Guénon (René)

« 1 / 2 Guénon (René) 1 Né ·à Blois .

en 1886, mort en Égypte en 1951 sous le nom d'Abdel Wahed-Yahla, René Guénon occupe dans l'ésotérisme une place .

à part.

Il n'a ·fondé ni dirigé aucune société, il n'a prétendu propager aucune doctrine person­ nelle .

Au contraire, il a adhéré successivement à plu­ sieurs grou~ments maçonniques ; il est passé de la religion cathoJique à l'Islam.

Il s'est détourné des activités trop bruyantes des courants occultistes de la Belle Épo­ que pour se réfugier dans les hauteurs de la métaphy­ sique et a travaillé au rapprochement de toutes les tra­ ditions orientales avec l'Occident.

2 Eievé dans la quiétude bourgeoise et l'enseignement religieux, collectionnant les succès scolaires en dépit d"une santé délicate.

Guénon, étudiant à Paris, commence par rencontrer Papus et Fabre des Essarts, qui s'intitule " Patriarche de l'Église gnostique "· Le premier l'admet dans son Ordre martlnlste, dont Guénon gravit rapide­ ment les grades jusqu'à celui de Supérieur inconnu.

Le second l'aide à fonder une revue, cc La Gnose "· Guénon y publie le fruit de ses premières méditations.

Puis il se fait initier dans plusieurs obédiences maçonniques pour les quitter peu après ou en être exclu.

3 Au terme de cette exploration, pour lui décevante, de l'ésotérisme, Guénon se convertit à l'islam.

On s'est demandé pourquoi, alors qu'il semblait surtout préoccupé de philosophie hindoue, au point d'entreprendre l'étude du sanscrit.

C'est, écrit un de ses biographes, qu'à défaut de pouvoir entrer dans l'hindouisme (auquel on ·ne peut se convertir, on nait hindou) l'islam lui offrait une spiritualité plus dépouillée que l'exotérlsme chrétien.

A Paris, il se lie avec Léon Daudet, le leader royaliste.

' Vèuf en 1928, il épouse en 1934 une Égyptienne, et ter­ mine sa vie au Caire, où il repose, la tête tournée vers La Mecque. 2 / 2. »