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Florilège poétique Pierre de Ronsard

Publié le 27/04/2025

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« Mon florilège poétique Poèmes de Pierre de Ronsard Amour et poésie Karmolinski Emily Table of Contents J'espère et crains, je me tais et supplie............................................................................................3 Bien mille fois et mille j'ai tenté...............................................................................................4 Comme un chevreuil quand le printemps détruit....................................................................5 Marie, qui voudrait votre beau nom tourner...........................................................................6 Mignonne, levez-vous, vous êtes paresseuse............................................................................7 Préface J'ai choisi ces cinq poèmes de Pierre de Ronsard car le thème de l'amour est présent dans chacun d'entre eux.

Chaque sonnet décrit un aspect différent de l'amour : la souffrance, le désarroi et désespoir, ainsi que l'exaltation qui l'accompagne, le coup de foudre, la difficulté à l'exprimer, la demande à être aimé de manière réciproque, et finalement l'amour réciproque.

Comment Ronsard décrit-il ces différentes facettes de l'amour ? Ainsi, dans le 1er poème, le poète décrit la souffrance que l'on ressent en aimant, en se peignant en Prométhée, qui est devenu "l'amoureux au cœur dévoré".

Dans ce sonnet, j'ai beaucoup apprécié le fait qu'il utilise de nombreuses antithèses tout au long du poème, pour parler du malheur et de l'excitation que lui apporte le fait d'aimer.

Ces antithèses donnent une certaine musicalité au texte, agréable à lire, qui suscitent l'envie de continuer notre lecture.

J'ai choisi comme illustration une statue de Prométhée qui se fait dévorer le foie par un aigle, de Nicolas-Sébastien Adam intitulée "Prométhée enchaîné" car le poète se compare à lui dans ce poème. Ensuite, il aborde la difficulté à dire l'amour dans le second poème, se comparant à la Pythie de Delphes, dévoré par son amour pour la femme aimée jusqu'à en perdre les mots.

J'apprécie la comparaison à ce personnage de la mythologie grecque pour décrire comment l'amour le rend muet pour chanter la femme aimée.

Pour illustrer ce poème, j'ai choisi un tableau de la Pythie de Delphes de John Collier appelé "Prêtresse de Delphes" parce que le poète se compare à elle dans ce sonnet. Le coup de foudre mortel de la jeunesse est le sujet du 3ème poème.

L'utilisation de la comparaison au chevreuil pour décrire l'insouciance et la fragilité du poète lorsqu'il était jeune est un procédé que j'ai trouvé très intéressant.

J'aime également le thème de la nature mis en avant par le champ lexical dans ce poème.

J'ai choisi pour l'illustrer un tableau de Gustave Courbet nommé "Le chevreuil chassé aux écoutes, le printemps". Dans le 4ème poème, Ronsard utilise le nom Marie, l'anagramme d'aimer, pour lui demander de l'aimer.

Ce procédé m'a particulièrement interpelé.

De plus la sonorité du poème et les tournures des phrases, dans les vers "la douceur des douceurs la meilleure" et "si faut-il bien aimer au monde quelque chose" ainsi que les rimes utilisées, ont fait de ma lecture un moment très plaisant.

Comme illustration j'ai sélectionné un tableau intitulé "La déclaration d'amour" de Jean-François de Troy car le poète, en plus de d'inviter Marie à l'aimer, lui déclare son amour et lui demande de l'aimer en retour. Enfin, le dernier poème est le seul dans ce florilège dans lequel Ronsard a une femme, et où l'amour est mutuel.

C'est pour cela que j'ai décidé de l'inclure.

Il semblerait que le poète se couche aux côtés de sa femme et se réveille toujours en sa présence.

En outre, il appelle la femme aimée "Mignonne", comme il a déjà pu le faire dans certains poèmes précédents, tel que "Mignonne, allons voir si la rose...", étudié en classe.

Or, il ne s'agit plus de Marie mais de Cassandre.

De surcroît, il utilise un ton de reproche léger pour punir sa bien-aimée qui tarde à se réveiller pour l'accompagner au jardin, alors qu'elle lui avait promis de se lever tôt, ce que j'ai trouvé amusant à lire.

Finalement, j'ai trouvé intéressant le renouvellement du genre médiéval de l'aubade, "chant d'éveil" adressé à la femme aimée.

J'ai sélectionné la peinture "La belle endormie" de Jean-François Raffaëlli car la femme aimée est encore en train de dormir, et le poète lui écrit comme on chante une aubade. J'ai décidé de classer ces poèmes par ordre chronologique de publication. J'espère et crains, je me tais et supplie... Dans ce sonnet, Ronsard se peint en Prométhée, souffrant sans cesse, mais n'arrêtant jamais d'aimer.

Dans la mythologie grecque, Prométhée est puni par Zeus pour lui avoir volé le feu pour l'offrir aux hommes : il est enchaîné à un rocher et un aigle vient chaque jour lui dévorer le foie, qui se reconstitue sans cesse afin que son tourment soit éternel.

Pendant la Renaissance, c'est plutôt le cœur que le foie qui est mangé par le rapace.

Le poète utilise l'histoire de Prométhée pour peindre une image de lui-même comme étant un "amoureux au cœur dévoré".

Il emploie diverses antithèses pour mettre en avant le fait qu'aimer peut faire éprouver des sentiments contraires, l'exaltation et le désespoir. J'espère et crains, je me tais et supplie, Or je suis glace, et ores un feu chaud, J'admire tout, et de rien ne me chaut, Je me délace, et puis je me relie. Rien ne me plaît sinon ce qui m'ennuie, Je suis vaillant et le cœur me défaut, J'ai l'espoir bas, j'ai le courage haut, Je dompte Amour, et si je le défie. Plus je me pique, et plus je suis rétif, J'aime être libre, et veux être captif, Cent fois je meurs, cent fois je prends naissance. Un Prométhée en passions je suis ; Et, pour aimer perdant toute puissance, Ne pouvant rien, je fais ce que je puis. Pierre de Ronsard, Premier Livre des Amours : Amours de Cassandre, sonnet 12, 1552-1578 Nicolas-Sébastien Adam, Prométhée enchaîné, 1762, musée du Louvre Bien mille.... »

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