Databac

Gambie

Publié le 06/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Gambie. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Ressources gratuites

1 PRÉSENTATION

Gambie, en anglais (langue officielle) The Gambia, pays d’Afrique de l’Ouest. Sa capitale est Banjul. La Gambie est membre du Commonwealth.

La Gambie est ouverte, à l’ouest, sur l’océan Atlantique. C’est un pays étroit dont les frontières nord, sud et est se découpent à l’intérieur du Sénégal. Se confondant avec la vallée du fleuve Gambie, auquel il doit son nom, ce pays constitue l’un des plus petits États du continent africain.

Création coloniale, la Gambie, ancienne colonie britannique, a dû constamment depuis son indépendance, en 1965, résister à la volonté d’unification de son voisin sénégalais, dont elle dépend étroitement.

2 LE PAYS ET SES RESSOURCES

La Gambie couvre une superficie de 11 295 km². Le pays s’étire sur 320 km de part et d’autre du fleuve Gambie. La distance du nord au sud n’excède pas 50 km. L’embouchure du fleuve est encombrée par la mangrove et sur ses rives, pousse une forêt-galerie. La Gambie est dotée d’un climat subtropical aux saisons distinctes.

Le pays possède des gisements de bauxite (estimés à 110 millions de tonnes), de phosphate (112 millions de tonnes) et de pétrole, mais ils ne font l’objet d’aucune exploitation.

3 POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1 Démographie

La population gambienne était estimée à 1,7 millions d'habitants en 2008, soit une densité de 173,5 habitants au km². Le pays est faiblement urbanisé ; un quart seulement des Gambiens sont des citadins. Banjul, la capitale, est la seule grande ville et l’unique port maritime du pays.

La courte espérance de vie à la naissance (55 ans), la mortalité infantile importante (69 p. 1 000) témoignent de la pauvreté et des insuffisances du système sanitaire du pays. Le taux de fécondité (5,1) y demeure élevé.

Les Mandingues (Malinké) représentent 40 p. 100 environ de la population. Les autres groupes importants sont les Peul (environ 19 p. 100), les Wolof (15 p. 100), les Soninké (10 p. 100), les Dyula (10 p. 100). Les Aku, descendants d’esclaves affranchis, forment la plus petite communauté.

3.2 Langues et religions

95 p. 100 environ des Gambiens pratiquent un islam très fortement imprégné des croyances traditionnelles africaines. Une petite minorité est chrétienne. La langue officielle est l’anglais. Les principales langues africaines sont le wolof et le mandinka (mandingue).

3.3 Éducation

L’enseignement primaire est gratuit mais n’est pas obligatoire. En 2005, l’alphabétisation atteignait 42 p. 100 de la population. Le pays ne possède pas d’université.

3.4 Institutions et vie politique

En 1970, Dawda Jawara dote la Gambie d’une Constitution républicaine, instituant un régime présidentiel. Mais, le 22 juillet 1994, un groupe de jeunes officiers menés par le capitaine Yahya Jammeh renverse Jawara, établit un Conseil provisoire de gouvernement militaire et suspend la Constitution et les partis politiques. Les pressions exercées par les pays de l’Union européenne, principaux bailleurs de fonds, poussent cependant Yahya Jammeh à avancer la date prévue pour le retour à un régime civil. En août 1996, une nouvelle Constitution est approuvée et Yahya Jammeh est élu. Il est réélu en 2001, puis en 2006.

La Constitution de 1996 instaure un régime parlementaire, dans lequel le président de la République est à la fois le chef de l’État et du gouvernement. Il est élu tous les cinq ans et est rééligible sans limite de mandat. Le pouvoir législatif est exercé par une Assemblée nationale, composé de quarante-huit membres élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans et de cinq membres nommés directement par le président de la République.

La vie politique est très largement dominée par le parti présidentiel, l’Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC). L’opposition est divisée en plusieurs partis ; le principal opposant au régime de l’APRC est Ousainou Darboe, un avocat à la tête du Parti démocratique uni (UDP).

4 ÉCONOMIE

Enclavée dans le Sénégal et dépourvue de richesses naturelles, la Gambie possède une économie principalement basée sur le secteur tertiaire. Le commerce de réexportation constitue environ un tiers de son activité économique, tandis que le tourisme est sa deuxième source de revenus. L’économie gambienne est également très dépendante des exportations d’arachide, dont le pays est l’un des premiers producteurs au monde.

Le produit intérieur brut (PIB) enregistre une croissance annuelle moyenne soutenue (supérieure à 4 p. 100 sur la période 1995-2005). Cette croissance peine cependant à se traduire par une amélioration des conditions de vie des Gambiens. La Gambie demeure l’un des pays les plus pauvres du monde, avec environ 60 p. 100 de sa population vivant en dessous du seuil de pauvreté, et un développement reposant sur le soutien des bailleurs de fonds internationaux.

4.1 Agriculture

Le secteur agricole représente un tiers du PIB et environ 80 p. 100 de la population gambienne pratique une agriculture de subsistance. Le riz, le mil et le sorgho, ainsi que les produits de l’élevage sont destinés à la consommation locale. Les arachides (100 000 tonnes en 2006) représentent environ le tiers des recettes annuelles d’exportation. Le gouvernement a introduit la culture du coton, du sisal, des agrumes et du tabac pour diversifier la production agricole, très dépendante de la pluviométrie.

Avec les arachides, les produits de la mer contribuent considérablement aux revenus d’exportation.

4.2 Industries

L’industrie gambienne est limitée au traitement des arachides et d’autres produits de base ainsi qu’à la construction de bateaux de pêche.

4.2.1 Échanges

L’unité monétaire, adoptée en 1971, est le dalasi, divisé en 100 bututs. La Gambie présente une balance commerciale généralement déficitaire (en 2003, ses exportations étaient évaluées à 5,1 millions de dollars et ses importations à 163 millions de dollars). Enclavée dans le Sénégal, elle est traditionnellement bénéficiaire d'une contrebande avec ce pays. Le tourisme connaît un important essor depuis le milieu des années 1980.

Le fleuve Gambie, navigable sur environ 240 km à partir de l’Atlantique, a vu son importance se réduire depuis la construction d’une route à grande circulation. Banjul est le port principal. Il existe environ 3 742 km de routes carrossables. Le pays ne possède pas de voies ferrées. Un aéroport international, situé à Yundum, dessert Banjul.

5 HISTOIRE

Le peuplement de la région est ancien, puisque des outils du néolithique et des cercles de pierres mégalithiques de l’âge du fer ont été retrouvés près de Banjul. À partir du XIIIe siècle, Mandingues, Wolof et Peul s’établissent dans la vallée de la Gambie. Formant de petits États, ils payent un tribut à l’empire du Mali.

5.1 Les comptoirs commerciaux et le protectorat britannique

En 1455, des Portugais établissent des comptoirs commerciaux le long du fleuve, à partir desquels est organisée la traite des Noirs (voir esclavage). Ils sont supplantés au XVIIe siècle par des compagnies à charte anglaises et françaises. En 1816, les Britanniques achètent l’île de Banjul au souverain d’un royaume local et fondent la ville de Bathurst, devenue Banjul. La Grande-Bretagne parvient à maintenir sa suprématie malgré la volonté française, notamment exprimée par le général Gallieni, de réunir en un seul territoire le Sénégal et la vallée inférieure de la Gambie. En 1889, les frontières de la Gambie actuelle sont fixées par un accord avec la France. La région devient protectorat britannique en 1894.

La Gambie bénéficie d’un régime d’administration indirecte, qui maintient le pouvoir des chefs locaux. La Grande-Bretagne encourage le développement de la production des arachides. Ce n’est, en revanche, qu’après la Seconde Guerre mondiale que les premiers cadres autochtones sont formés aux fonctions administratives. Des partis politiques se créent dans les années 1950, et, en 1960, des élections sont organisées à l’échelle nationale.

5.2 La Gambie indépendante

La Gambie devient indépendante le 18 février 1965, avec pour Premier ministre sir Dawda Jawara. En 1970, le pays devient une république à l’issue d’un référendum populaire et Jawara est élu président. S’appuyant sur le Parti progressiste du peuple (PPP), il demeure au pouvoir jusqu’en juillet 1994.

5.2.1 La confédération de Sénégambie

En 1981, 500 personnes sont tuées dans une tentative de coup d’État, accompagnée d’émeutes à Banjul, provoquant l’intervention du Sénégal. L’année suivante, le Sénégal obtient la création d’une confédération de Sénégambie, que dirige le président sénégalais Abdou Diouf, Jawara étant vice-président. Cette confédération n’a guère de résultats concrets, tant du point de vue économique que politique. Elle s’effondre en 1989. Un traité d’amitié est signé en 1991.

5.2.2 Le gouvernement de Yahya Jammeh
5.2.2.1 Un coup d’État militaire

Le 22 juillet 1994, un groupe de jeunes officiers renverse le gouvernement de Jawara et prend le contrôle du pays. Un Conseil provisoire de gouvernement militaire, dirigé par le capitaine Yahya Jammeh, est mis en place. Les pays de l’Union européenne, notamment la Grande-Bretagne, font pression sur celui-ci pour que la démocratie soit restaurée. Après la suspension de l’aide internationale, qui représentait, en 1993, le quart du revenu national gambien, le pouvoir s’engage à organiser des élections pluralistes en 1996. L’aggravation de la situation économique pousse Jammeh à avancer la date choisie pour le retour à un régime civil.

5.2.2.2 La présidence de Yahya Jammeh (depuis 1996)

Le 8 août 1996, une nouvelle Constitution est approuvée par 70 p. 100 des électeurs et le 26 septembre Yahya Jammeh remporte l’élection présidentielle avec 56 p. 100 des voix contre 36 p. 100 à son adversaire Ousainou Darboe. Cette élection est entachée de fraudes massives et, en vertu du décret 89, les partis de l’opposition qui existaient avant le coup d’État de 1994 n’ont pas le droit de se présenter. En janvier 1997, les élections législatives donnent la majorité à l’Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC) de Yahya Jammeh, l’opposition ne remportant que dix sièges.

La stabilisation de la situation politique favorise une certaine embellie économique, marquée notamment par une reprise de l’activité touristique. Cependant, la situation demeure difficile, en raison de la suspension des programmes internationaux de coopération après le coup d’État en 1994.

Le régime de Jammeh tend à se durcir en 2000, à la suite de tentatives de putsch aux mois de janvier et de juillet. Au mois d’avril, quatorze étudiants sont tués par les forces de l’ordre lors d’émeutes. Des amendements à la Constitution renforcent le pouvoir exécutif tandis qu’en 2001 une loi amnistie les pompiers qui ont violemment réprimé les manifestations étudiantes. Mais, quelques mois avant l’élection présidentielle d’octobre 2001, le décret 89, qui interdisait depuis 1996 toute activité politique aux partis existant avant le coup d’État, est abrogé. Yahya Jammeh est réélu dès le premier tour de scrutin avec 52,8 p. 100 des voix. Son principal adversaire, l’avocat Ousainou Darboe, à la tête d’une coalition de trois partis d’opposition, le Parti démocratique uni (UDP), dont il est le leader, le Parti progressiste du peuple (PPP), de l’ancien président Dawda Jawara, et le Parti du peuple de Gambie (GPP), recueille 32,9 p. 100 des voix. Lors des élections législatives suivantes (2002), boycottées par l’UDP, le parti du président, l’APRC, recueille 45 des 48 sièges à pourvoir.

Aux lendemains des attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis, le président Jammeh s’allie au président George W. Bush et s’engage dans la lutte contre le terrorisme, le blanchiment d’argent et le trafic de drogue. Fort des efforts mis en œuvre pour assainir la situation financière du pays, il bénéficie du soutien du Fonds monétaire international (FMI). Sur le plan intérieur, il poursuit sa lutte contre la corruption, à laquelle il doit sa popularité. Le climat politique demeure cependant tendu tandis que le pouvoir accentue sa pression sur la société civile, avec notamment des lois restreignant la liberté de la presse. L’assassinat d’un journaliste, en 2004, contribue à nourrir les tensions. Le régime doit faire face en mars 2006 à une tentative de coup d’État menée par le chef d’état-major des armées. Face à une opposition désunie, et favorisé par ses moyens de campagne, le président Jammeh remporte l’élection présidentielle de septembre 2006 avec 67,3 p. 100 des suffrages. Le principal opposant au régime, Ousainou Darboe (UDP), recueille 26,7 p. 100 des voix, contre 5,8 p. 100 à Halifa Sallah, à la tête d’une coalition de trois partis (l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement, NADD).

Liens utiles