Flaubert
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
Gustave Flaubert est un écrivain français né à Rouen le 12 décembre 1821 et mort à Croisset, lieu-dit de la commune
de Canteleu, le 8 mai 1880.
Il a marqué la littérature française par la profondeur de ses analyses psychologiques, son
souci de réalisme, son regard lucide sur les comportements des individus et de la société, et par la force de son style
dans de grands romans comme Madame Bovary (1857), Salammbô (1862, roman épistolaire), L'Éducation
sentimentale (1869, texte autobiographique), ou le recueil de nouvelles Trois contes (1877).
Il écrit alors des romans et
des contes.
Né dans une famille de la petite bourgeoisie catholique et d'ancêtres protestants, Gustave Flaubert est le deuxième
enfant d’Achille Cléophas Flaubert, chirurgien-chef, et de son épouse, Anne Justine Caroline Fleuriot, fille d’un
médecin de Pont-L'Évêque.
Il vit alors dans le monde de la médecine, ce qui se retrouve dans son roman, Madame
Bovary .
Flaubert commence le roman Madame Bovary en 1851 et y travaille pendant 5 ans, jusqu’en 1856.
Le texte est publié
dans la Revue de Paris sous la forme de feuilleton dans cette année.
L’an suivant, le gérant de la revue, l’imprimeur et
Gustave Flaubert sont jugés pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs ».
Il est blâmé mais
est finalement acquitté notamment grâce à ses soutiens dans le milieu artistique et politique.
Le roman connaîtra un
important succès en librairie.
Au début, Flaubert ne voulait pas qu'on illustre son roman avec un portrait de femme
pour laisser libre cours à l'imagination du lecteur.
Résumé : Un jeune homme médiocre et laborieux devient finalement médecin : Charles Bovary épouse en secondes
noces Emma Rouault.
Cette jeune fille croit trouver dans le mariage les félicités romanesques* qu’elle avait
jusqu’alors rêvées.
Mais la médiocrité de son époux, de son entourage, à Tostes, puis à Yonville, lui fait perdre toute
énergie.
Elle se jette alors avec fougue dans la passion qu’elle éprouve pour Léon, un jeune clerc de notaire.
Après le
départ de Léon, elle rencontre Rodolphe, un dandy*, qui préfère bientôt l’abandonner à ses désirs exaltés et impérieux.
Elle retrouve Léon, mais elle se lance dans des dépenses luxueuses, et bientôt, accablée de dettes, de fatigue et de
remords, elle se suicide à l’arsenic.
Charles Bovary ne tarde pas à la suivre dans la mort, laissant orpheline la petite
Berthe.Analyse : Madame Bovary recèle des aspects réalistes et des aspects romantiques, comme l’œuvre de Flaubert,
qui oscille elle-même sans cesse de la grisaille à la couleur, de la terne réalité aux fastes de l’imagination.
Il y a loin de
l’Éducation sentimentale à Salammbô, de Bouvard et Pécuchet à La Tentation de saint Antoine.
Mais même lorsque
Flaubert entend écrire sur un sujet trivial, il renonce au réalisme pur.
Flaubert pouvait affirmer : « Ma pauvre Bovary
souffre et pleure dans vingt villages de France ! », preuve qu’il ne s’agissait plus de la simple transcription réaliste de
l’affaire Delamare.
L’auteur des Trois Contes se situe exactement à la charnière de son siècle, héritant du mal du siècle
romantique, cette difficulté à vivre dans un monde borné, il annonce le spleen baudelairien et l’incapacité à
s’accommoder d’une existence qui brime l’idéal.
Épurant le romantisme de ses excès, il fonde une certaine
impartialité dans le récit, ouvrant la voie au roman moderne fait de critique et d’échec [réf.
souhaitée].
En effet, un jeu
subtil de changement de point de vue permet, tout en épousant parfois le regard romantique de Madame Bovary, de
s'en détacher et ainsi de créer ce fameux effet d'ironie flaubertienne.
Analyse : C’est un roman réalise.
Le lecteur y retrouve le motif balzacien de la vie de province et des études de
mœurs.
Le milieu, les conditions sociales et psychologiques sont présentées avec précision par l’auteur.
Le livre est en
quelque sorte une chronique et une peinture de son temps : les nobles, les notables, les bourgeois, les paysans, les
hommes, les femmes, la ville, la campagne, tout y est présent, en sa place fixée.
C’est ici le thème réaliste de la mal
mariée, qui donne lieu à un roman de l’adultère.
Roman de la désillusion, école du désenchantement, Madame Bovary
est aussi une éducation sentimentale en faillite, qui par là même, n’est pas sans rappeler la propre expérience de
l’auteur.
Style : Le style est pour Flaubert une manière absolue de voir les choses.
Le monde qu’il peint, d’une part, et ses
impressions personnelles, d’autre part, sont tenus à distance par le travail du style, la médiation du regard, et les
changements de perspective.
Les descriptions minutieuses; ce ne sont pas écrites par hasard.
La précision du texte
décrit la vérité du monde, et la banalité du monde explique la désillusion d’Emma..
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