Hadrien
Publié le 06/12/2021
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Hadrien (76-138), empereur de Rome (117-138), qui mit un terme à l’expansion de l’Empire et retourna dans les limites fixées par Auguste.
À la mort de son père en 85, Hadrien (en latin, Publius Aelius Hadrianus) fut adopté par Trajan. Élevé à Rome, il occupa plusieurs postes civils et militaires jusqu’à ce que Trajan devienne empereur en 98. À la mort de ce dernier, en 117, il fut proclamé empereur par l’armée.
À cette époque, l’empire fut à plusieurs reprises menacé par des révoltes populaires et des invasions. Reconnaissant la nécessité de consolider un empire désormais immense, Hadrien se résolut à abandonner les provinces les plus éloignées, limitant les frontières de l’empire aux possessions de l’époque d’Auguste. Il établit un ensemble de fortifications de défense, dont le mur des Pictes, ou mur d’Hadrien, qui marquait la limite de l’expansion territoriale romaine. À Rome, il renforça sa position par des mesures libérales envers le peuple, visitant les provinces romaines et s’efforçant de régler les affaires politiques, militaires et économiques dans le dessein de resserrer les liens de fidélité vis-à-vis de Rome. Son favori, Antinoüs, qu’il déifia après sa mort, l’accompagna dans ses voyages. En 134-135, l’empereur repartit en Judée où il réprima une révolte des Juifs. Hadrien passa les dernières années de sa vie entre Rome et son palais de Tibur (aujourd’hui Tivoli). Il mourut à Baïes le 10 juillet 138 et Antonin lui succéda.
Grand seigneur cultivé, helléniste, Hadrien s’entoura de poètes, de philosophes et de lettrés. Son œuvre comporte des vers et des textes en prose en latin aussi bien qu’en grec. Il fit construire à Rome l’Athenaeum, le Panthéon, qui fut, par la suite, détruit et reconstruit, ainsi que son mausolée, qui devint le château Saint-Ange. À Tivoli, la villa Hadrien, magnifique ensemble de bâtiments à l’architecture raffinée, abrite les statues qu’il commanda à des sculpteurs grecs, et qui sont des répliques des sculptures de l’art athénien à son apogée.
Dans ses Mémoires d’Hadrien (1951), Marguerite Yourcenar a, sous la forme de mémoires fictifs, dépeint un personnage serein, « si serein signifie découragé avec calme «, et lucide face aux devoirs de l’empereur et à l’inéluctabilité de la mort de l’homme.
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