Databac

GONGORA

Publié le 18/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : GONGORA Ce document contient 1046 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« ....................................................

________________ , ________________ ..,...,...,_, ....................................................

.....

GONGORA 1561-1627 GONGORA, le gongorisme ne sont guère connus chez nous que par les notes en bas de page où les professeurs censurent tel trait de curiosité et de mauvais goût à la mode, échappé à la plume de Corneille ou de quelque autre de nos classiques.

Cette sévérité a également longtemps prévalu en Espagne où l'on se plaisait à répéter ce jugement d'un contemporain de Gongora, qu'il y avait en celui-ci un ange de ténèbres et un ange de lumière : on s'étonnait - ou on se consolait - en considérant dans son œuvre, à côté de tant de poèmes obscurs, toute une part de romances, genre éminemment populaire; et il est de fait que ces romances de Gongora sont bien chantantes, non seulement accessibles, mais s'imposant irrésistiblement à toutes les mémoires, et d'une grâce alerte et d'une fraîcheur cristalline : « Laissez-moi pleurer, -rives de la mer ...

» Mais l'autre part de l'œuvre, la part ténébreuse, ne passait pas.

Il a fallu attendre la célébration du tricentenaire de la mort du poète, en 1927, pour qu'à la suite d'une recrudescence de travaux historiques et critiques, toute la jeune école lyrique espagnole proclamât Gongora comme son maître et l'un des plus grands, sinon le plus grand poète de l'Espagne.

On constate que les traits incriminés chez Gongora, c'est-à-dire ce que nous appelons la préciosité, se reproduit à divers moments de l'histoire des diverses littératures : ainsi ont fleuri à peu près au même siècle l'euphuisme anglais, le marinisme italien, notre préciosité, et en Espagne ces deux mouvements étroitements liés, le cultéranisme, ou cultisme, c'est-à-dire la poésie érudite, celle des esprits cultivés, et le conceptisme plutôt pratiqué par les prosateurs.

Cependant l'examen des faits ne permet pas toujours d'établir entre ces divers mouvements des influences directes et précises.

Il faut les considérer comme allant dans le courant des mœurs, des goûts et des idées d'une période assez large, mieux encore concevoir, en dehors de toute chronologie, une catégorie du précieux, qui serait constante dans l'histoire universelle de la culture et reconnaître, par exemple, les analogies profondes qui existent entre l'art de Gongora et celui de Mallarmé.

Enfin il convient d'observer le caractère national de cette notion même du précieux, et l'on sera moins surpris de voir le même poète exceller dans la muse populaire autant que dans la savante et hermétique.

La préciosité est en effet congénitale au peuple espagnol; l'esprit de celui-ci est spontanément subtil, ingénieux, piquant, porté aux antithèses et à ces pointes sur lesquelles il n'a cessé de fonder ses traités de rhétorique.

Le peuple espagnol est précieux de nature, comme il est baroque.

Et tout particulièrement les Andalous.

Or Gongora était Andalou.

Luis de Gongora y Argote en effet naquit à Cordoue en 156I.

Il revint dans cette ville, dont l'ardente beauté est célèbre, après ses études en droit canon à Salamanque, et y devint prébendier de la cathédrale.

Nous possédons le texte des vifs reproches qui lui furent adressés par son évêque pour son peu d'assiduité au chœur, sa dissipation, son goût des courses de taureaux et de la poésie profane.

Ce témoignage et les pièces légères composées dans cette période nous permettent de nous repré- II6 GONGORA par Ve/asquez.

Museum of Fine Ârll, Boston Photo du Musée.

---------------------------------"''. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓