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François René de Chateaubriand

Publié le 09/12/2021

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Cadet d'une famille de noblesse récente, Chateaubriand naquit à Saint-Malo. Il quitta l'école pour l'armée, mais refusa de se battre avec les royalistes au début de la Révolution et s'embarqua pour les États-Unis. Lorsque la nouvelle de la mort de Louis XVI lui parvint, il rentra en France pour apporter son soutien à la monarchie vacillante. Sans fortune, il épousa une jeune héritière qu'il emmena à Paris, puis abandonna pour rejoindre " l'armée des princes " au siège de Thionville. Blessé, il partit en Angleterre en 1793. Contraint d'enseigner et de traduire des ouvrages pour vivre, il écrivit son Essai sur les révolutions qui paraîtra en 1797. Après son retour à Paris en 1800, il rédigea un traité en faveur de la religion catholique, Le génie du christianisme, signe qu'il avait lui-même résolu son conflit intérieur entre religion et raison. L'ouvrage s'accordait parfaitement aux vues des royalistes comme de Napoléon et il bénéficia d'un lancement officiel. Nommé ambassadeur à Rome, il refusa le poste en signe de protestation contre l'exécution du duc d'Enghien. Fait vicomte à la restauration de la monarchie en 1814, il renoua avec la carrière politique et occupa le poste d'ambassadeur à Berlin et Londres, avant d'être nommé ministre des Affaires étrangères. Il se retira de la vie publique à la suite du conflit désastreux avec l'Espagne en 1823. Les Mémoires d'outre-tombe, récit autobiographique, représentent son travail le plus abouti. Elles parurent après sa mort en 1848.

« François René de Chateaubriand Cadet d'une famille de noblesse récente, Chateaubriand naquit à Saint-Malo.

Il quitta l'école pour l'armée, maisrefusa de se battre avec les royalistes au début de la Révolution et s'embarqua pour les États-Unis.

Lorsque lanouvelle de la mort de Louis XVI lui parvint, il rentra en France pour apporter son soutien à la monarchie vacillante.Sans fortune, il épousa une jeune héritière qu'il emmena à Paris, puis abandonna pour rejoindre " l'armée des princes" au siège de Thionville.

Blessé, il partit en Angleterre en 1793.

Contraint d'enseigner et de traduire des ouvragespour vivre, il écrivit son Essai sur les révolutions qui paraîtra en 1797.

Après son retour à Paris en 1800, il rédigea untraité en faveur de la religion catholique, Le génie du christianisme, signe qu'il avait lui-même résolu son conflitintérieur entre religion et raison.

L'ouvrage s'accordait parfaitement aux vues des royalistes comme de Napoléon et ilbénéficia d'un lancement officiel.

Nommé ambassadeur à Rome, il refusa le poste en signe de protestation contrel'exécution du duc d'Enghien.

Fait vicomte à la restauration de la monarchie en 1814, il renoua avec la carrièrepolitique et occupa le poste d'ambassadeur à Berlin et Londres, avant d'être nommé ministre des Affairesétrangères.

Il se retira de la vie publique à la suite du conflit désastreux avec l'Espagne en 1823.

Les Mémoiresd'outre-tombe, récit autobiographique, représentent son travail le plus abouti.

Elles parurent après sa mort en 1848. Né à Saint-Malo le 4 septembre 1768, d'Apolline de Bédée, au terme d'une douzième grossesse et de René-Augustede Chateaubriand, armateur, négociant, négrier au besoin, possesseur de Combourg depuis 1761, il a une enfance etune adolescence bretonnes : le hameau de Plancoët, Saint-Malo, Dol, Rennes, Brest.

Combourg où il a jusque-làpassé ses vacances se dresse sur sa seizième et sur sa dix-septième année.

Les moments simples parmi les visiteursdu château et la jeunesse avoisinante ont disparu de sa mémoire, ou du moins de son oeuvre, ne laissant la placequ'à la monotonie des jours, aux soupirs d'une mère, à la taciturnité par instants fantomale d'un père, à la solitudemalgré Lucile, au silence, au donjon, aux landes, aux bois, à la passion d'autant plus frénétique qu'elle est sansobjet, au désespoir avant la vie.

Le sort de cette âme sans repos est fixé : elle est vouée à l'inassouvissement.

Après des incertitude quant à sa carrière, le voilà lieutenant impromptu au régiment de Navarre.

Il n'a pas tout à faitdix-huit ans, il part pour Paris.

Une époque de sa vie s'achève.

Elle se fermera quelques semaines plus tard sur lamort de son père.

Alternent alors, avec de courtes périodes au régiment, des séjours à Fougères (où il sera même,peu de jours, marchand de bas pour payer une dette ce n'est pas lui qui l'a raconté) ; des passages à Saint-Malo,où en décembre 1788 il est fait chevalier de Malte et passe auprès de sa mère, délivrée de Combourg et de sonseigneur et maître, revenue à sa gaieté et à son imagination naturelles, les trois seuls mois d'intimité qu'il ait connusavec elle ; l'apprivoisement à Paris, où sa soeur Mme de Farcy et Lucile ont un salon littéraire, où son frère estdevenu par mariage le petit-fils de Malesherbes.

Là, le hibou qu'il se dit apprend volontiers le commerce du monde etdes incroyants, lit à force, fait du grec, de l'histoire, assiste aux débuts de la Révolution, médite un vaste poèmeexotique, bouillonne d'un désir d'évasion et de découverte.

Enfin, écrivain qui se cherche des couleurs vraies pourl'oeuvre pressentie, terrien mal ancré qu'appellent l'océan, l'aventure, le goût de l'exploration, et qui veut trouver "le passage du Nord-Ouest ", le 8 avril 1790 il s'embarque pour l'Amérique.

Après la vie cachée et l'entrée dans lemonde, c'est l'ouverture sur l'inconnu et sur une succession de grandeurs et misères.

L'expédition qui dure cinq moiset dont le trajet a été si contesté lui donne en tout cas la vision d'une nature qu'il ne cessera plus d'évoquer.

Il enrevient avec des feuillets d'où sortiront Atala, Les Natchez, Le Voyage en Amérique, trésor d'exotisme qui a beauêtre préparé par maint prédécesseur, qu'il aura beau grossir par mille emprunts à la prose d'autrui, c'est par lui quecet exotisme explosera dans notre littérature. La Révolution se précipite.

Il convient d'émigrer.

Cherchant les moyens matériels d'obéir à cette convenance, on semarie le 19 mars 1792 à une jeune fille qu'on n'aime pas, mais que l'on croit riche.

Puis on s'en va très loin d'elle, àBruxelles, à l'armée des princes, dans les hâbleries des camps et les réalités de la guerre, sous les balles dont voussauve, cuirasse, le manuscrit rapporté d'Amérique.

Chateaubriand subit les souffrances de la déroute et de lamaladie, passe quelques mois à Jersey chez l'oncle de Bédée, atterrit à Southampton le 17 mai 1793.

Indigence,faim et froid, leçons de français, de danse peut-être, qu'il est trop humilié de donner pour ne pas les taire plus tard,idylle avec Charlotte Ives qui le conduirait au mariage s'il ne se souvenait à point d'être déjà marié, " deux millequatre cent quatre-vingt-trois pages in folio " qui contiennent les notes du voyage outre-Atlantique, Les Natchez.En 1797, il publie L'Essai sur les révolutions, doute, douleur, et nihilisme plutôt qu'impiété, comme plus tard, il resteradu nihilisme dans sa piété.

Il y a aussi les milieux de l'émigration, l'amitié de Fontanes, les amours avec Madame deBelloy, " la sauvage créole ", enfin, la conversion, dans l'été de 1798, un peu moins soudaine qu'il ne l'a dit, lepremier et très bref état du livre qu'il sait fort bien accordé à tout un nouvel état de l'esprit public, qui va s'amplifieren 1799 et qui, malgré l'affirmation de l'auteur, ne s'appellera pas sur-le-champ Le Génie du christianisme, maistrouvera son titre entre juin et novembre 1800, à Paris. A Paris, quand l'obscur émigré, revenu sous un faux nom, amené par Fontanes à Joubert, par Joubert à Mme deBeaumont, fait annoncer l'ouvrage, il en détache Atala, qui paraît au début d'avril 1801 et dont les critiques etparodies ne font qu'affirmer l'immédiate célébrité.

Le 14 avril 1802 sortent les cinq volumes du Génie et, dans ceGénie, René, la grande apologie de la religion et le vague des passions.

L'inconnu est illustre.

Et la gloire littéraire vaêtre la voie par où une vie d'artiste débouche dans une vie politique.

Le Premier consul nomme René secrétaired'ambassade à Rome.

L'esprit d'affaires que Chateaubriand voudrait manifester l'y distingue moins que la lettre àFontanes sur la campagne romaine et que le pouvoir d'aimantation par quoi Pauline de Beaumont vient expirer auprèsde lui.

Rentré en France, il reprend sa femme après douze ans d'oubli.

Nommé ministre dans le Valais, l'exécution duduc d'Enghien lui arrache un de ces gestes courageux qui sont l'honneur de son existence, sa démission.

Dès L'Essai. »

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