Databac

FRANK: Journal

Publié le 15/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : FRANK: Journal Ce document contient 3016 mots soit 7 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Fiche de lecture.

« FRANK: Journal 1.

L'auteur et l'œuvre dans leurs contextes L'auteur Tout le monde connaît, plus ou moins, la vie — tristement écourtée — de cette adolescente (pas tout à fait)comme les autres... Passionnée de généalogie, Anne, née le 12 juin 1929, se présente, elle et ses ascendants, en plusieurs endroits deson journal.

Ces éléments sont repris dans la postface d'Isabelle Rosselin-Bobulesco (pp.

323 sq.) On la suit, au cours du journal, à travers des étapes marquantes qui font coïncider un moment crucial de l'Histoire etses difficultés d'adolescente. On sait par divers témoignages que la famille Frank sera, après son arrestation par la Gestapo, le 4 août 1944,envoyée au camp de transit de Westerbork — où des témoins auraient reconnu Anne avec Peter1 —, puis àAuschwitz-Birkenau — où les deux jeunes filles et leur mère ont balayé toutes les divergences passées pour ne semanifester qu'une grande tendresse, qui frappera tous les témoins ; c'est dans ce camp que s'éteindra la mère,Edith —, et enfin à Bergen-Belsen, où l'ancienne camarade de classe d'Anne, Lies, a parfois aperçu les deux sœurs,derrière les barbelés, méconnaissables, persuadées que Pim avait péri dans les chambres à gaz d'Auschwitz.

Là,rasées, tatouées, elles vivaient, comme tous les déportés, dans la puanteur et la vermine...

Et quand Margot estmorte du typhus, en mars 1945, Anne, atteinte également, l'a suivie de peu : «Je la revois vers la fin, dit une desinfirmières (récemment décédée), enveloppée dans une couverture, ayant rejeté tous ses vêtements qu'elle nepouvait plus supporter tant ils grouillaient de poux et d'autres bêtes...

» L'époque Le témoignage apporté par ce journal, qui couvre deux années, de juin 1942 à août 1944, a retenu l'attention del'Institut national néerlandais de documentation sur la guerre, le R.I.O.D.

(voir pp.

235 et 255) ; il estmalheureusement corroboré, on le sait — et malgré les thèses de divers révisionnistes —, par de nombreux autres,documents historiques ou témoignages au jour le jour de gens ordinaires. La situation des Juifs, déjà tragique en Allemagne dès l'accession au pouvoir du Führer, s'est brusquementdétériorée dans les pays limitrophes qui avaient servi momentanément de terres d'accueil, et a évolué, desvexations et interdictions diverses, aux rafles, arrestations, déportations et exterminations.

C'est ainsi que la familleFrank, ayant émigré d'Allemagne en Hollande1 en 1933, a d'abord été soumise — seulement, pourrait-on dire — auxcontraintes de la vie quotidienne ; puis, à la suite d'une convocation de la grande sœur Margot par les S.S., elle adû se réfugier, bientôt suivie par trois puis quatre autres Juifs, dans l'annexe des bureaux de l'entreprise naguèredirigée par M.

Frank.

On trouvera les informations complémentaires sur l'histoire de cette époque dans la « Postface» (pp.

331 sqq.). L'œuvre Cette œuvre a connu bien des vicissitudes.

Publiée par les soins du père, revenu seul des camps de la mort, elle ad'abord été contestée, soupçonnée de mystifications avant que, d'édition en édition, on ne reconnaisse enfin sonauthenticité, par des analyses du papier, de l'encre, de la colle, de l'écriture (le travail était rendu délicat par lesdifférences de supports, cahier puis carnets et feuilles volantes, et par les corrections et révisions effectuées parAnne Frank en vue d'une possible publication).

C'est sans doute le 28 mars 1944 que naît, dans l'esprit d'Anne, l'idéede la deuxième version de son journal.

Ayant pu capter la BBC, elle a entendu ce jour-là un ministre dugouvernement néerlandais évoquer la contribution future de tous les écrits individuels à la constitution de l'histoire ;elle entreprend un véritable travail de réécriture, qui se situe dans la ligne de sa volonté de devenir écrivain oujournaliste, projet qu'elle évoque de façon récurrente. C'est Miep, la fidèle amie de la famille, qui, espérant rendre un jour ces feuillets à Anne, a remis l'ensemble dumanuscrit à Otto Frank lorsqu'il revint d'Auschwitz2.

A sa mort, en 1980, ce dernier a légué tous ces documents auR.I.O.D., après en avoir supervisé lui-même plusieurs éditions partielles (la première édition française datant de1950) : il avait supprimé les passages qu'il avait jugés trop durs vis-à-vis de sa mère ou de Dussel, ou trop intimes.C'est la reconstitution du manuscrit élaboré en définitive par Anne que nous pouvons lire ici, plus soigné, plusconstruit, plus littéraire que la première ébauche, plus complet aussi que la première édition proposée par son père. 2.

L'œuvre : architecture, mouvements, personnages La rédaction d'un journal n'est pas, en elle-même, une preuve d'originalité chez une toute jeune adolescente.

Mais lechoix des lettres fictivement adressées à une amie selon son cœur lui donne un accent de vie et de sincéritéparticulier, même si ce subterfuge n'a été trouvé qu'après d'autres essais. 1.

Les mouvements du texte. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles