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Fiche Dissertation (contexte et exemples) Les Caractères de la Bruyère

Publié le 05/12/2023

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« PARCOURS 1 : La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle. Objet d’étude : Jean de la Bruyère, Les Caractères ou les moeurs de ce siècle, 1688 — La Bruyère (1645-1696) => moraliste et écrivain français Mouvement : classicisme - ordre / mesure / clarté / équilibre / pureté - but : donner de l’importance à la langue française + didactique et morale - devise : placere et docere (et movere) - idéal classique : portrait de l’honnête homme = cultivé, modeste, raffiné, élégant, galant - contexte politique : - Louis XIV : monarchie absolue de droit divin - 1635 - Académie Française - censure + contrôle très important (importance de la langue fr au service du pouvoir) Introduction : Propulsé à la Cour pour être précepteur d’un jeune duc, La Bruyère a souffert du dédain des courtisans.

Il semble prendre sa revanche dans son œuvre Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle publiée à partir de 1688 en portant avec ironie des jugements intraitables sur les mœurs de la Cour.* La Bruyère est un moraliste français du XVIIème siècle.

En étant précepteur du petit-fils du Grand Condé, il découvre ses contemporains et prend des notes chaque jour sous forme de remarques ou caricatures amusantes.

En s’inspirant de Théophraste pour son unique œuvre : Les Caractères ou les moeurs de ce siècle, publié pour la première fois en 1688, il s’inscrit dans le mouvement littéraire appelé le Classicisme.

Cette œuvre est une critique générale de la société où il dénonce les mœurs et corrige le comportement des hommes par le biais de maximes, éthopées et de réflexions. Références : ❖ préface des Caractères - VISÉE MORALE => “On ne doit parler, on ne doit écrire que pour l’instruction” - COMÉDIE SÉRIEUSE ( sorte de catharsis) => “Il (le public) peut regarder avec loisir le portrait que j’ai fait de lui d’après nature, et il se connaît quelques-uns des défauts que je touche, s’en corriger” - LB MET LE STYLE (placere) AU SERVICE DU BUT MORAL (docere) => “S’il arrive que l’on plaise, il ne faut pas néanmoins s’en repentir, si cela sert à insinuer et à faire recevoir les vérités qui doivent être instruites” ❖ livre V - “De la Société et de la Conservation” ART DE VIVRE en société, personnage de l’honnête homme (cultivé, ne pas paraître pour ce que l’on est pas) + portraits de pls personnages contraire aux valeurs de civilité, de politesse et de bienséance - Arrias (9) : personnage prétentieux, ridicule et hypocrite : menteur mais surtout manque de respect (il coupe la parole à ceux qui ont la connaissance) “Arrias a tout lu, a tout vu” “Il aime mieux mentir que de se taire ou de paraître ignorer quelque chose” - Théodecte (12) : anti-modèle de l’honnête homme = personnage théâtral, sans-gêne, excessif, égocentrique, il manque de discrétion et monopolise la parole, tons de voix excessif “Il rit, il crie, il éclate ; on bouche ses oreilles, c’est un tonnerre.” - Acis (7) : exemple d’un personnage précieux : langage inadapté, incompréhensible, qui se croit homme d’esprit “discours embrouillé et dépourvu de sens” “Voilà la source de votre pompeux galimatias” EN LIEN - Nicolas Boileau, L’Art Poétique (1674) “ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire vous viennent aisément” - - Jean de la Fontaine, Fables, “Le Lièvre et la Tortue” (1678) => LF met en garde certains traits de caractère peu flatteurs des humains, critique des gens trop sûrs d’eux Molière, Le Misanthrope (1666) => discours argumentatif entre Alceste et Philinte (opposition entre bienséance et hypocrisie) “et c’est n’estimer rien, qu’estimer tout le monde ❖ livre VI - “Des Biens de Fortune” ROLE DE L’ARGENT => fait fonctionner la société mais à l’origine de la décadence des hommes et de la société dans laquelle ils vivent + rapport aux biens matériels illustré par le comportement des PTS (avidité,...) = argent néfaste pour la personnalité de l’homme - Giton (83) : homme influent et arrogant, allégorie des fortunés se donnant tous les droits sur les autres “il s’arrête, et l’on s’arrête, il continue de marcher,et l’on marche : tous se règlent sur lui” “il parle avec confiance ; il fait répéter celui qui l’entretient, et il ne goûte que médiocrement tout ce qu’il lui dit” - Phédon (83): courtisan maladroit et effacé, comparé à un figurant, il n’est pas acteur de la comédie sociale, il dépend des autres - remarque 34 : aspect tragique de l’indifférence des Grands à l’égard du peuple “Le bon financier dont l’état consiste à s’endurcir sur la misère des autres” - Clitiphon : critique de la vanité, de l’égocentrisme et de la prétention - remarque 73 : le jeu mène à la ruine EN LIEN - Le Tricheur à l’as de carreau de Georges de la Tour, 1636-38 lien avec les péchés capitaux + comédie sociale - Molière, L’Avare (1668) : l’argent mène à l’excès Jean de la Fontaine, Fables, “Le Loup et l’Agneau” (1668) : les Grands dominent grâce à leur pouvoir et à leur argent “la raison du plus fort est toujours la meilleure” (Giton = loup / Phédon = agneau) ❖ livre VII - “De la Ville” LA VILLE COMME UN THÉÂTRE => lieu où l’on se livre à la comédie sociale les bourgeois imitent les gens de la Cour en se mettant en scène seul les apparences comptent, chacun est soumis au regard de l’autre qui est instrument de comparaison, de malveillance et de moqueries - remarque 11 : “la ville est comme un théâtre, où chacun joue un rôle” - Narcisse (12) : homme influent, qui vit comme un automate, répétant chaque jour les mêmes actions, très superficiel “Il.... »

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