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García, Alan

Publié le 06/12/2021

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1 PRÉSENTATION

García, Alan (1949- ), homme politique péruvien, président du Pérou de 1985 à 1990 et à partir de 2006.

2 UN ÉTUDIANT BRILLANT ET COSMOPOLITE

Né à Lima, dans une famille de la classe moyenne qui milite dans les rangs de l’Alliance populaire révolutionnaire américaine (APRA), Alan García effectue ses études supérieures au Pérou, en Espagne puis en France, où il passe plusieurs années. Il obtient un doctorat de droit constitutionnel comparé et un de sciences politiques. De retour au Pérou en 1978, il s’implique au sein de l’APRA dont il est le candidat à la présidence de la République en avril 1985.

3 UN PREMIER MANDAT CATASTROPHIQUE (1985-1990)

Alan García, qui a recueilli 45 p. 100 des voix au premier tour, est proclamé vainqueur après le retrait du candidat arrivé deuxième. Il devient en juillet 1985 à 36 ans le plus jeune chef d’État du monde et le premier président issu de l’APRA, soixante ans après la fondation de son parti. Soutenu par la population, brillant orateur, le nouveau président hérite d’un pays confronté à de graves difficultés économiques et au terrorisme.

Le nouveau président refuse de suivre les conseils du Fonds monétaire international (FMI), rendu responsable de la situation économique désastreuse du pays et, alors que la dette atteint 14 milliards de dollars, il décide de ne plus consacrer que 10 p. 100 des revenus d’exportation au service de la dette et non plus 60 p. 100. L’augmentation des salaires et des dépenses publiques accroît le déficit budgétaire. L’introduction d’une nouvelle monnaie n’a pas les effets escomptés et le pays entre en récession en 1988. L’inflation atteint 7 500 p. 100 en 1990. Le retour à une politique d’austérité orthodoxe ne rétablit pas la situation d’un pays qui dépend largement de la culture de la coca, dont il est devenu le premier producteur mondial.

Les actes terroristes du Sentier lumineux et du Mouvement Révolutionnaire Túpac Amaru (MRTA) atteignent leur paroxysme entre 1986 et 1988, attisés par la pénurie généralisée. L’état d’urgence et le couvre-feu sont décrétés à Lima en février 1986 et la répression militaire fait des centaines de morts : le pays s’enfonce dans une véritable guerre civile. Clientélisme et corruption font également partie de ce premier mandat jugé catastrophique par la population, qui élit en 1990 Alberto Fujimori pour succéder à Alan García à la présidence du Pérou.

Installé en Colombie puis en France pendant la présidence d’Alberto Fujimori, Alan García revient au Pérou en 2001 et prend la tête de l’opposition apriste au Congrès. Candidat à l’élection présidentielle de 2001, il est battu au second tour par Alejandro Toledo.

4 UN RETOUR AU POUVOIR INESPÉRÉ (2006- )

Candidat à l’élection présidentielle de 2006, extrêmement doué pour la communication politique, Alan García parvient à faire oublier son premier mandat et à s’imposer au second tour de scrutin avec 52,6 p. 100 des voix face à Ollanta Humala. Il bénéficie de la crainte suscitée au sein d’une partie de la population par les discours radicaux du leader nationaliste. Partisan d’un socialisme moderne, il s’inscrit dans la lignée de pensée de Luis Inacio Lula da Silva au Brésil et Michelle Bachelet au Chili, pays dont il entend se rapprocher par l’intermédiaire d’accords commerciaux.

Alan García a publié de nombreux ouvrages sur le Pérou et l’Amérique latine.

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