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Giono (Jean)

Publié le 16/05/2020

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« 1 / 2 14 avril 1965 Série N° 39 Fiche No 468 Giono (Jean) 1.

Né en 1895, Jean Giono, membre de l'Académie Goncourt depuis 1954, est un écrivain d'une grande notoriété, lu par un vaste public, qui n'a jamais quitté sa province natale, la Haute-Provence.

Son œuvre littéraire, déjà longue, présente une particularité sans exemple dans les lettres françaises contemporaines.

En effet, elle est comme coupée en deux, par le fond autant que par la forme.

2.

La première partie, qui va de 1924 à 1939, c'est-à-dire au début de la seconde guerre mondiale, est (autant qu'on puisse suivre les prévisions de la critique) celle qui marquera la postérité par quelques beaux livres.

Surtout Colline (1928), Un de Baumugnes (1929), Regain (1930).

L'auteur a fait de chacun de ces livres le récit de l'épopée silencieuse de la vie de l'univers.

La terre, l'eau, les saisons, la nuit étoilée, le vent et l'orage en sont les principaux personnages.

Jean Giono est alors un écri­ vain pour lequel le dieu Pan n'est pas mort.

Quant au lecteur, il découvre dans ces ouvrages: d'un côté, une écriture qui est l'expression sensuelle et précise de la nature; de l'autre, l'épanchement d'un sentiment humanitaire de révolte contre la civilisation.

Bientôt ce courant l'emportera, et les œuvres qui suivent: Que ma joie demeure (1935); Les Vraies Richesses (1936) seront, disent les détracteurs de Giono, gâtées par le ton de cette prédication.

3.

Si, pendant la guerre, Jean Giono fut chargé de la traduction du célèbre « Moby Dick ..

, de Melville, les œuvres qu'il écrira à partir de 1947 sont marquées par l'aban­ don de tous les thèmes qui, jusque là, avaient animé et soutenu l'écrivain.

Ces nou­ veaux livres, qui font la seconde partie de l'œuvre de Giono, rappellent, par le mouve­ ment et par le style, les chroniques de Stendhal.

L'auteur lui-même ne dissimule pas son admiration.

(«De Stendhal, je connais tout, dit-il.

Il est le seul qui m'ait toujours donné une satisfaction totale.») Giono publie successivement Un Roi sans Divertisse­ ment (1947), Les Ames fortes (1950), Les Grands Chemins (1951), Le Hussard sur le Toit (1951), Le Moulin de Pologne (1952), Le Bonheur fou (1957).

La métamorphose est à présent complète.

La lecture de ces romans est extrêmement plaisante.

Mais, disent les premiers admirateurs, Jean Giono a renoncé, même s'il ne l'avoue pas, à ce qui fit la vigueur et la singularité de son talent.

4.

Jean Giono, qui est marié, vit à Manosque, où il est né, où il fut employé de banque avant de pouvoir vivre de ses revenus d'écrivain, comme Raymond Queneau qu'il a rejoint à l'Académie Goncourt.

L'aventure de cette existence apparemment paisible n'a pas été sans effet sur le changement d'orientation de l'écrivain.

A la mobilisation de 1939, Giono fut emprisonné pour avoir lacéré les affiches officielles.

A la Libération, il fut de nouveau arrêté, puis mis à l'index par le Comité national des ér.rivains pour avoir signé avec Marcel Déat, en 1939, le libelle« Paix immédiate"· 5.

Giono écrit aussi pour le théâtre (Voyage en Calèche sera prochainement joué à Paris).

Le cinéma l'attire: (Un Roi sans Divertissement a été un film de grand succès).

Il faut retenir aussi que Jean Giono fut, lors des débuts de Bernard Buffet, le principal soutien de ce peintre. 2 / 2. »

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