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george orwell

Publié le 08/12/2021

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La Ferme des animaux 

Dans Pourquoi j’écris, Orwell commente le projet 
qui a été le sien en écrivant son apologue : « Animal 
Farm est le premier livre dans lequel j’ai essayé, en ayant 
pleinement conscience de ce que je faisais, de fusionner 
le but artistique et le but politique. » 

Un coup de théâtre 
La scène revêt l’allure d’un coup de théâtre par la 
dramatisation : soudaineté de l’événement (« surpris », 
l. 2, « abasourdis », l. 16, « choc », l. 1, lexique 
hyperbolique de la peur (« hennissement d’épouvante », 
« terrifiés », l. 16, « se serraient les uns contre les 
autres », l. 16-17, « frayeur », l. 19), immobilisation des 
animaux glacés d’effroi (« firent halte », l. 2, « silence 
de mort », l. 16). Le narrateur retarde la révélation, la 
scène est décrite à travers le regard effaré des animaux 
(« ils virent ce que Douce avait vu », l. 4). L’apparition 
est mise en valeur par la disposition typographique de 
la ligne 5. 
Comme dans tout bon coup de théâtre, il s’agit 
d’un retournement (au sens propre) de situation : les 
cochons ont choisi d’adopter la posture humaine de 
la bipédie. D’où la formule d’Orwell, « c’était comme 
le monde à l’envers ». Après s’être révoltés contre les 
hommes, les cochons miment désormais leurs anciens 
maîtres. C’est un retour en arrière, la fin de la révolution 
qui avait vu les animaux prendre en main leur destin 
et chasser leurs oppresseurs humains. L’inversion de 
la nature à laquelle procèdent les cochons reflète la 
dénaturation de l’utopie. Ce premier coup de théâtre 
se double d’un second : la découverte de la disparition 
des commandements qui fixaient la constitution de la 
ferme utopique et leur remplacement par un seul. 

Le choix des animaux 
Les cochons incarnent les nouveaux maîtres qui font 
régner la terreur, le choix de l’animal, avec ses connotations 
péjoratives, a bien sûr une portée satirique. Parmi les 
cochons, il y a une hiérarchie au sommet de laquelle on 
trouve Brille-Babil au nom suggestif, c’est l’intellectuel, 
le démagogue éloquent ; et Napoléon, le tyran, armé 
de son fouet, incarnation de Staline. Les cochons, qui 
représentent les membres du parti, la nomenklatura des 
privilégiés du régime, ont leur cour : le petit coq noir (on 
notera la couleur dépréciative) et les chiens, animaux 
domestiques qui aboient au passage de leurs maîtres, 
chiens de garde qui sèment la terreur (l. 19) et constituent 
la milice au service du pouvoir. Ils sont une allusion claire 
à la police secrète stalinienne. Les moutons, animaux 
réputés grégaires symbolisent ceux qui se soumettent sans 
protester. L’âne Benjamin et la jument Douce tranchent 
par leur attitude, ils sont les témoins désabusés de la 
trahison de leur idéal de justice : le premier observe un 
silence désapprobateur à l’égard du nouveau régime, la 
seconde en raison de son âge est la mémoire de la ferme et 
des débuts prometteurs de l’utopie. Ils figurent l’ancienne 
garde révolutionnaire écartée du pouvoir et restée fidèle 
à ses idéaux de jeunesse. 

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