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Goerdeler, Carl

Publié le 02/12/2021

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Homme politique allemand et combattant de la résistance né à Schneidemühl, mort à Berlin (1884-1945). Descendant d'une famille de hauts fonctionnaires prussiens, Goerdeler étudia le droit à Tübingen et Kônigsberg et entra en 1911 dans l'administration communale. Maire de Königsberg (1920), de Leipzig (1930), Goerdeler fit preuve de grandes qualités d'organisateur, spécialement dans le domaine économique, tout en rejetant le dirigisme. A Leipzig, il combattit le chômage avec un tel succès que Brüning le nomma, en décembre 1931, commissaire du Reich pour les prix. Sceptique quant aux chances du parlementarisme, il était membre du Parti national allemand. Après 1933, il groupa les communes dans le Deutsche Gemeindetag et fut l'un des principaux auteurs de la nouvelle réglementation communale de 1935. Accordant d'abord sa confiance à Hitler, qui le nomma à nouveau commissaire aux prix le 5 novembre 1934, Goerdeler quitta ce poste le 1 er juillet 1935, reconnaissant l'incompatibilité entre les thèses du national-socialisme et ses idées d'un Etat constitutionnel libéral. Krupp et Bosch lui donnèrent des fonds pour lui permettre d'effectuer de grands voyages en Europe et en Amérique; ensuite il combattit pendant la guerre, en Allemagne et dans les pays alliés, pour la destruction du système national-socialiste, et s'efforça de rassembler les différents groupes de l'opposition intérieure. Chrétien, Allemand, Prussien convaincu, il tendait à l'organisation d'un gouvernement donnant plus de place à la responsabilité personnelle et à une entente internationale réunissant la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne (dans ses frontières de 1914), bastion contre le bolchevisme. Il ignorait que les Alliés combattaient moins le national-socialisme qu'une Allemagne forte, ce qui contraria l'exécution de ses plans contre Hitler, car il refusait l'assassinat politique; ainsi, de par ses idées prussiennes, la direction de la résistance revint à Stauffenberg. L'arrestation de Goerdeler était ordonnée dès le 17 juillet 1944 et fut chose faite quelques jours après, le 20 juillet 1944, regardée par Goerdeler comme un jugement de Dieu. Son exécution fut retardée à plusieurs reprises par la Gestapo pour diverses raisons. Elle fut finalement décidée par Hitler ou Thierack et intervint le 2 février 1945.

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