité de l'harmonie réduite à ses principes
naturels, Rameau jeta en effet les fondements théoriques de l'harmonie tonale, développant
une explication rationnelle du principe de la basse fondamentale, de la formation des accords
et de leurs renversements, qui permet leur classification (accords parfaits majeurs et
mineurs, accords dissonants, altérés, etc.). De son côté, en composant le premier livre de
son Clavier bien tempéré, recueil de « préludes et fugues dans tous les tons et demi-tons «
(c'est-à-dire dans toutes les tonalités majeures et mineures), Bach écrivait la première oeuvre
strictement tonale, élevant un monument à la gloire du tempérament égal et du système
tonal, son corollaire musical.

L'abandon de l'harmonie tonale.
L'emploi croissant des dissonances et des chromatismes au cours des XVIIIe et XIXe siècles
(par exemple l'utilisation de l'accord de septième diminuée, qui permet, grâce à son
écriture enharmonique, des modulations soudaines et inattendues) a progressivement
dissous le système harmonique tonal (oeuvres de Wagner et de Liszt). Parallèlement, avec
l'éclosion des écoles musicales d'inspiration nationale, on assista vers la fin du XIXe siècle
au retour d'une écriture plus modale que tonale. Les anciennes mélodies populaires ou
religieuses de tradition orale, issues du Moyen Âge et du XVIe siècle, ont été redécouvertes
à cette époque. En les reprenant, les compositeurs ont développé une écriture harmonique
qui s'adaptait à leur contour modal (oeuvres de Borodine, Moussorgski, Grieg, Smetana,
Fauré). Au début du XXe siècle, la systématisation de l'écriture chromatique (Richard
Strauss), la recherche de la couleur en soi (Debussy), l'utilisation d'agrégats sonores
(Edgar Varèse, Charles-Edward Ives), le recours à la polytonalité (Darius Milhaud) et les

réformes théoriques d'Arnold Schönberg (sérialisme) ont achevé de démanteler le système
tonal. Si ce n'est dans le domaine des variétés, l'harmonie tonale a tendance à être
abandonnée par les compositeurs contemporains.
Dans l'enseignement musical, on place habituellement l'étude de l'harmonie entre les
études de solfège supérieur et celles de contrepoint et de fugue. Un exercice d'harmonie
consiste à compléter, selon les lois de l'enchaînement, un ensemble à quatre voix dont
seule l'une des parties (la basse ou le chant) est donnée. Les différentes règles régissent
les doublures, la préparation et la résolution des accords et des dissonances, la position
des accords (fondamental ou renversement) et les méthodes de modulation. Plusieurs
traités aux XIX e et XX e siècles (Charles Catel, Pierre Dubois, etc.) ont empiriquement établi
des principes à observer dans l'écriture harmonique, à partir des modèles classiques.
Complétez votre recherche en consultant :
Les corrélats
accord - 3.MUSIQUE
chromatisme - 2.MUSIQUE
Clavier bien tempéré (le)
contrepoint
enharmonie
gamme
intervalle - 2.MUSIQUE
musique
polyphonie
romantisme - Musique - Formes et techniques
solfège
tonalité
Les livres
accord - exemples de quelques accords, page 24, volume 1

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