Germains.

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Germains. nom donné par les Romains à l'ensemble des peuples de langue germanique
venus de l'est du Rhin. Ils partageaient à la fois un type physique (haute taille, teint et
cheveux clairs) et des traits de civilisation (techniques, moeurs, mythologie, religion). De la
langue germanique sont issues de nombreuses langues actuelles, parlées en Europe du Nord
(allemand, anglais, danois...).

Les migrations des Germains.
Une partie des tribus germaniques, peut-être chassée de la Scandinavie par une vague de
froid, déferla massivement sur la côte germano-polonaise dès le VIe siècle avant J.-C., puis
en Silésie, et atteignit l'Allemagne du centre au IIIe siècle avant J.-C. en repoussant les
Celtes. D'autres tribus se dirigèrent vers l'est, atteignant la mer Noire. Les Germains
représentèrent une menace perpétuelle pour Rome, qui ne parvint jamais à se rendre
maîtresse des territoires situés à l'est du Rhin. Les tribus qui s'installèrent, vers 100 avant
J.-C., sur la rive gauche du fleuve paraissent avoir été rapidement assimilées aux Celtes,
puis profondément romanisées après la conquête de la Gaule par César (52 avant J.-C.).
Les autres, cantonnées sur la rive droite du Rhin jusqu'au IIIe siècle de notre ère, tentèrent
des percées en Belgique, en Gaule, en Italie et en Grèce entre 259 et 278 après J.-C. Les
Germains subirent alors l'invasion des Huns et déferlèrent sur l'Empire romain et en
Bretagne (Angleterre), y fondant différents royaumes dont celui des Francs en Gaule. C'est
cette époque, comprise entre le IVe et le VIe siècle, qui est dite des « Grandes Invasions «.

Une organisation sociale communautaire.
Les Germains avaient peu conscience d'être membres d'une même communauté, ne
possédant pas de nom qui les désignât dans leur ensemble. Cependant, les différentes
tribus privilégiaient une organisation sociale communautaire. Appréciés par les Anciens pour
leurs moeurs simples et saines comme pour leurs vertus guerrières, ils ont fait l'objet de
descriptions précises par Jules César, dans les Commentaires, et par Tacite, qui, dans la
Germanie, oppose leur pureté primitive au caractère corrompu de la civilisation romaine. Le
clan, et non l'individu, constituait la structure de base de leur société où la femme tenait
une place relativement privilégiée. Chaque tribu se dotait d'un roi dont les pouvoirs se
confondirent, au fil des siècles, avec ceux du général à l'origine nommé par l'ensemble des
guerriers. S'intéressant peu au commerce, ils tiraient leurs principales ressources de
l'élevage et de l'agriculture. Adorateurs de la nature et de ses phénomènes, ils pratiquaient
les sacrifices humains et partageaient la croyance de la vie dans l'au-delà. Selon Tacite, ils
se prévalaient d'un mythe originel identique : ils auraient été engendrés par le dieu Thuisto,
fils de la Terre, et par son fils Mannus.
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