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fiche dissertation Les caractères de la Bruyère La comédie sociale

Publié le 10/06/2024

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« Les caractères de la Bruyère La comédie sociale Présentation de l’œuvre La Bruyère puise son inspiration dans les tourments de son époque pour écrire son œuvre.Son titre complet, Les Caractères ou Les Mœurs de ce siècle, y fait d'ailleurs référence.L'ouvrage est divisé en seize livres. Chacun s'attarde sur un aspect de la société du XVIIesiècle, à travers différents portraits. Le contexte Le contexte historique est primordial dans cette œuvre.

En effet, La Bruyère s'en inspirepour nourrir son ouvrage et, surtout, pour en faire la critique.

Les guerres et les inégalitéssociales et économiques sont notamment abordées. Les Caractères sont écrits pendant le règne de Louis XIV.

En 1688, à leur parution, LouisXIV s'est déjà installé avec toute sa cour à Versailles.

Les nobles les plus en vue sont ainsi éloignés de Paris.

Louis XIV les maintient sous son emprise et les empêche, de cette manière, de comploter contre lui.

Les nobles se soumettent alors à l'étiquette qui réglemente leurs relations et leurs comportements.

Ils ne sont occupés que par des loisirs et des divertissements.

Leur seul but devient alors de se faire bien voir par le roi. Le règne de Louis XIV est marqué par des guerres, dont la guerre de Neuf Ans qui débute en 1688, mais aussi par les persécutions religieuses contre les jansénistes et contre les protestants. Les inégalités sociales et économiques sont très fortes à cette époque.

On distingue trois ordres qui divisent la société sous Louis XIV : la noblesse, le clergé et le tiers état.

Ces ordres sont marqués par de grandes inégalités internes.

La population française est donc très divisée.

De plus, Louis XIV asservit les arts et la religion pour en faire des outils de soutien politique.

C'est une des manifestations de l'absolutisme. La Bruyère va utiliser toute cette matière pour composer son œuvre.

Il va s'offusquer de la condition du tiers état, du comportement des bourgeois et des nobles mus par une ambition nuisible, il va s'insurger, également, contre l'hypocrisie et la fourberie des plus grands.

Il fait ainsi la critique acerbe d'une société d'Ancien Régime corrompue et décadente. La Bruyère est ce que l'on appelle un moraliste.

Un moraliste, au XVIIe siècle, est un écrivain qui observe et peint les mœurs de son époque et propose une morale solide.

Il s'agit, pour les moralistes, de plaire et d'instruire avec une volonté de montrer aux hommes comment bien conduire leurs mœurs. Théme principaux l’honnête Homme : La Bruyère utilise un modèle issu du classicisme afin de corriger les travers des hommes :l'honnête homme.

C’est un homme mesuré, convenable, cultivé, qui possède une capacité à s'exprimer de manière élégante et persuasive.

Ainsi, les portraits satiriques sont à lire comme des contre-modèles de l’honnête homme.

Observons le portrait d’Arrias dans le livre V.

Arrias est avant tout un hâbleur égoïste, aveuglé par son narcissisme.

Il vient bousculer les codes du savoir vivre en communauté: Il s’agit là de l’anti modèle de l'honnête homme qui accapare la parole pour attirer la lumière sur lui.

Dans ce passage, La Bruyère porte une réflexion sur les attributs langagiers à éviter.

L'égocentrisme est donc incontestablement une caractéristique contre les règles de la conversation. La Bruyère utilise ces contre-modèles du classicisme pour mettre en relief les qualités de l'honnête homme et pour montrer les vices et les défauts que celui-ci doit éviter.

Ces personnages représentent donc une dimension importante de l'œuvre de La Bruyère, qui permettent au lecteur de mieux comprendre les valeurs et les idéaux que l'auteur souhaite transmettre. theatrum mundi : Pour les moralistes du XVIIème siécle, la société n’est qu'un theatrum mundi (un théâtre du monde).

il représente le monde comme un grand thèatre, ce monde est théâtrale car chacun mets en scène sa richesse et sa fortune dans une société régis par l’artifice et la superficialité ainsi on peut remarquer que le champs lexicale du regard et omniprésent dans les caractères, tout est spectacle tout est destiné à être vu, par exemple la bruyère dit dans le livre 7 à la remarque 1 “ l’on se donne à Paris (...) pour se regarder au visage et se désapprouver les uns les autres “ ainsi il montre que chaque courtisans et un acteur évidemment cette comédie sociale est néfaste car l’art de la simulation détruit le naturelle principe très important au 17ème siècle La cour et la ville: Deux espaces qui font ressortir le vices des hommes.

pour la bruyere la cour et la ville sont les lieux des changements perpétuelles rien n' est stable tout est toujours en mouvement, par exemple tu peux retrouver le champs lexicaux de l’agitation dans le portrait de simon et clitandre au livre VIII remarque 9 “ Qui pourrait les représenter exprimerait l‘empressement, l’inquiétude, la curiosité, l‘activité, saurait peindre le mouvement ” observateur discret , Le regard étranger : Plus tôt que l’attaque directe, La Bruyère use d'un moyen indirect pour faire la satire de la Cour : celui du regard naïf d’un étranger.

Ainsi, il permet de mettre à jour les excès de la Cour : les plaisirs des sens, les excentricités féminines diverses, les perruques ridicules.

llen va de même pour le rapport à la religion : les rites figés et ridicules dissimulent mal la subordination de tout un peuple au Roi.

Le choix du regard étranger de La Bruyère annonce, quelques années plus tard, le regard satirique d’Usbek sur les mœurs et institutions françaises dans les Lettres Persanes de Montesquieu.

Nous pouvons retrouver l’utilisation de ce regard étrangé dans la remarque 74 du chapitre de la cour ou il nous présente le fonctionnement d’une région ou le roi a le même pouvoir que dieu en usant du regard étranger. témoin de cette comédie : Au-delà d’une observation indiscret, il est également un témoin de la comédie sociale.

En effet, à travers ses observations, La Bruyère met en évidence la comédie sociale dans laquelle chacun joue son rôle, par nécessité ou par vanité.

Au sein de la société de l'époque, tout n’est qu’apparence, derrière laquelle se cache l'être profond des individus.

C’est particulièrement vrai à la cour : «Il y a un pays où les joies sont visibles, mais fausses, et les chagrins cachés, mais réels» (VIII, 63).

Tous les hommes portent des masques.

Les Parisiens ne fréquentent les promenades à la mode que pour se faire voir et pour faire admirer leurs carrosses, leurs chevaux, leurs habits.

Même les modestes «brodeur et confiseur» font l'important et sont de «vrais singes de la royauté»(VIII, 12).

Les caractères soulèvent les masques que porte tout un chacun.

La Bruyère est loin d'être le seul écrivain à avoir observé son époque et dévoilé ce jeu des apparences au sein de la société.

Observons les Illusions perdues de Balzac.

À Travers le personnage de l'abbé Herrera, qui propose sa protection au héros, révèle les ressorts profonds de la société à l’époque de la Restauration qu’il découvre après ses propres observations. observateur engagé: Certes, La Bruyère paraît comme un spectateur attentif et neutre. Cependant, il est de même un spectateur engagé.

Son engagement est traduit par son indignation.

Le comportement de certains de ses contemporains suscite chez l’auteur de vives réactions, et l’indignation perce souvent derrière ses observations.

On constate que l’auteur ne cache passes émotions, et dénonce avec indignation la supériorité de l’argent sur la vertu.

( voir partie“ l’Argent” ) Ainsi, son engagement est renforcé par les fermes prises de positions.

De la révolte à l’engagement, il n’y a qu’un pas.

Comparant les Grands, qu’il juge sévèrement, et le peuple, qu’il n'idéalise pas, il choisit clairement son camp: «Faut-il opter? Je ne balance pas: je veux être peuple»(IX, 25).

Ce dernier permet La Bruyère à interpeller les «hommes enplace, ministres, favoris» pour leur rappeler que la vraie gloire réside dans le dévouement au bien commun.

Ailleurs, il souligne l’absurdité de la guerre.

Il critique la tyrannie, ainsi que la guerre et le désir de conquête de certains princes. voir partie (“l’art de gouverner”) l’argent : Dans le livre 6 “ Des biens de fortune “ la bruyère dénonce la supériorité de l’argent sur la vertue et le mérite, en effet l’argent perturbe l’ordre sociale, a l’époque on est sur l’ancien régime a une époque régis par une société d’ordre “ le clergé, le tiers-états et la noblesse “Or la bruyère estime que le mérite aristocratique se perd au profit du règne de l’argent et cela à cause de la montée en puissance de la bourgeoisie.

Giton par exemple dans le livre 6 incarne le riche qui se donne tous les droits sur les autres en raison de sa fortune, et pourtant sa fortune ne semble pas le fruit d’un travail abandonné car la bruyère écrit “ il dort le jour, il dort la nuit “.

L'argent est donc devenu un instrument de décadence.

Et celui qui ne possède pas d’argent comme pédon dans le livre 6 et rejeté parla société et inapte à toute interaction sociale . L’art de gouverner : Dans le livre X “ Du souverain ou de la.... »

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