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Giuseppe Verdi

Publié le 16/05/2020

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« Giuseppe Verdi Un célèbre historien de la musique médiévale, dans une dissertation aussi fine que brillante, avance cette singulièreaffirmation : "Dans l'Antiquité héroïque, dit-il, comme au cours du Moyen Âge chevaleresque, la même poésie plaisaità tous, tant au prince qu'au bourgeois, au chevalier qu'à l'homme du peuple.

Le mendiant homérique charme d'unmême hymne la table du roi et le repos de l'ilote.

Le jongleur chantera la mort de Roland tant sur la place publiquequ'au palais du roi.

Au moyen des mêmes vers, d'une même mélodie, et avec le même succès, il soulèvera la mêmevague d'émotion et de compréhension." C'est une semblable universalité d'adhésion que nous reconnaîtrons à l'art de Giuseppe Verdi.

Il fut donc poète dupeuple, mais aussi poète héroïque de la nouvelle Italie, non pas tant par le sens patriotique que revêtent sespersonnages ce qui demeure un fait extérieur que parce qu'il sut donner à la musique cette ardeur dont étaitpénétrée la littérature et faire de cet art, comme Giuseppe Mazzini l'avait passionnément souhaité en 1836, unpuissant moyen de redressement moral et patriotique. Même la vie artistique de Verdi fut une vie héroïque.

Sous l'apparente simplicité du paysan se découvrent desvaleurs d'une portée universelle.

Et le génie, une fois brisés les liens des conventions banales qui dominaient sontemps, pourra tendre au seul but de créer un style.

C'est ici que commence la vraie grandeur de Verdi. La voie que suit Verdi est magnifique et glorieuse, sans fatigue ni repos ; il se domine sans se révolter contre latradition, il crée sans détruire.

Aussi, sans aller au-devant des temps, ne parvient-il que dans sa vieillesse à laperfection de l'Oeuvre d'art, et, aidé de tous les progrès déjà réalisés, il présente l'expression la plus complète d'unecertaine forme d'art à cette époque.

Lorsque, à un certain moment de sa vie comme chacun le sait il affirme lanécessité d'un "retour à l'antique", c'est alors qu'il prend son vol vers l'avenir. Giuseppe Verdi est né le 10 octobre 1813 à "Le Roncole di Busseto", dans la province de Parme.

Il est né la mêmeannée que Wagner, auquel il survécut dix-huit ans.

Il était encore enfant quand son père modeste commerçantd'humble condition sociale commença de découvrir sa vocation innée pour la musique.

Dure enfance, maisqu'illuminent déjà quelques légendes : ainsi celle qui veut qu'il fût sauvé par l'intervention providentielle de sa mèrequi le cacha dans le clocher du village de l'invasion de la soldatesque austro-russe.

Ainsi une autre, plus connue, quinous le montre, à sept ans, servant la messe : ravi par les sons de l'orgue, il fut précipité des gradins de l'autel pourn'avoir pas présenté à temps à l'officiant les burettes d'eau et de vin.

Légende signifie fable, et les fables, on lesait, ont pour but de faire pénétrer plus profondément dans l'âme des choses et des hommes.

Aussi bien la légende,qui est parfois plus impitoyable que charmante, voudrait-elle qu'en la même église, huit ans plus tard, Verdi eût été,au moment où le prêtre tombait, frappé de la foudre, miraculeusement épargné ; épargné par une force surnaturelle,pour l'admiration de la postérité. A dix ans, il est organiste du village et parcourt, chaque dimanche, nombre de kilomètres pour s'acquitter de cettefonction.

Élève du gymnase de Busseto, il se voit disputé entre les professeurs de l'institut qui, sous réserve del'approbation paternelle, en voudraient faire un prêtre, et la bienveillance paternelle d'Antonio Barezzi, richenégociant et président de la société philharmonique, qui l'exhorte à se rendre à Milan pour y étudier auConservatoire.

C'est à cette époque (1831) que fleurit l'innocente idylle avec Marguerite, l'aînée des quatre fillesd'Antonio Barezzi, idylle qui, née dans la cuisine tiède de la maison Barezzi, et tout auprès du piano, se terminera, en1836, par un mariage.

Mais l'entrée au Conservatoire qui porte aujourd'hui son nom lui est interdite (1832). Mais ce revers ne pouvait briser le futur compositeur, et Verdi, qui connaissait son destin, s'adressa à un chefd'orchestre du théâtre de la Scala nommé Lavigna, enfant des Pouilles, et représentant l'école napolitaine.

Avec lui,durant quelques années, il se plonge dans l'étude : "années de fugues et de canons, de canons et de fugues àtoutes les sauces possibles" dira-t-il lui-même ; pourtant, il passe ses soirées au théâtre pour ensuite se livrer à desanalyses et à des commentaires. En 1835, ses études sont interrompues ; il retourne à Busseto sur l'injonction de ceux qui voudraient le voirorganiste de leur bourgade, puis, de nouveau, c'est Milan.

Il entre en contact avec le monde de l'aristocratie et duthéâtre musical contemporain qui commence à découvrir, sous cette figure austère et dure, la puissance du génie. Après avoir épousé Marguerite Barezzi, il s'établit à Milan en 1839, ayant en poche, depuis deux ans déjà, un opéra :Oberto, comte de St-Boniface, sur le livret de Témistocle Solera, opéra qu'il avait tenté, mais en vain, de fairereprésenter à Parme.

Au début de 1838 il a déjà livré à la presse, pour la première fois, un recueil de romances dontles deux dernières sont composées sur deux pièces de Goethe : Perduta ho la pace et Deh pietosa. En novembre 1839, Oberto est accueilli favorablement à la Scala ; l'intelligent impresario Merelli (dont l'esprit avaitsubi l'heureuse influence de la cantatrice Giuseppina Strepponi, qui sera plus tard la compagne courageuse et fidèlede l'artiste) le charge d'écrire trois opéras, deux bouffes et un sérieux.

Mais à peine s'est-il mis à la composition dupremier (Il finto Stanislao, auquel il donna plus tard le titre de Un giorno di regno) qu'une vague de malheurs déferleimpitoyablement sur sa demeure.

En moins de deux ans meurent deux de ses filles et sa femme.

La famille est. »

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