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hacienda.

Publié le 06/12/2021

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hacienda.
hacienda, grande exploitation agricole caractéristique de l'Amérique latine.
Les haciendas sont d'immenses propriétés foncières de plusieurs milliers, voire plusieurs dizaines de milliers d'hectares, qui se sont constituées en Amérique latine, lors de
la colonisation espagnole, à partir du

XVIIe

siècle. Dotées d'un système de production à caractère seigneurial, les haciendas traditionnelles pratiquaient une agriculture

extensive, orientée principalement vers l'élevage. Une partie seulement du domaine, la réserve, correspondant aux terres les plus fertiles et constituant le coeur de la
propriété, était mise en exploitation directe par le propriétaire (hacendado), généralement un noble. Sous-exploitées, les haciendas vivaient fréquemment en autarcie, avec
leurs fortifications, leur prison, leurs magasins, leurs vastes troupeaux, et employaient une main-d'oeuvre indigène abondante et subordonnée, les péons, dans le cadre d'un
régime quasi féodal. Très démunis, ces ouvriers agricoles étaient en principe libres, mais le plus souvent liés au grand propriétaire terrien par un endettement héréditaire.
En effet, en échange de l'usufruit d'une parcelle familiale généralement exiguë et de qualité médiocre, de nombreux péons devaient travailler gratuitement pour l'hacendado
plusieurs jours par semaine et / ou s'acquitter d'un impôt qui les contraignait à s'endetter à vie, l'immense majorité d'entre eux se trouvant dans l'incapacité de rembourser
une dette sans cesse croissante. La situation des journaliers ou manoeuvres agricoles, dépourvus de terres, était pire encore.
Jusqu'aux réformes agraires du

XXe

siècle (voir structure agraire), les structures latifundiaires formées par les grands domaines (les haciendas, mais aussi les estancias et

les fazendas, qui leur sont proches, ou encore les grandes plantations capitalistes) ont constitué le fondement du système économique et social des pays latino-américains,
dominé par l'oligarchie terrienne. La classe des grands propriétaires terriens disposait en effet d'une position hégémonique dans une société rurale profondément inégalitaire
et fortement hiérarchisée, où la richesse foncière conférait prestige social et pouvoir politique. La quasi-totalité des terres agricoles du Mexique était ainsi détenue, vers
1900, par quelque 800 hacendados tandis que des millions de salariés agricoles (80 p. 100 de la population) étaient contraints de vivre plus ou moins misérablement. Au
cours du

XXe

siècle, des réformes agraires sont mises en place, de manière parfois chaotique et sous des formes diverses (limitation de la propriété, confiscation,

expropriation et redistribution des terres, transformation de certaines haciendas en coopératives ou en entreprises capitalistes agricoles, etc.), afin de corriger ces inégalités
trop criantes, génératrices de révoltes, voire de révolutions (Mexique, Cuba, etc.). Les résultats sont, de nos jours, très mitigés tant la prépondérance du grand domaine
demeure une constante des structures agraires latino-américaines. Mais, s'il subsiste encore des haciendas de type traditionnel, beaucoup se sont modernisées et pratiquent
désormais une agriculture intensive destinée à l'exportation.
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