GO SES 2 Problématique : Dans quelle mesure la sociologie peut-elle expliquer les comportements criminels ?
Publié le 30/05/2025
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GO SES 2
Problématique : Dans quelle mesure la sociologie peut-elle expliquer les
comportements criminels ?
La sociologie est une discipline qui étudie les relations et les structures sociales,
et qui cherche à comprendre comment la société influence l’individu, et
comment l’individu contribue à façonner la société.
→ Il est donc intéressant de se demander : dans quelle mesure la sociologie
peut-elle expliquer les comportements criminels ?
Pour répondre à cette problématique, je vais d’abord m’intéresser à l’être social,
à la relation qu’il entretient avec les autres, et aux normes qu’il subit dans une
société, qui peuvent parfois l’amener à devenir déviant.
Puis, dans une seconde partie, je m’intéresserai plus particulièrement au passage
à l’acte, avec l’étude d’un cas concret.
I.
L’être social : normes, déviance et déterminisme
Nous sommes considérés comme des êtres sociaux, appartenant à un groupe
social et entretenant des relations avec les autres car nous vivons en société.
Au
cours de notre vie, nous connaissons deux grandes phases de socialisation :
la socialisation primaire : se déroule durant l’enfance,
principalement au sein de la famille.
Elle joue un rôle
fondamental dans la construction de la personnalité.
et la socialisation secondaire : intervient à l’adolescence et à
l’âge adulte, via l’école, les amis, le travail, etc.
Elle
permet d’adapter son comportement à de nouveaux
contextes sociaux.
Ces socialisations et ces relations jouent un rôle important sur nos
comportements futurs.
Par exemple, quelqu’un qui connaît une faible stabilité sociale lors de sa
socialisation primaire — un enfant battu, par exemple — aura malheureusement,
plus de chances, lors de sa socialisation secondaire, de se rapprocher de
personnes déjà déviantes, et peut-être même de devenir lui-même un individu
déviant.
Il aura donc beaucoup plus de chances qu’une personne ayant eu une
socialisation primaire « saine » de devenir déviant, voire criminel.
C’est ce que Bourdieu appelle le déterminisme social.
(Idée selon laquelle
notre position sociale, notre éducation et notre environnement
déterminent en grande partie nos comportements, nos goûts,
et même notre réussite scolaire ou professionnelle.)
Notre société est façonnée par des normes sociales, des règles de conduite
qu’on est censé suivre lorsqu’on fait partie d’un groupe ou d’une société.
À partir de là, on peut définir la déviance comme tout acte ou comportement
allant à l’encontre de ces normes sociales, les transgressant, et s’écartant de ce
qui est considéré comme « normal ».
La déviance peut prendre différentes formes et différents degrés :
Par exemple :
l’activisme politique radical,
mettre une fessée à son enfant,
consommer des drogues illicites,
ou encore rouler à 50 km/h au lieu de 30.
Ce sont tous des comportements très différents, mais ils ont un point
commun : ils sont tous considérés comme déviants.
Des théories sociologiques ont été mises en place pour tenter de mieux
comprendre ces comportements, comme :
la théorie du conflit : Approche sociologique qui explique la
déviance comme le résultat d’inégalités sociales.
Les lois
et normes profiteraient aux groupes dominants, et les
comportements déviants seraient une forme de résistance.
ou la théorie de l’étiquetage : Théorie selon laquelle un individu
devient déviant parce qu’on le considère comme tel.
L’étiquette sociale « déviant » ou « criminel » peut
entraîner une stigmatisation qui renforce ce
comportement.
Ces théories offrent une perspective plus large pour comprendre les causes et les
mécanismes de la déviance, et cherchent à mettre en lumière les facteurs qui
conduisent à la déviance.
La déviance est toujours composée de deux éléments :
1.
l’adoption d’un type de comportement,
2.
l’existence d’une norme qui le prohibe.
s
On peut donc affirmer qu’il n’y a pas de déviance en soi : c’est la société qui
décide de ce qui est acceptable ou non.
S’il n’y avait pas de société, rien ne serait déviant, et personne ne serait
criminel.
II.
Le passage à l’acte : entre anomie et trajectoire déviante
Il est maintenant temps de s’intéresser au passage à l’acte.
Un concept sociologique important peut aider à l’expliquer : l’anomie.
(État
de dérèglement ou d’affaiblissement des normes sociales dans
une société, souvent causé par des changements rapides (crise
économique, modernisation…), qui crée un malaise ou une
perte de repères chez les individus.)
L’anomie désigne un état de désordre social et de perte de repères normatifs,
qui peut survenir rapidement et avoir des conséquences sur les comportements
des individus, ainsi que sur la cohésion sociale.
Ce concept a été développé par Émile Durkheim au XIXe siècle, qui observait
déjà des signes croissants d’anomie.
Selon lui, ce phénomène s’explique par la transition rapide entre la solidarité
mécanique (Forme....
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