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FAMINE, substantif féminin.

Publié le 08/12/2021

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FAMINE, substantif féminin.  

A.—  Manque quasi total des différentes denrées alimentaires, par lequel l'ensemble d'une population (d'une ville, d'une province, d'un pays) souffre de la faim. L'horrible famine; grandes, longues famines; année, temps de famine; réduire à la famine. Les années 1816 et 1817 furent calamiteuses; les récoltes de céréales manquèrent; ce fut plus que de la disette, ce fut presque de la famine (MAXIME DU CAMP, En Hollande,  1859, page 193 ). Les Allemands, en cas de refus, menaçaient de couper à la ville tout ravitaillement. Une famine épouvantable éclaterait (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14,  1935, page 129) : 

Ø 1. Malgré ce retour au bon ordre, on n'avait jamais vu une désolation pareille à l'état de la ville de Paris; la famine et la misère y avaient produit une épidémie terrible. Chaque jour il mourait tant de monde que les prêtres ne suffisaient point à donner les sacremens...

PROSPER DE BARANTE, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, tome 4, 1824, page 192. 

—  Expressions. 

·    Prendre une place, une ville par (la) famine. La forcer à se rendre en lui coupant les vivres. On peut prendre par la famine et par la force une cité; on ne prend pas ainsi une société tout entière (JEAN JAURÈS, Études socialistes,  1901, page 113 ).  Au figuré. Prendre quelqu'un par (la) famine. Le soumettre à sa volonté en le privant des ressources nécessaires. Le vieux Finot prend le petit Finot par famine (HONORÉ DE BALZAC, Histoire de la grandeur et de la décadence de César Birotteau, 1837, page 156 ). 

·    HISTOIRE.  Pacte de famine. Conspiration imaginaire, qui, suivant la légende populaire, aurait été tramée, sous Louis XV et jusqu'à la Révolution, par un groupe de gens puissants pour spéculer sur les blés en provoquant des disettes factices. Dans le nombre des manuscrits trouvés à la Bastille, il en est un qui rapporte certain pacte de famine générale, dénoncé au roi par le nommé Prévost (JEAN-PAUL MARA, DIT MARAT, Pamphlets, Nouvelle dénonciation contre Necker, 1790, page 169 ). 

B.—  Faim, manque de nourriture dont souffre une personne (prise individuellement). Ce père sans travail que la famine assiège (VICTOR HUGO, Les Feuilles d'automne,  1831, page 779) : 

Ø 2. Non, ce ne fut pas pour la recherche d'une volupté coupable et paresseuse qu'il commença à user de l'opium, mais simplement pour adoucir les tortures d'estomac nées d'une habitude cruelle de la faim. Ces angoisses de la famine datent de sa première jeunesse...

CHARLES BAUDELAIRE, Les Paradis artificiels,  1860, page 391. 

—  Expressions et locutions. 

·    Crier famine. Se plaindre fortement de la faim. J'étais à jeun depuis vingt-quatre heures, et mon estomac criait famine (EDMOND ABOUT, Le Roi des montagnes,  1857, page 269 ).  Au figuré.  Se plaindre d'être dans la pauvreté, dans la misère. On déplorait la misère des campagnes, le manque de bras (...). Les doléances se croisaient, criant famine au sortir de ce festin plantureux (ÉMILE MOSELLY, Terres lorraines,  1907, page 43 ). 

·    Crier famine sur un tas de blé. Se plaindre de la misère alors qu'on est dans l'abondance (dictionnaires du XIXe.  et du XXe.  siècle). 

·    Salaire de famine. Salaire très bas, très insuffisant Travail ingrat, qui leur ensanglante les doigts et leur irrite les bronches, pour un salaire de famine (ROGER MARTIN DU GARD, Vieille France,  1933, page 1077 ). 

C.—  Au figuré.  Manque cruellement ressenti de ce que l'on considère comme un bien nécessaire. Famine spirituelle. La « famine d'idées » me refroidit parfois dans nos sociétés élégantes (HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal,  1866, 155 ). Il existe une famine d'amour aussi dangereuse que la sous-alimentation (HERVÉ BAZIN, La Fin des asiles,  1959, page 112 ). 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 470. Fréquence relative littéraire : XIXe.  siècle : a) 568, b) 857; XXe.  siècle : a) 629, b) 676. 

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