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fourmi.

Publié le 06/12/2021

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fourmi.
1

PRÉSENTATION

fourmi, insecte vivant en société dans un nid appelé fourmilière.
Les fourmis sont certainement les organismes les plus abondants sur Terre. En Côte d'Ivoire, on a dénombré 20 millions d'individus sur un seul hectare de savane ! Les
fourmis font preuve d'une résistance extraordinaire : elles peuvent survivre onze mois à l'irradiation par du césium radioactif ; elles supportent de nombreuses pollutions
d'origine industrielle et peuvent résister quatorze jours à l'immersion dans l'eau. Ces facultés d'adaptation, qui seraient, au moins en partie, une conséquence de la vie en
société, expliquent que plusieurs espèces aient envahi les villes et les habitations où elles sont souvent nuisibles. Les sociétés de fourmis comportent trois types
d'individus : les mâles, les femelles fertiles (reines) et les femelles stériles (ouvrières).

2

ANATOMIE

Le corps de la fourmi, comme celui de tous les insectes, comporte trois parties principales : la tête, le thorax et l'abdomen. La tête porte une paire d'antennes de forme
coudée et des mandibules très robustes qui permettent de casser des graines dures, des fragments de bois ou de couper un ennemi en deux. Le thorax porte, seulement
chez la reine et le mâle, deux paires d'ailes. Cependant, après l'accouplement, la femelle se coupe les ailes, devenues inutiles car elle ne quittera plus la fourmilière : son
seul rôle est de pondre des oeufs.
Le mâle et la femelle sont les seuls individus sexués. Les autres individus ne possèdent pas d'organes reproducteurs. La reine est la plus grosse fourmi du nid. Chez les plus
grandes des fourmis, les fourmis magnans, elle peut dépasser 50 mm de longueur. Les reines pondent plusieurs millions d'oeufs au cours de leur vie.
Le thorax et l'abdomen sont séparés par un pédoncule. Chez certaines espèces, l'abdomen se termine par un aiguillon dont la piqûre peut être douloureuse.

3

DÉVELOPPEMENT

Les fourmis font partie des insectes à métamorphose complète, et passent au cours de leur vie par quatre stades : oeuf, larve, nymphe et adulte. Les oeufs minuscules,
blancs ou jaunâtres, éclosent de deux à six semaines après la ponte et donnent naissance à des larves blanches, dépourvues de pattes et immobiles. Tout au long de leur
développement, les larves sont nourries, nettoyées et protégées par les ouvrières. En échange, ces dernières lèchent une substance que les larves sécrètent à la surface de
leur corps. Ce comportement contribue au maintien de la cohésion de la société. Au bout d'un temps variant de quelques semaines à plusieurs mois, les larves se
transforment en nymphes (appelées abusivement « oeufs de fourmis «), souvent enveloppées dans un cocon sécrété à la fin du stade larvaire. Enfin, les adultes succèdent
au stade nymphal.

4 VIE SOCIALE
4.1 Castes
Toutes les fourmis vivent dans des habitations collectives, les fourmilières. Une fourmilière est divisée en castes constituées d'individus ayant des aspects et des rôles
différents. C'est également le cas chez les autres insectes sociaux, termites, abeilles et guêpes.
La caste des reproducteurs comprend des femelles (reines) et des mâles. La caste des ouvrières est formée par des femelles stériles qui assurent diverses tâches : élevage
des jeunes larves, construction et entretien du nid, récolte de la nourriture. Si les reines de certaines espèces peuvent vivre trente ans, les ouvrières ne vivent que deux ou
trois ans. Les mâles, quant à eux, vivent en général juste le temps nécessaire à la reproduction de l'espèce.
Chez les fourmis charpentières, les plus grandes ouvrières sont chargées de la défense du nid, celles de taille intermédiaire de la recherche de la nourriture et les plus
petites s'occupent du couvain. Mais, en cas de nécessité, n'importe quelle ouvrière peut prendre en charge n'importe quelle activité. En outre, chez diverses fourmis, comme
les magnans d'Afrique, il existe une caste supplémentaire, celle des soldats, spécialisée dans la défense de la société. Les soldats possèdent une grosse tête et d'énormes
mandibules qui leur permettent d'attaquer les ennemis.

4.2

Fourmilières

Les fourmilières de beaucoup d'espèces consistent en chambres et en galeries creusées sous des pierres, des souches, ou dans le sol. Ces constructions peuvent descendre
à plusieurs mètres de profondeur. Toutes les fourmilières n'ont pas, loin de là, la même structure. Certaines fourmis des forêts tropicales construisent leurs nids dans les
arbres. Dans les régions tempérées d'Europe, les fourmis rousses des bois établissent, à la surface du sol, des amas d'aiguilles de pin, de sapin et d'autres débris végétaux
pouvant dépasser 1 m de hauteur et atteindre un volume de 1 m3. Les magnans sont des fourmis nomades dont la fourmilière est formée par l'agglomération de plusieurs
milliers d'ouvrières. Elles se suspendent à une branche ou à tout autre support, et abritent la reine et le couvain. Leurs déménagements sont fréquents. Les fourmis
tisseuses s'installent dans des feuilles dont elles rapprochent et cousent les bords à l'aide d'un fil de soie. La soie est sécrétée par les larves. Les ouvrières se servent de ces
dernières comme de navettes qu'elles tiennent entre leurs mandibules. Des fourmis arboricoles tropicales occupent des cavités naturelles (des domaties) situées dans la tige
ou dans les feuilles de certaines plantes.
L'importance des sociétés est très variable. Chez certaines espèces, les colonies ne renferment guère plus de 20 individus. Chez d'autres, en revanche, les colonies sont
gigantesques. Celles des fourmis magnans comptent jusqu'à 20 millions d'individus. On connaît dans le Jura suisse une colonie de fourmis rousses formée de plus
100 millions d'individus occupant 70 ha.

4.3

Sécrétions

Les fourmis possèdent de nombreuses glandes parmi lesquelles la glande à poison, la glande de Dufour et les glandes mandibulaires. Les substances sécrétées jouent
différents rôles. Chez les fourmis des bois, la glande à poison peut propulser, parfois à une distance de 1 m, de l'acide formique, qui sert d'arme de défense chimique. Les
autres glandes rejettent des produits qui tiennent un rôle fondamental dans la communication entre fourmis : les phéromones. Ainsi, la glande de Dufour produit une
phéromone de guidage. Son odeur permet aux fourmis de suivre leurs pistes et de retrouver leur nid. Il existe également une phéromone d'alarme, sécrétée par les glandes
mandibulaires, qui permet aux fourmis de se mobiliser pour faire face à un danger.
Au niveau de la partie antérieure du tube digestif, un jabot sert de réservoir alimentaire. Son contenu peut être régurgité et distribué aux autres individus de la société. Il y
a ainsi échange de nourriture entre individus de la même société : c'est la trophallaxie. Le comportement que l'on observe entre les ouvrières et les larves (les premières
léchant la substance produite pas les secondes) est une autre forme de trophallaxie.

5

ORIENTATION

Pour s'orienter à travers le dédale de leurs pistes, les fourmis disposent d'un outil : le compas solaire. L'insecte qui s'éloigne de la fourmilière s'efforce de garder un angle
constant avec la direction du soleil. Au retour, il garde un angle identique mais vu de l'oeil opposé.

6

ALIMENTATION

Les fourmis ne pouvant pas vivre seules, la vie sociale se manifeste par de nombreuses activités collectives, dont la recherche de nourriture est la plus importante.

6.1

Consommation de miellat

Certaines fourmis recherchent un liquide sucré appelé miellat : ce produit est sécrété par des pucerons, que les fourmis élèvent et protègent soigneusement contre tout
ennemi. Cette relation alimentaire très particulière est la trophobiose. Chez les fourmis à miel du genre Myrmecocystus, du sud-ouest des États-Unis, il existe des ouvrières
spécialisées dont l'abdomen est distendu et sphérique : elles sont utilisées comme bocaux à miel. Incapables de bouger, elles restent suspendues au plafond de la
fourmilière et régurgitent des gouttelettes de miel à la demande des autres ouvrières.

6.2

Fourmis herbivores

Certaines fourmis récoltent, stockent et consomment des graines. Chez les fourmis moissonneuses européennes du genre Messor, il existe des ouvrières à grosse tête et
puissantes mandibules qui sont chargées de les casser. Les Pogonomyrmex sont des fourmis granivores américaines courantes dans les régions arides : elles peuvent
éliminer toute trace de végétation dans un rayon de 1 à 2 mètres autour de l'entrée du nid souterrain. Les Atta, fourmis champignonnistes d'Amérique du Sud, coupent des
morceaux de feuilles qu'elles accumulent dans des chambres de culture, pour en faire une sorte de compost sur lequel elles cultivent un champignon. C'est ce dernier qui
leur sert de nourriture. Les grandes fourmis charpentières creusent leur fourmilière dans le bois qu'elles semblent capables d'utiliser comme nourriture.

6.3

Fourmis carnivores

Les fourmis chasseresses, ou fourmis légionnaires, se nourrissent presque uniquement de proies animales. En Afrique, les magnans se déplacent pour chasser en colonnes
immenses pouvant atteindre 20 cm de large, 1 000 m de longueur et renfermer jusqu'à 20 millions de fourmis pesant plus de 20 kg. En Amérique, les fourmis légionnaires
du genre Dorylus peuvent couvrir une surface de 15 m ou plus de long sur 2 m de large. On y trouve des dizaines de milliers d'ouvrières. L'approche de ces colonnes de
chasse est signalée par un bruit caractéristique, provoqué par le déplacement de la végétation et des feuilles mortes. Avec leurs puissantes mandibules recourbées en faux
et leurs piqûres, ces fourmis exterminent tout ce qui se trouve sur leur passage. Leurs proies sont non seulement des insectes mais aussi des oiseaux au nid, de petits
mammifères, ou même des animaux domestiques enfermés dans des enclos d'où ils ne peuvent s'enfuir. Les colonnes de Dorylus ont souvent été décrites comme
représentant un grand danger pour l'Homme. En réalité, elles avancent lentement (moins de 1 m à la minute), et il est donc facile de ne pas se trouver sur leur chemin. Il
est même possible de les observer de près sans risque.

6.4

Fourmis omnivores

Les fourmis rousses des bois, communes en Europe, ont un régime alimentaire de type omnivore qui comprend de 30 à 40 p. 100 de proies animales (insectes divers), de
40 à 60 p. 100 de miellat de pucerons, et de petites quantités de graines, de champignons et de débris divers. Une seule fourmilière de fourmis rousses détruit chaque jour
plus de 8 000 chenilles, 3 600 nymphes et 3 300 papillons adultes. Comme la plupart des insectes tués par les fourmis sont nuisibles aux forêts, les fourmis rousses sont
protégées dans divers pays d'Europe. On les a même introduites dans des forêts où elles n'existaient pas, dans le cadre de la lutte biologique contre les insectes ravageurs.

7

RÔLE DES FOURMIS

En raison de leur importance et de leurs activités, les fourmis ont un impact important sur de nombreux milieux terrestres.

7.1

Sol et végétation

Les fourmis remuent beaucoup de terre pour aménager leurs nids souterrains, parfois beaucoup plus que les vers de terre, surtout dans les régions tropicales. Elles sont
également responsables de la dispersion de nombreuses graines qu'elles perdent en les transportant dans leurs nids. Elles aident ainsi à l'installation de la végétation ( voir
Végétal, règne) sur les sols nus. Les fourmis Atta, qui enterrent des débris de feuilles jusqu'à 6 m de profondeur, contribuent à l'enrichissement et à la fertilisation du sol.
Certaines fourmis peuvent participer à la composition de l'atmosphère. Dans la forêt amazonienne, on trouve dans l'atmosphère de l'acide formique, produit par les fourmis
abondantes dans cette région. On estime à 1 million de tonnes la quantité d'acide formique rejetée chaque année par les fourmis.

7.2

Animaux

Les fourmis établissent des relations souvent très originales avec divers animaux. Malgré leur agressivité, on peut constater l'existence dans les colonnes de chasse des
fourmis magnans de très nombreux animaux qu'elles tolèrent, surtout des insectes. Ces animaux, appelés myrmécophiles, c'est-à-dire « aimant les fourmis «, se
rencontrent aussi dans les fourmilières d'un grand nombre d'espèces. Certains sont parasites des fourmis ; d'autres vivent en symbiose avec elles. Le plus curieux de ces
hôtes est le coléoptère Lomechusa strumosa, qui mange les larves des fourmis et se fait nourrir par les ouvrières qui régurgitent pour lui le contenu de leur jabot. Il est
toléré, car il fournit aux fourmis une substance qu'il sécrète grâce à des glandes spéciales et qui agit comme une drogue sur les fourmis. Pour en obtenir sans cesse, elles en
arrivent à délaisser les larves. La survie de la fourmilière en est dangereusement compromise.

7.3

Végétaux

Certains oiseaux comme le manikup de Cayenne ou manikup familier suivent les colonnes de fourmis chasseresses du genre Eciton : ils se précipitent sur les insectes que
les fourmis délogent de leurs abris pour les dévorer.
En Amérique du Sud, certaines fourmis habitent dans les épines creuses d'arbres du genre Acacia. Elles sont très agressives et patrouillent sans cesse sur les arbres. Elles
les protègent des attaques des animaux herbivores et, de plus, nettoient les alentours de l'arbre en éliminant toute la végétation. Elles offrent ainsi à ces arbres une plus
grande chance de survie.

7.4

Homme

En Europe, les fourmis rousses sont utilisées pour la protection des forêts. En Chine, une espèce est employée pour protéger les orangers contre les insectes ravageurs. Il
existe peu de fourmis véritablement nuisibles. Parmi elles, on trouve la fourmi d'Argentine, qui commence à pulluler dans certaines régions du midi de la France,
envahissant les maisons et s'attaquant aux denrées entreposées. Il est très difficile de s'en débarrasser, car elle construit des nids petits, nombreux et épars. En Afrique,
une fourmi du genre Macromischoides est très venimeuse et fort gênante lors de la cueillette du café. Les fourmis qui élèvent des pucerons peuvent également être
nuisibles, car ces derniers font des dégâts sur de nombreuses plantes.

Classification : les fourmis constituent la famille des Formicidés, de l'ordre des Hyménoptères. Il en existe environ 9 000 espèces répandues dans le monde entier, mais
elles sont surtout abondantes dans les régions tropicales. En France, on en dénombre 180 espèces, dont la fourmi charpentière, Camponotus herculeanus, très commune.
Les fourmis chasseresses sont représentées par deux genres principaux, les magnans ou Dorylus d'Afrique et les Eciton d'Amérique. Les fourmis tisseuses africaines
appartiennent au genre Oecophylla.
Les fourmis rousses des bois les plus communes en Europe sont Formica rufa, F. polyctena et F. lugubris. Les fourmis moissonneuses européennes sont placées dans le
genre Messor et celles d'Amérique dans le genre Pogonomyrmex.
La fourmi d'Argentine est Iridomyrmex humilis.
La fourmi Cataglyphis bombycina, qui vit au Sahara, peut supporter une température de 53,6 °C, pourtant fatale à tous les autres animaux terrestres.
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