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Explication en attendant Godot de Beckett

Publié le 14/09/2021

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« EN ATTENDANT GODOT Dans cette pantomime, les didascalies sont nombreuses pour des gestes burlesques : chutes, pantalonnades de Vladimir et d’Estragon.

Ce sont deux Laurel et Hardy d’un cinéma presque muet, des clowns aux noms ridicules.

Écoutons l’onomastique : l’estragon est une plante aromatique, qui vaut moins qu’un dragon, Vladimir au nom de cirque a un surnom infantilisant : « Didi ». Les anti-héros pratiquent le comique de situation, de gestes, de mots, de répétition.

Les gags relèvent de la basse comédie, (pantalon tombé, corde qui casse) pour des clochards qui peinent à amuser, mais émeuvent par le pathétique, l’incapacité à faire aboutir une délibération vers des actes effectifs. Le langage est pauvre, bref, coupé de « silences », sans rhétorique.

Ces épaves humaines glissent vers le tragique devant le néant qui les caractérise.

Le seul miracle serait la corde qui casse en les sauvant d’un suicide, d’une mort qui n’a pas plus de valeur que leur vie, mais en les privant de la liberté de choisir sa fin. Autre miracle peut-être, Godot, ce personnage attendu, plus retardé que Tartuffe ou Athalie, puisqu’il ne vient jamais, écartant toute possibilité d’évolution dramatique.

N’est-il qu’un homme, un « Monsieur » quelconque, un autre « clodo » pour approcher la sonorité de son nom ? En ce cas l’attente est grotesque, car le trio serait tout aussi pitoyable que le duo.

Il est un attrape gogo (« Gogo » étant le surnom d’Estragon) un souvenir des godasses de ses trois traîne-godillots… Reste l’improbable possibilité que dans Godot il faille entendre « God », Beckett parlant d’abord anglais, donc Dieu.

Il a effet une « barbe blanche » (attribut de la sagesse et de la pureté du père vénérable), il « punirait » et permettrait que nos deux compères soient « sauvés ». Vladimir demande « Miséricorde » et le garçon qui donne des nouvelles bien floues de Godot, prophète dégradé, Messie parodique, dit « je crois », mais plus au sens de l’incertitude que de la foi. Est-ce enfin une allégorie de la mort, du néant ? Beckett affirmait en vieux renard qu’il n’avait pas la moindre idée de qui était Godot, nom qui revient cinquante fois dans la pièce.

Cependant, comme pour Dieu, il n’y a pas de preuve matérielle de son existence.

Il n’a de sens que si les protagonistes croient en lui, restant le bâton de vieillesse d’une détresse pitoyable.

Seul Godot les fait exister sur terre et sur une scène où le dénouement théâtral ne tient plus aucune promesse : Godot n’est pas venu, aucune résolution n’a établi un ordre, une justice, une métaphysique qui n’existent pas. Sur la scène vide, le décor n’a qu’un « arbre » absurde.

Si « Seul l’arbre vit », est-il une trace de l’arbre de vie de « La Genèse » dans La Bible , ou. »

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