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Gnathon

Publié le 22/05/2020

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« Le portrait Gnathon-La bruyère - Le portrait de Gnathon appartient à l’ouvrage « les caractères » de La Bruyère(17 ème siècle) - Classicisme(règne de Louis 14 ).

Dans ce mouvement ,les auteurs s’inspirent d’œuvres antiques (c’est le cas de La bruyère qui va s’inspirer de Théophraste dans cette œuvre) -Texte satyrique dans lequel est caricaturer un égoïste extrême qui est la négation de la notion d’honnête homme à cette époque Que dénonce La Bruyère dans ce texte ? I Le tableau d’une époque : la noblesse du grand siècle A) Les lieux sociaux et les coutumes - Les lieux évoqués où la bonne société se retrouve sont la table, le sermon (=église), le théâtre, les voyages en carrosse avec halte dans les hôtelleries.

On remarque qu’il n’est jamais question de lieu d’intimité ou de travail.

On observe aussi que c’est la table qui occupe la plus grande partie du texte car c’est le lieu social français par excellence à cette époque dans la haute société. - Les coutumes dans la société raffinée du siècle de Louis XIV: il y a des places d’honneur à table, les repas réunissent une grande compagnie, il y a plusieurs services, on utilise des couverts.

Beaucoup sont non respectés par Gnathon. - Les nobles ont des valets à leur service, donnent des ordres aux hôteliers, aux responsables de théâtre et même au clergé.

C’est donc une société de privilèges qu’observe La Bruyère, lui-même issu de la bourgeoisie. B) Les protagonistes - omniprésence de Gnathon.

Il est sujet de presque tous les verbes. - étymologie grecque de Gnathon -> mâchoire.

Il est nommé par une caractéristique physique, signe d’un caractère glouton -> ironie. - Ceux qui l’entourent sont plongés dans l’anonymat et les désignations générales : "la compagnie, les conviés, plusieurs, tout le monde "... - On est étonné de constater que personne ne s’oppose à Gnathon.

Tout le monde se contente de ses restes et subit ses mauvaises manières.

C’est donc une société qui a l’habitude de voir ce type de comportement et qui ne réagit pas, soit par politesse, soit par hypocrisie, soit par lâcheté, soit pour les trois raisons ensemble. - Dans une société où le paraître est essentiel, Gnathon affiche son mépris des conventions et de la politesse.

Son attitude n’a rien de rebelle, c’est juste celle d’un goujat .

Il ne semble pas être un cas à part en témoigne le peu de réaction des autres personnes. II La caricature comme satire A) Un glouton - Il accapare la nourriture : " il se rend maître du plat, et fait son propre de chaque service".

Le vocabulaire de la possession est associé à celui de la nourriture. - Il mange avec voracité : "il manie les viandes, les remanie, démembre, déchire".

Cette accumulation de verbes d’actions montre la goinfrerie de Gnathon qui se livre à un véritable carnage, bien souligné par le préfixe de destruction "dé". B) Un mal élevé - Ses manières sont grossières.

" Il ne se sert à table que de ses mains"(contraire au bon usage) - La Bruyère qualifie de "malpropretés dégoûtantes" ses actes.. »

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