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Giordano Bruno1548-1600Jeune moine dominicain, Giordano Bruno s'échappe très vite pour connaître le monde.

Publié le 22/05/2020

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« Giordano Bruno 1548-1600 Jeune moine dominicain, Giordano Bruno s'échappe très vite pour connaître le monde. Séduit quelque temps par la Réforme, il se sent loin pourtant du rigorisme genevois, et c'est moins la foi luthérienne qui lui importe qu'une sorte de communion lyrique avec un Dieu immanent à la grande Nature.

Enthousiaste de Nicolas de Cues, il sait que le monde n'a plus ni centre ni circonférence, mais, pour lutter contre l'ancienne cosmologie, il se fait le héraut du système copernicien, qu'il défend avec fougue, mêlant le sarcasme à la mathématique, dans une langue drue, de saveur napolitaine.

Ce n'est pas en Italie pourtant qu'il trouvera audience.

Protégé par l'ambassadeur de France Castelnau, il écrit à Londres, puis à Zurich, ses œ uvres les plus significatives, en italien d'abord, puis en latin, dialogues sur l'univers et sur l'amour, et finalement une Somme des termes métaphysiques par laquelle, disciple de Lulle, il prépare Leibniz.

Revenu imprudemment en Italie, Bruno tombe entre les mains de l'Inquisition ; jeté en prison à quarante-cinq ans, il sera brûle vif en 1600, sans avoir pu constituer un véritable “ système ”.

Mais il se peut que ses suggestions éparses aient plus de sens qu'un bel édifice de concepts.

Au reste, rien n'est tout à fait nouveau dans sa pensée, sinon le style, proprement inimitable.

Les Pythagoriciens, et surtout les derniers Platoniciens lui ont fourni le thème de base : Dieu est l'Unité qui engendre toute unité.

La formule avait traîné dans maints écrits médiévaux ; mais Bruno est plus sensible que personne de la richesse infinie de la source première, au chatoiement d'un univers tout entier pénètré d'une force sans limites. C'est au cardinal de Cues qu'il emprunte sa conception de la puissance : matière et forme participent au même dynamisme, qui est à la fois pouvoir de faire et possibilité de devenir. Mais, tout disciple de Copernic qu'il se veut, le Nolain est bien plus loin que le Cusain d'une science de type galiléen ou cartésien.

Comme les Platoniciens, il voit dans les astres des âmes vivantes, qui participent, mieux que les nôtres, à l'effusion cosmique du “ primo intelletto ”.

Le paradoxe est d'emprunter aux Anciens une vision qui n'a de sens que pour la cosmologie finiste de Ptolémée, qui pourrait sans doute s'accorder à une perspective héliocentrique, mais à condition justement de rénover les vieilleries pythagoriciennes sur le Feu central.

Bruno est trop nourri de cusanisme pour céder à cette tentation ; mais, si les astres ne sont plus ordonnés, dans leur ronde éternelle, autour d'un centre fixe, si leur mouvement ne dépend plus de la rotation parfaitement simple d'un premier ciel, comment faire d'eux les transmetteurs divins de l'intelligible ? En suggérant quelque part que la terre a moins de prix que l'homme, car elle ressemble à “ l'âne qui porte le saint sacrement ”, Bruno retrouve pourtant le thème central de l'humanisme cusanien ; et Cassirer lui fait hommage d'une vision du monde où le vrai centre divin serait l'homme lui-même.

Il faut convenir qu'elle n'est qu'en germe dans son œ uvre, et que les résidus du platonisme ont très souvent stérilisé les intuitions d'un moine errant, qui fut en même temps l'un des portes les plus vigoureux de la Renaissance italienne.. »

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