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Félix Lope de Vega par Jean Cassou

Publié le 23/05/2020

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XVIIe siècle. ♦ « Un rimeur, sans péril, delà les Pyrénées, /Sur la scène en un jour renferme des années./Là souvent le héros d ’un spectacle grossier/ Enfant au premier acte, est barbon au dernier... » Boileau. XVIIIe siècle. ♦ «Malheureusement Lope de Vega et Shakespeare eurent du génie dans un temps où le goût n'était point du tout formé; ils corrompirent celui de leurs compatriotes, qui, en général, étaient alors extrêmement ignorants. Plusieurs auteurs dramatiques, en Espagne et en Angleterre, tâchèrent d'imiter Lope et Shakespeare; mais, n'ayant pas leurs talents, ils n'imitèrent que leurs fautes; et par là ils servirent encore à établir la réputation de ceux qu'ils voulaient surpasser... » « Lope de Vega en est un grand exemple [du théâtre espagnol]. Il était précisément ce que fut Shakespeare en Angleterre, un composé de grandeur et d'extravagance, quelquefois digne modèle de Corneille, quelquefois travaillant pour les petites-maisons, et s'abandonnant à la folie la plus brutale, le sachant bien, et l'avouant publiquement dans des vers qu'il nous a laissés... » Voltaire. XXe siècle. ♦ «Mais, d'accord avec Grillparzer avant de l'avoir lu, mon intime prédilection allait résolument vers Lope [et non vers Calderon], poète aussi spontané qu'on peut l'être dans des âges de grande culture, poète épique dans la mesure où le théâtre permet de l'être, chez qui le mauvais goût, quoique fréquent, reste sporadique, tandis que la réussite géniale est infaillible, car elle procède avec l'inconscience sublime des forces naturelles. » Menéndez y Pelayo. ♦ « Tandis que pour les législateurs du théâtre, l'âme humaine n'était poétique que si elle habitait un corps sculpté par l'Antiquité, dans la mythologie ou dans l'histoire classique, Lope donne rang de personnage dramatique à l'homme actuel, à tout ce que les hommes d'alors pensaient et sentaient. Le théâtre anglais marchait de pair avec le théâtre espagnol dans la dramatisation de la vie elle-même, et s'inspirait, tout comme le théâtre espagnol, de l'histoire actuelle, des légendes populaires, des fictions romanesques modernes. Mais Lope plonge plus loin que les Anglais dans la vie qui l'entoure, comme le montre le nombre élevé des thèmes dramatiques qu'il cherche en dehors des sources littéraires, la quantité d'œuvres inspirées d'une ballade orale, d'une simple chanson populaire, de ses propres aventures ou de celles de son entourage, des faits divers les plus récents de l'actualité. » Menéndez Pidal. ♦ «Ce tact, cette malice, ce petit don égoïste de ne se livrer jamais entièrement à l'ivresse de l'art, de ne pas souffrir le délire de la perfection à la différence de G6n-gora ou de Mallarmé — et, en outre son désir de plaire à son public par tous les moyens — ce qui semble un compromis de calcul intéressé et de mollesse de tempérament — permettent à Lope de se maintenir, dans la mesure du possible, en dehors des excès héroïques du cultisme et du conceptisme, les deux écoles révolutionnaires de son époque. » Alfonso Reyes. ♦ « Mais il est un royaume où Lope, bien loin d'être définissable par comparaison, doit devenir lui-même un terme de référence : c'est celui de l'imagination. Imagination qui est synonyme de vitalité glorieuse. Non pas inventive sans loi intime, à la façon d'un Dumas, mais rayonnante toujours de la splendeur du concret. Nul poète n'a été habité, hanté de plus de tableaux ni de plus de musiques évocatrices, qui demandaient impérieusement à prendre la forme d'un langage luxuriant et pressé. L'imagination de Lope est une suite d'éclairs... Mais dans ses moments de plénitude, à l'élan des évocations s'allie une justesse dépouillée : justesse dépouillée qui est aussi celle des gestes et des propos surgis dans le déroulement dramatique. Si bien qu'en Lope de Vega la leçon même du poète populaire, de celui qui prétendait « parler à des sots le langage des sots», est une leçon d'élégance sensitive, d'aristocratie. » Marcel Carayon.

« Félix Lope de Vega. »

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