Fuenteovejuna
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
OPE DE VEGA
Fuenteove 'una
Quand paraît en 1619 Fuenteovejuna (Font
au-Cabres,
la fontaine aux brebis) Lope de
Vega , à 59 ans, est à l'apogée de sa gloire.
Ses contemporains le surnomment le
«Phénix des es.prits »,Cervantès admire ce
« monstre de la nature ».
Les romantique s
français redécouvriront le dramaturge
espagnol,
et la première traduction française
de la pièce paraîtra en 1822.
Felix Lope de Vega Carpio (1562-1635 ) fut
soldat, séducteur incorrigible, moine.
Il fut
aussi un grand écrivain et un dramaturge de
génie.
Avec Cervantè
s, Calderon et
quelques autres, il est une figure de proue
du Siècle
d'Or espagnol.
Illustrations de Javier Serrano Pérez
La revanche des humiliés et des offensés
A
Fuenteovejuna, de spirituelles paysannes,
Pascale et Laurence, discutent de la scandaleuse
conduite du maître de la ville, le Grand Commandeur
de
l' Ordre, Fernand Gomez, qui déshonore les
femmes et humilie tout un chacun.
Celui-ci les
surprend et s'apprête
à violer Laurence quand surgit
son amoureux, Frondoso, qui le menace de son
arbalète.
Refusant de se battre avec un manant, le
Grand Commandeur jure vengeance.
Il interrompt les
noces des jeunes gens, jette Frondoso en prison et
enlève Laurence.
Les alcades et les échevins se
concertent secrètement pour trouver un moyen
susceptible
de mettre fin à leurs maux.
Laurence, qui
a réussi
à s'échapper, les défie et les somme de
prendre les armes et de tuer le tyran.
Le peuple en
fureur exécute son ordre.
Au juge envoyé par le roi
Ferdinand qui interroge les habitants, un
à un,
tous désignent le coupable
d'une seule voix :
« C'est Fuenteovejuna ».
Sans criminel déclaré,
le roi est contraint de pardonner
à tous.
Le génial
créateur d'un théâtre national
et populaire
Q
uand Lope écrit Fuenteove
juna , le répertoire de ses
pièces compte 448 titres , sa prodi
gieuse fécondité reste inégalée.
La
pièce tire sa source
d'un événe
ment authentique qui eut lieu en
1476.
Lope s'inspire du récit qui
en est fait par le chapelain Rades
dans sa
Chronique des Trois
Ordres
de Santiago, Calatrava et
Alcantara.
Faut-il y voir avec
Menendez y
Pelayo « l'œuvre la
plus démocratique du théâtre es
pagnol
» ? On peut s'interroger.
Le
conservatisme politique de
l'au
teur n'est pas à mettre en doute,
mais il a pu vouloir mettre l'accent sur
le discrédit dans lequel étaient tombés
les ordres de chevalerie,
jusqu'alors
souverains, et saluer la naissance d'un
courant qui tendait à promouvoir des
rapports plus justes dans une société
encore féodale.
XVJIC SIÈCLE
Au xve siècle,
le village de Fuenteovejuna
se révolte contre son seigneur, le Grand
Commandeur de l'Ordre
de Calatrava.
«Que l'on arrête cette noce!
Que plus personne ne bouge ! ».
»
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