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GERMAINE DULAC

Publié le 06/12/2021

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NOTICE BIOGRAPHIQUE

Grâce à sa personnalité et grâce à son oeuvre, Germaine Dulac, intelligente, sensible et désintéressée, occupe une place importante dans l'histoire du cinéma. C'est à elle et à sa rencontre avec Louis Delluc que l'Avant-Garde cinématographique franç.aise doit d'avoir existé. Comme l'a écrit Marcel L'Herbier, « c'est autour de sa pensée et autour de son oeuvre que se sont cristallisés en grande partie les principes sur lesquels une intelligence du cinématographe peut s'appuyer pour se grandir «. De Germaine Dulac, on a vite dit qu'elle était le « coeur « de l'Avant-Garde alors que Louis Delluc, plus cérébral que sentimental, en était le « cerveau «. Le fait est qu'elle défendait ses idées avec passion et plus particulièrement sa théorie selon laquelle un film devait être une « symphonie visuelle «.

C'est à Amiens qu'a vu le jour Charlotte-Elisabeth-Germaine Saisset-Schneider, le 12 novembre 1882. Cent ans plus tard, elle est encore célèbre sous le nom de Germaine Dulac (du nom de son mari. Albert Dulac). Fille d'officier, l'enfant suit ses parents de garnison en garnison, mais elle sera bientôt confiée à sa grand-mère qui habite Paris. Passionnée de musique, conquise par les idées féministes et socialistes, Germaine Dulac entre comme journaliste-reporter à « La Française « et à « La Fronde «. En 1915, après un séjour à Rome en compagnie de son amie Stacia de Napierkowska, danseuse-étoile de l'Opéra et déjà « étoile « de cinéma, elle décide de se consacrer entièrement à cet art nouveau.

Ayant fondé une petite maison de production, Germaine Dulac tourne coup sur coup quatre films sur des scénarios d'Irène Hillel-Frlanger, dont deux sont interprétés par Napierkowska (VENUS VICTRIX et DANS L'OURAGAN DE LA VIE (1916). Le film suivant, AMES DEFOUS (1917), a apporté à la cinéaste une véritable prise de conscience. Elle dit : " Lumière, pose d'appareil, importance du montage m'apparurent comme des éléments plus capitaux que le travail d'une scène uniquement jouée selon les lois dramatiques «. Son interprète, Eve Francis, servira d'heureux trait d'union avec Louis Delluc, son fiancé. De la collaboration Delluc-Dulac allait naître LA FÊTE ESPAGNOLE Ci-3) , première manifestation effective de l'esprit d'avant-garde cinématographique. Le sujet de Louis Delluc, banal en soi (rivalité de deux hommes pour la conquête d'une femme), était « visualisé « d'une manière impressionnante. Devant l'incompréhension du public, le producteur Louis Nalpas demandera à Germaine Dulac de réaliser quelques films plus accessibles qui ne constituent pas le reflet exact de sa personnalité.

Ln portant à l'écran une pièce de Denys Amiel et André Obey, LA SOURIANTE MADAME

BEUDET , Germaine Dulac va donner en

1923 une des oeuvres les plus importantes, les plus achevées et sans doute la plus significative de l'Avant-Garde. Pour exprimer les subtilités psychologiques de son héroïne, la réalisatrice avait fait appel à toutes les ressources de la technique (déformations, surimpressions, ralenti, etc.) et mis en évidence le désir constamment rappelé par elle et ses adeptes : porter au cinéma des sujets intelligents, présenter des êtres humains et leurs sentiments par le truchement de procédés exclusivement visuels. C'était le triomphe de la symphonie visuelle et de l'impressionnisme.

En 1924, c'est LE DIABLE DANS LA VILLE, sur un scénario de Jean-Louis Bouquet, avec Léon Mathot, dont l'action se situe au 15' siècle, à propos duquel Germaine Dulac souligne : " Ce sera mon premier film de mouvement. C'est un film de foules, un peu satirique, à tendance un tantinet caricaturale...« (in « Cinémagazine « 9 mai 1924).

Nullement honteuse d'avoir à tourner des films « commerciaux «, Germaine Dulac n'en poursuivit pas moins ses recherches expérimentales pour un cinéma meilleur. LA COQUILLE ET LE CLLRGYMAN,C) sur un scénario d'An-tonin Artaud, provoque un énorme « chahut « en 1927, mais des films abstraits inspirés de la musique et la GLRMI NATION D'UN HARICOT (1928) prouvaient les immenses possibilités de l'art du cinéma. Après dix ans de rédaction en chef des Actualités Gaumont, minée par une maladie pernicieuse, Germaine Dulac est morte en juillet 1942, à une époque peu propice à un hommage.

Charles Ford

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