H. de TOULOUSE-LAUTREC:JUSTINE DIEUHL.Modèles professionnels, prostituées ou amies posent tour

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de TOULOUSE-LAUTREC JUSTINE DIEUHL Modèles professionnels, prostituées ou amies posent tour à tour dans le jardin du père Forest, à Montmartre.

Toulouse-Lautrec immortalise pour nous ces visages inconnus, curieux ou touchants.

A la fin des années 1880, Toulouse-Lautrec loue un atelier à Montmartre.

A l 'époque, la Butte est une sorte de «zone », envahie par des cabanes et des terrains incultes .

A l 'angle du boulevard de Clichy et de la rue Caulaincourt s 'étend le jardin du père Forest , où l 'on prati­ que le tir à l'arc.

Entre 1888 et 1891 , Lautrec y fait poser de nombreux modèles.

L'ŒUVRE Parmi ces femmes presque anonymes figure jus­ tine Dieuhl , dont la postérité n'a retenu que le nom.

Derrière un visage fermé ou un sourire mystérieux , Lautrec cherche à saisir la véritable personnalité de ses modèles.

Malgré sa pose un peu raide et solennelle , justine a une présen­ ce étonnante .

Le regard est immédiatement atti­ ré vers ses grands yeux bleus et son souri re hésitant , au détriment du décor.

La «lumière froide » de Lautrec accentue son teint blafard, au risque de l'enlaidir .

Sa robe est sommaire­ ment brossée à l'aide de longues rayures H.

de TOULOUSE-LAUTREC 1864-1901 • Justine Dieuhl • Peinture à l'essence sur carton 74cmx58cm • Signé en bas, vers la droite, « H T Lautrec ~ • Peint en 1891 • Localisation : Paris, musée d'Orsay • Expositions: Paris, 1951, 1964, 1992; Londres 1991-1992 bleues teintées de viole t et relevées par une tou­ che de rouge autour du cou .

A l'arrière-plan, les feuillages sont traités en rapides touches vertes.

On retrouve les mêmes cou leurs très pures , fortement diluées à l'essence, dans le portrait de son ami Désiré Dihau.

LA CRITIQUE La critique reprocha souvent à Tou lause-Lautrec d'enlaidir ses modèles pour compenser sa propre difformité.

André Rivoire le qualifia même de« peintre déformateur ».

l'HISTOIRE Acheté par la ga lerie Paul Ro­ senberg, le tableau fit ensuite partie de la collection Kojiro Matsukata.

Il entra au Louvre en 1959, (en application du traité de paix avec le Japon), puis à Orsay .

LA COTE Van Gogh et Toulouse-Lautrec furent deux joyeux compagnons du Montmartre de la fin du siècle .

Vincent laissa, Les «grand s» Toulou se­ Lautrec sont très rares en vente publique.

Un autre portrait à l 'essence , Lucien Guitry et ]eanne Granier, s'est vendu 4,69 millions de franc s au cours d'une vente aux enchères à Londres , en 1992.

On peut toutefois acheter un dessin de l'artiste entre 10000 et 150 000 franc s.

lui aussi , quelques vues des cabarets de la Butte .. »