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GIOTTO

Publié le 17/05/2020

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« GIOTTO 1266? -1337 LE renouvellement de la peinture en Italie, que Vasari, en historien clairvoyant, a appelé «renaissance» s'est affirmé avec Giotto comme en poésie avec Dante.

Giotto et Dante ayant vécu aux XIIIe et- XIVe siècles peuvent être réclamés par le moyen âge et par la Renaissance, mais ceux qui les classent au moyen âge ne voient que les sédiments médiévaux de leur culture; ceux qui sentent la vie qu'il y a dans leurs œuvres les tiennent pour modernes- de la pérenne modernité de l'art- créateurs en plein moyen âge d'un style qui fut celui de la Renaissance et qui dure encore dans ses caractères essentiels.

Le principal de ces caractères est l'individualisme absolu de l'artiste, libéré de toute convention impersonnelle.

Il est superflu de le démontrer pour Dante chez qui toutes images et paroles surgissent du fond de son être, de sa révolte profonde.

Quant à Giotto, son œuvre entière fut, dès le début, un violent soulèvement de sa personnalité contre les formules imposées et s'épanouit pleinement après qu'il eut effacé en lui toute trace des traditions périmées.

D'autres caractères, qui furent aussi ceux des principaux artistes florentins de la Renaissance, sont encore communs à Dante et à Giotto: chez le poète, la netteté des images qui ne se prête pas aux commentaires complaisants et qui, dans les peintures de Giotto, contraint à sentir les corps et l'espace comme il l'a voulu, la vision précise, la composition simple et entièrement ordonnée pour l'effet dramatique, la puissance des impulsions spirituelles qui semblent déterminer tout le style de ces deux créateurs.

Giotto fut et resta le maître de ces qualîtés dans la peinture florentine et si, après lui, au cours du XIVe siècle, elles allèrent en diminuant ou se perdirent en d'autres tendances, elles ré­ apparurent dans l'art de Masaccio, se réfléchirent au cours du XVe siècle dans les diverses expressions des plus grands peintres florentins -de Fra Angelico à Andrea del Castagno et à Paolo Uccello, à Pollaiolo, à Léonard - et s'affirmèrent à nouveau pleinement chez Michel­ Ange qui remonta, comme Masaccio, aux anciens exemples de Giotto.

Ce serait toutefois une erreur que de vouloir isoler Giotto; dans la vie spirituelle et artistique, de multiples rapports unissent par de secrètes affinités des œuvres et des artistes même éloignés par l'espace et le temps.

Ainsi, Dante, comme avant lui le grand sculpteur Nicola Pisano, n'a pu oublier ni la culture et la poésie françaises précédentes ni la sculpture gothique de la première moitié du XIIIe siècle avec ses œuvres de fermeté plastique, de mouvement, de vie intérieure; il en fut de même pour Giotto bien qu'il fût un adversaire absolu de la peinture gothique française ou, d'une manière générale, ultramontaine, car elle était arrivée à un style qui ramenait tout au mode décoratif, à une marqueterie aux couleurs précieuses et d'un raffinement intellectuel ex­ quis, mais en plein contraste avec l'art de Giotto fait d'évidence plastique, d'espace et d'émotion.

«Il naquit un enfant d'un admirable génie qui peignait une brebis d'après nature ...

» C'est ainsi que sur le ton simple et solennel d'une antienne, le grand sculpteur Lorenzo Ghiberti commence, sur Giotto, ses notes qui constituent la première critique sérieuse du peintre.

Que Giotto ait «ramené la peinture au naturel», ce fut l'opinio~ de ses contemporains et de la critique GIOTTO par Uce~lkJ « Suite de portraits », dilail.

(Musée du Louvre, Paris.). »

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