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François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe.

Publié le 29/06/2020

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« Chateaubriand évoque, dans cette page écrite en 1822, la tempête que subit le vaisseau qui le ramenait d'Amérique du Nord vers la France, en décembre 1791. 1 En mettant la tête hors de l' entrepont, je fus frappé d'un spectacle sublime. Le bâtiment avait essayé de virer de bord ; mais n'ayant pu y parvenir, il s'était affalé (1) sous le vent. À la lueur de la lune écornée, qui émergeait des nuages pour s'y replonger aussitôt, on 5 découvrait sur les deux bords du navire, à travers une brumejaune, des côtes hérissées de rochers. La mer boursouflait ses flots comme des monts dans le canal où nous nous trouvions engouffrés ; tantôt ils s'épanouissaient en écumes et en étincelles ; tantôt ils n'offraient qu'une surface huileuse et vitreuse, marbrée de 10 taches noires, cuivrées, verdâtres, selon la couleur des bas-fonds sur lesquels ils mugissaient. Pendant deux ou trois minutes, les vagissements de l'abîme et ceux du vent étaient confondus ; l'instant d'après, on distinguait le détaler (2) des courants, le sifflement des récifs, la voix de la lame lointaine. De la concavité du 15 bâtiment sortaient des bruits qui faisaient battre le coeur aux plus intrépides matelots. La proue du navire tranchait la masse épaisse des vagues avec un froissement affreux, et au gouvernail des torrents d'eau s'écoulaient en tourbillonnant, comme à l'échappée d'une écluse. Au milieu de ce fracas, rien n'était aussi 20 alarmant qu'un certain murmure sourd, pareil àcelui d'un vase qui se remplit. Éclairés d'un falot C3) et contenus sous des plombs, des portulans (4), des cartes, des journaux de route étaient déployés sur une cage à poulets. Dans l'habitacle de la boussole, une rafale avait éteint la 25 lampe. Chacun parlait diversement de la terre. Nous étions entrés dans la Manche, sans nous en apercevoir, le vaisseau, bronchant 15) à chaque vague, courait en dérive entre l'île de Guernesey et celle d'Aurigny. Le naufrage parut inévitable et les passagers serrèrent ce qu'ils avaient de plus précieux afin de le sauver. François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe.(1) s'affaler : en parlant d'un navire, être porté vers la côte. (2) le détaler : du verbe détaler, ici employé comme un nom commun. (3) falot : grande lanterne. (4) portulan : carte marine ancienne. (5) broncher : trébucha devant un obstacle (se dit en général d'un cheval). (6) serrèrent: rassemblèrent. Vous ferez de ce texte un commentaire composé. Vous pourrez notamment étudier comment Chateaubriand donne de cette tempête une représentation dramatique et grandiose. DÉVELOPPEMENT RÉDIGÉ Introduction La plupart des récits autobiographiques fourmillent en péripéties que le narrateur revit avec émotion ou frayeur rétrospective. Les Mémoires d'outretombe n'échappent pas à la règle : à côté de confidences personnelles, de moments véritablement historiques, ils évoquent, en raison de la vie aventureuse que mena l'auteur pendant longtemps, des moments intenses qu'il se plaît à rappeler. C'est ainsi qu'il revit, plus de trente ans après, la terrible tempête qui assaillit en Manche le navire qui le ramenait d'Amérique du Nord en décembre 1991. ...»

« ÉPREUVE 9 Amérique du Nord Juin 1991 TEXTE Chateaubriand évoque, dans cette page écrite en 1822, la tempête que subit le vaisseau qui le ramenait d'Amérique du Nord vers la France, en décembre 1791.

En mettant la tête hors del' entrepont, je fus frappé d'un spectacle sublime.

Le bâtiment a�"?T essayé de �?P-P de bord ; mais n'ayant pu y par�-H?P il s'était affalé O l sous le �-HT À la lueur de la lune écornée, qui émergeait des nuages pour s'y replonger aussitôt, on 5 décou�P"?T sur les deux bords du na�?P- à tra�-PS une brume jaune, des côtes hérissées de rochers.

La mer boursouflait ses flots comme des monts dans le canal où nous nous trou�@JHS engouf­ frés ; tantôt ils s'épanouissaient en écumes et en étincelles ; tantôt ils n'offraient qu'une surface huileuse et �?TP-ZS- marbrée de 10 taches noires, cui�Pi-S �-P*fTP-S selon la couleur des bas-fonds sur lesquels ils mugissaient.

Pendant deux ou trois minutes, les �"=?SS-F-HTS de l'abîme et ceux du �-HT étaient confondus ; l'instant d'après, on distinguait le détaler c2 J des courants, le sif­ flement des récifs, la �J?] de la lame lointaine.

De la conca�?Ti du 15 bâtiment sortaient des bruits qui faisaient battre le cœur aux plus intrépides matelots.

La proue du na�?P- tranchait la masse épaisse des �"=Z-S a�-& un froissement affreux, et au gou�-PH"?B des torrents d'eau s'écoulaient en tourbillonnant, comme à l'échap­ pée d'une écluse.

Au milieu de ce fracas, rien n'était aussi 20 alarmant qu'un certain murmure sourd,pareilàcelui d'un �"S- qui se remplit.

Éclairés d'un falot C3 l et contenus sous des plombs, des portulans c4 J, des cartes, des journaux de route étaient déployés sur une cage à poulets.

Dans l'habitacle de la boussole, une rafale a�"?T éteint la 25 lampe.

Chacun parlait di�-PS-E-HT de la terre.

Nous étions entrés dans la Manche, sans nous en aperce�J?P le �"?SS-"Z bronchant 1 5 l à chaque �"=Z- courait en déri�- entre l'île de Guernesey et celle d' Aurigny.

Le naufrage parut iné�?T"%B- et les passagers serrè­ rent (6 l ce qu'ils a�"?-HT de plus précieux afin de le sau�-P François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe.. »

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