Fiche synthèse: Le personnage de roman au XIX e et au XXe siècles

« Fiche syntheè se Le personnage de roman au XIX e et au XXe siècles Un eê tre de papier Le personnage de roman est un eê tre fictif que l’illusion romanesque rend reé el.

Le reé alisme du XIX e sieè cle rompt avec la tradition heé riteé e de l’eé popeé e antique (comme Ulysse dans L’Odyssée ) selon laquelle le heé ros doit eê tre doteé de qualiteé s physiques et morales exceptionnelles.

Du latin persona Lire http://lettres.tice.ac-orleans-tours.fr/php5/coin_eleve/etymon/etymonlettres/narration/ personnage.htm Le nom Le nom propre permet d’inscrire le personnage dans un état civil et fonctionne comme effet de reé el.

Il peut renseigner sur une origine sociale (ex : Mme de Beauseé ant, Baron de Nucingen rappelle qu’il est d’origine allemande), un trait de caractère (ex : le nom de Bovary fait penser aè bovin.

Le mari d’Emma Bovary est un meé decin dans ka campagne).

L’absence de nom dans les romans modernes (comme dans certains romans de Marguerite Duras deé signeé s uniquement par des pronoms) renvoie à une crise du personnage.

Parfois, l’identiteé du personnage est masqueé e ou troubleé e volontairement.

Le roman de Michel Butor, La modification , est eé crit aè la deuxieè me personne du pluriel (vous), creé ant une sorte de confusion entre lecteur et personnage. Le portrait Le portrait se dessine au fil du roman en un portrait éparpillé mais aussi lors de portraits statiques (cf.

portrait de Vautrin, Balzac).

Dans le cas du roman eé pistolaire, le portrait se dessine peu aè peu, au fil des lettres.

C’est le cas des personnages dans Les liaisons dangereuses , de Laclos ou des Lettres persanes , de Montesquieu (tous deux eé crits au XVIII eè me sieè cle). La vie inteé rieure Le choix d’un personnage narrateur, du point de vue interne, d’un monologue inteé rieur ou style indirect libre permettent de peé neé trer dans l’intimité d’une conscience en donnant l’illusion d’une vie intérieure, celle des souvenirs, des angoisses, et des obsessions.

Cela est particulieè rement sensible dans les romans eé crits aè la premieè re personne.

Insoupçconnable , de Tanguy Viel, repose sur ce point de vue.

Les informations que le narrateur-personnage communique au lecteur sont celles dont il dispose – et qui ne sont pas neé cessairement compleè tes.

Le narrateur-personnage peut meê me volontairement induire le lecteur en erreur, comme c’est le cas dans le ceé leè bre roman d’Agatha Christie intituleé Le meutre de Roger Ackroyd, ouè le narrateur qui meè ne une enqueê te policieè re aupreè s du ceé leè bre Hercule Poirot est en reé aliteé le meurtrier.

Le roman eé pistolaire, laè encore, est propice aux deé veloppements d’une vie inteé rieure : les personnages, se confiant aè leurs amis, aè leurs proches, nous livrent leurs penseé es, leurs espoirs et leurs deé ceptions.

C’est la cas de Whilhelmina Murray dans le fameux Dracula de Bram Stoker ou de Roxane dans les Lettres persanes .. »