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Ferry, Jules

Publié le 15/05/2020

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« Si Jules FeiT'f a laissé à la postérité l'Image du fondateur et de l'organisateur de l'école laïque, gratuite et obligatoire- une tAche qu'il s'est assignée dès ses premiers combats politiques- , on ne doit pas oublier le rôle décisif qu'Il a joué dans l'établissement de la République comme régime stable et durable.

De même, la part qu'Il a prise dans le retour de la France sur la scène internationale- colonialisme conquérant- après la défaite de 1870 peine à s'Imposer auprès du prestige de «Ferry l'instituteur» .

Autant de combats politiques qui n'ont pas manqué de déchaîner les haines parlementaires- et populaires -, comme en témoignent ses surnoms successifs de • Ferry-Famine •, • Ferry l'Allemand •.

• Ferry-Tonkin ».

LES ANNÉES DE FORMATION UN UIUAHT AVOCAT • Jules Ferry naît le 5 avril1832 à Saint-Dié dans les Vosges.

Deuxième enfant d'un avocat au barreau de la ville, il grandit dans un milieu familial austère auprès de sa sœur Adèle, née en 1826 , et de son frère cadet Charles, de deux ans plus jeune.

Jules Ferry effectue ses études secondaires dans plusieurs établissements de Saint-Oié.

En 1846, la famille Ferry, qui accueillera avec faveur la Révolution de 1848 , tout en déplorant les désordres populaires, quitte Saint­ Dié pour Strasbourg : inscrit au lycée de la ville, Jules Ferry y obtient son baccalauréat en 1851.

Le 2 décembre de cette même année , Louis-Napoléon déclenche un coup d'État qui fait plus de 2 000 morts.

Le 7 novembre 1852 , alors que la dignité impér iale vient d 'être rétablie, les Ferry se trouvent désormais à Paris , où Jules s'inscrit à la Faculté de droit Après avoir hésité à s'engager dans la fonction publique , Jules Ferry décide de s'inscrire au barreau de Paris .

Il entre comme stagiaire chez un avocat d'affaires .

Ses qualités lui valent d 'être choisi comme secrétaire de la Conférence des avocats en 1854 , et surtout d'être désigné par Pierre Antoine Berryer -ardent défenseur de la liberté de la presse , monarchiste et avocat le plus célèbre du moment- pour prononcer le discours de rentrée l'année suivante .

Dans cet exercice oratoire, qu'Il intitule De l'influence des idées philosophiques sur le barreau au XVIII' siécle , et dont il s 'acquitte avec brio , Ferry s'applique à exposer ses convictions politiques .

lu PIEMlhES PIISES DE POSmON POliTIQUES • Ce discours ne passe pas inaperçu dans les milieux hostiles au Second Empire .

11 est vrai que les références à la justice sociale , ses appels à la liberté de conscience et la défense de la laïcité ne peuvent que le désigner à l'attention des républicains .

Très vite, il est conduit à fréquenter les salons parisiens et au premier titre, celui d 'Émile Ollivier , un avocat républ~ cain élu député de l'opposition en 1857.

11 y côtoie Uszt Berlioz, labiche et LHII C.-"ett• .

Brillant orateur , Ferry manie la plume avec un égal bonheur .

11 défend ses idées en matière de politique industrielle et économique dans de nombreuses contributions au Courrier de Paris et à La Presse, le journal créé en 1836 par Émile de Girardin , qui, pour n'être pas encore républicain , s ' est rendu célèbre par une formule peu prisée par le pouvoir : • Un diadème posé sur une tète n'y a jamais fait entrer une idée de plus que ce qu'elle en pouvait contenir .» La Revue des Deux Mondes , qui, pour déjouer la censure, déguise sa critique politique et sociale sous le masque de récits de voyages et d 'essais historiques , ouvre aussi ses colonnes à Jules Ferry .

les diverses contributions journalistiques de Ferry lui valent une évidente notoriété 1861, d'un Manuel électoral, qui entreprend de «ranimer la lutte légale en en fournissant à chacun les instruments », qu'Il s'engage résolument en politique .

• En 1863 , Ferry prend une part active à la préparation des élections et établit une liste commune entre l'Union libérale d 'Adolphe Thiers et le Comité du Manuel électoral pour désigner les candidats aux neuf siéges à pourvoir dans la capitale : lui-même figure sur cette liste à la demande d 'Émile Ollivier , mais il s'efface au profit d'un • vétéran • de 1848 , Garnier-Pagés .

Il en profite pour faire paraître un pamphlet intitulé la Lutte électorale dans lequel il fustige avec force et talent la pratique des candidatures officielles aux élections législatives qu'il accuse de fausser le jeu électoral.

Mais cette fois Jules Ferry est allé trop loin.

Traduit en justice , il est condamné .

• Lfs COMPTES D'HAUSSMANN» • Pour autant l'homme n 'entend pas renoncer à dénoncer les injustices du régime impérial.

Il attire de nouveau l'attent ion en 1868 en publiant dans Le Temps, le journal fondé en 1864 par un éminent professeur de la Sorbonne, Alfnd Mézltrrs ,­ et sous un titre provo­ cateur« les comptes d 'Hauss­mann • - résultats d 'une enqu ête sur les coOls jugés par lui «faramineux» des grands travaux effectués à Paris par le baron .

• En 1869, Jules Ferry se lance dans la campagne électorale qui précède les élections législatives et crée avec l'aide de l'avocat Jules Favre l'tlecteur libre , un hebdomadaire républicain .

Ce journal lui offre l'occasion de publier une véritable profession de foi dans laquelle il réclame la séparation de l'Église et de l'État la décentralisation administrative et la réforme de la justice.

Le 6 mai 1869 , Jules Ferry est élu député de la 6 ' circonscription de la Seine .

Mais Napoléon Ill décide de proroger la Chambre de 1863 , puis, poursuivant la libéralisation du régime, convoque finalement le Sénat et le Corps législatif , dont le séna tus-consulte du 6 septembre a accru les pouvoirs , pour le 25 novembre ; en décembre, Devient président du Conseil Napoléon Ill offre la présidence du gouvernement à Émile Ollivier .

Le coup est dur pour Ferry qui voit son ami rejoindre le camp de l'adversaire.

En compagnie de Léon Gambetta, Jules Ferry ne manque pas une occasion de s'en prendre dans l'enceinte de l'Assemblée à Émile Ollivier .

• Le 10 avril 1870 , il prononce à la salle Molière (Sénat) un grand discours sur l'enseignement qui est en même temps un véritable programme politique : •Je me suis fait un serment ; entre toutes les nécessités du temps présent entre tous les problèmes , j'en choisirai un auquel je consacrerai tout ce que j 'ai d'Intelligence, tout ce que j'ai d'ame , de cœur, de puissance physique et morale , c'est le problème de l'éducation du peuple .

» FERRY ET LA COMMUNE • fEIIY·fAMINE » • Mais en ce début de printemps 1870 , c'est la tension avec la Prusse qui retient l'attention de la population française .

En effet l'empereur Guillaume 1 • pous s e la candidature de Léopold von Hohenzollern-Sigmaringen pour occuper le trône d 'Espagne, lequel se trouve vacant depuis la fuite d'Isabelle Il.

Toutefois, la France est opposée au projet prussien.

Si Ferry met en garde contre le péril de la guerre , il n'en vote pas moins , à l'Instar de la très grande majorité des députés , les crédits militaires .

• Le 1 " septembre 1870, les troupes françaises sont battues à ~ •• Deux jours plus tard , Jules Ferry fait partie de ceux qui entraînent le peuple parisien à l'Hôtel de Ville pour proclamer la république .

Gambetta forme le nouveau gouvernement dans lequel Ferry est nommé ministre de la Défense nationale avec une • délégation près l'administration du département de la Seine», ce qui, dans les faits , lui vaut d'être responsable du ravitaillement de la capitale ; il lui incombe également d'organiser l'élection de l'Assemblée Nov .

1883 Nommé ministre des Affaires étrangères constituante.

Or la situation est particulièrement tendue dans la capitale soumise au siège de l'armée prussienne.

Le 31 octobre 1870, alors que Metz vient de capituler, l'Hôtel de Ville est envahi par des émeutiers qui s'emparent des ministres .

À la tête des bataillons de la garde nationale , Ferry délivre le gouvernement; ce qui lui vaut d'être condamné à la fois par la droite -laquelle lui reproche de n 'avoir pas arrêté les émeutiers -et par la gauche , qui ne lui pardonne pas d'avoir fait donner la garde nationale .

• Nommé maire de Paris le 15 novembre- alors que la population iliïiil~ -.

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~~ Arago , Ferry doit passer outre les élus de la capitale- qui refusent de limiter la consommation de pain -et décide de faire mêler à la farine du son et de l'avoine : c'est le «pain de siège», également appelé «pain Ferry» .

Face au resserrement de l'étau prussien sur Paris, Ferry est conduit à imposer une ration quotidienne de 300 grammes d 'un pain qui ne contient plus que 25% de farine .

Cette décision lui vaut d'être surnommé • Ferry-Famine •· • La signature de l'armistice entre la France et la Prusse (28 janvier IBn ) suscite un sursaut national à Paris pour la poursuite des combats.

Elle débouche également sur la réunion, le 28 mars, d'un Conseil communal, qui, dominé par les révolutionnaires , se donne le nom de Commune de Paris .

La capitale se couvre de IHin1clltks.

Adolphe Thiers installe le gouvernement à Versailles et se prépare à reconquérir la capitale .

Ferry tente d'organiser la résistance du pouvoir légal à l'Hôtel de Ville .

Mais débordé , il doit s'enfuir le 18 mars.

-primaire et maternelle - scolarisés dans les écoles de la République en 1889 (contre 3,8millions en 1879) 67 Nombre d 'écoles normales de jeunes filles créées par Jules Ferry.

7 8% Taux d'absentéisme des enfants dans les écoles en 1889 (contre 21 %dix ons plus tôt).

École de Sèvres. »

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