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Haider, Jörg

Publié le 06/12/2021

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1 PRÉSENTATION

Haider, Jörg (1950- ), homme politique autrichien, président du Parti de la liberté (Freiheitliche Partei Österreichs, FPÖ), parti d’extrême droite, de 1986 à 2000, puis fondateur de l’Alliance pour le futur de l’Autriche (Bündnis Zukunft Österreich, BZÖ) en 2005.

2 UNE ASCENSION RAPIDE AU SEIN DU FPÖ

Né à Bad Goisern (Haute-Autriche), fils d’un fonctionnaire nazi, Jörg Haider étudie le droit à l’université de Vienne et obtient son doctorat en 1973. De 1970 à 1974, il est le porte-parole de l’organisation de jeunesse du Parti de la liberté (Freiheitliche Partei Österreichs, FPÖ). En 1976, il devient secrétaire du FPÖ dans le Land de Carinthie et préside le groupe FPÖ au Landtag. De 1979 à 1983, il est membre du Conseil national autrichien, puis préside le FPÖ en Carinthie (1983-1986).

En 1986, Jörg Haider est élu président du FPÖ au niveau fédéral — le parti recueille alors autour de 5 p. 100 des suffrages. Cultivant une allure de jeune cadre bon teint, il se fait l’interprète de tous les mécontents, optant dans son discours pour un registre de vocabulaire violemment protestataire et haineux.

3 LE GOUVERNEUR DE LA CARINTHIE

De 1989 à 1991, Jörg Haider est gouverneur de la Carinthie, une première en Autriche, cette fonction depuis 1949 ayant toujours été occupée par l’un ou l’autre des deux grands partis (Sozialdemokratische Partei Österreichs, SPÖ et Österreichische Volkspartei, ÖVP). Coutumier des dérapages verbaux, il doit démissionner en 1991 après avoir donné en exemple la politique du IIIe Reich en matière d’emploi. À partir de mars 1992, Jörg Haider dirige le groupe FPÖ au Conseil national.

Le leader du FPÖ pousse alors les opposants internes hors du parti. Le courant libéral quitte ainsi le FPÖ après l’échec d’un référendum sur le durcissement de la politique concernant les étrangers, lancé sur l’initiative de Jörg Haider. En décembre 1995, ses déclarations vantant le rôle joué par les SS sous le IIIe Reich allemand provoquent une vive indignation en Autriche et à l’étranger. En mars 1996, le Conseil national lève son immunité parlementaire afin que puissent être engagées contre lui des poursuites judiciaires. Bien qu’impliqué en 1998 dans un certain nombre « d’affaires «, ce leader populiste conduit son parti à la victoire aux élections provinciales de Carinthie, en mars 1999, avec 42 p. 100 des voix et il est réélu gouverneur de la province.

4 UN REGISTRE XÉNOPHOBE ET ANTISÉMITE

En repli aux élections européennes de juin 1999 (23,5 p. 100 des voix), le FPÖ s’affirme comme la deuxième force politique du pays à l’issue des élections législatives d’octobre 1999 où il recueille 26,9 p. 100 des voix. Mais Jörg Haider ne participe pas au gouvernement de coalition entre le ÖVP et le FPÖ investi en février 2000 et, « pour ne pas entraver le travail du gouvernement «, démissionne de la présidence de son parti qui échoit alors à sa fidèle alliée, la vice-chancelière Suzanne Riess-Passer. Jörg Haider ne se retire pas pour autant de la vie politique et évoque même son éventuelle candidature à la chancellerie. Pour remonter dans les sondages, et au risque d’embarrasser ses alliés conservateurs, il exploite l’hostilité quasi générale de ses concitoyens vis-à-vis des sanctions imposées par l’Union européenne et durcit le ton contre cette dernière.

En mars 2000, le FPÖ recueille 20,16 p. 100 des voix aux élections municipales de Vienne. Il est en net recul, de plus de 7 p. 100, par rapport aux élections de 1996. Ce résultat est interprété comme une défaite personnelle pour Jörg Haider qui s’est fortement impliqué dans la campagne électorale sur un registre xénophobe et, pour la première fois, antisémite. En février 2002, la crise qui agite le FPÖ — il participe à un gouvernement qui est l’objet de critiques continuelles de Jörg Haider — conduit au retrait de Jörg Haider du Conseil de coalition, organe informel de coordination de la politique gouvernementale réunissant le FPÖ et le l’ÖVP. Mais en mars 2004, Jörg Haider remporte une nouvelle victoire éclatante dans son fief de Carinthie, le FPÖ recueillant 42,5 p. 100 des suffrages dans cette région qui manifeste encore une fois son particularisme.

5 LE FONDATEUR DU BZÖ

Au mois d’avril 2005, Jörg Haider et ses partisans quittent le FPÖ, qui incarne dès lors l’aile la plus dure de l’extrême droite autrichienne sous la houlette de Heinz-Christian Strache et perd ses représentants au gouvernement, pour fonder l’Alliance pour le futur de l’Autriche (Bündnis Zukunft Österreich, BZÖ). Organisateur du BZÖ au niveau fédéral, et leader du BZÖ en Carinthie, il cède sa place à la présidence du BZÖ à Peter Westenthaler en juin 2006. Lors des élections législatives d’octobre 2006, sur fond de guerre fratricide et de surenchère sur le thème de l’immigration, le BZÖ recueille 4,2 p. 100 des suffrages et réussit à se maintenir au Parlement, tandis que le FPÖ obtient 11,2 p. 100 des suffrages.