Hanse.

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Hanse. confrérie de marchands allemands maîtres de comptoirs à l'étranger, puis ligue de
villes d'Allemagne et d'Europe du Nord unies par leurs intérêts commerciaux. Fondée au
XIIe siècle sur la domination économique des marchands allemands en mer Baltique, cette
confrérie ouvrit des comptoirs à Novgorod, Bruges, Londres et Bergen, et établit rapidement
un système fédératif de villes maritimes. En 1259, Lübeck, qui assuma la direction
incontestée de la ligue, organisait les assemblées régulières (Hansetage) et déterminait la
politique à mener. Mais la Hanse, dont le nombre des cités varia de 80 à plus de 160, ne fut
jamais une confédération établie. Elle ne possédait ni flotte, ni armée, ni finances, ni
fonctionnaires. Cependant, la fragilité de sa structure ne l'empêcha pas d'être puissante grâce
au monopole du commerce qu'elle avait acquis dans de nombreux secteurs.

Une hégémonie économique.
Son pouvoir économique, qui était fondé sur le commerce en mer Baltique et sur ses liens
privilégiés avec l'Europe occidentale, dépendait d'un trafic de produits spécifiques (cuivre et
fer de Suède, hareng salé de Scanie, morue séchée, draps d'Écosse, blés et bois polonais,
vins du Rhin, de France et du Portugal, minerais de Hongrie). Pour lutter contre les menées
expansionnistes du roi Valdemar IV de Danemark, les villes formèrent en 1367 la
confédération de Cologne, obligeant les Danois à signer la paix de Stralsund en 1370. Ce
traité assura à la Hanse un siècle et demi de prospérité, une véritable hégémonie
économique dans le nord de l'Europe et une forte influence politique. Les villes de la Hanse
(Hambourg, Brême, Cologne, Rostock, Stettin, Dantzig, Königsberg...), dont les quartiers
maritimes sont en briques se caractérisaient par un patriciat de riches marchands, qui
présentait un certain nombre de traits distinctifs linguistiques (ils parlaient les dialectes basallemands) et culturels (goût pour la satire bourgeoise, la chronique historique, le roman de
chevalerie). Au XVIe siècle, la Réforme, l'essor foudroyant des banquiers allemands Fugger
et la découverte de nouvelles routes commerciales démontrèrent l'étroitesse de la Hanse
et amorcèrent son déclin. Il s'accéléra avec la défaite de Lübeck et de son bourgmestre
Jürgen Wullenwever lorsque la Hanse tenta en vain de fermer la Baltique aux Hollandais
(1535). De 1550 à la guerre de Trente Ans (1618-1648), qui ruina le commerce de la
Baltique, elle connut un renouveau provisoire pendant lequel se développèrent Hambourg
et Dantzig aux dépens de Lübeck. Seule demeura la ligue formée en 1630 entre Lübeck,
Hambourg et Brême, et la dernière Diète se réunit en 1669. La ligue hanséatique a laissé
sa marque dans les institutions de l'actuelle Allemagne comme en témoigne le statut de
cité-État (Land) de Hambourg et de Brême.
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Les livres
Hanse, page 2315, volume 5