Expérience et connaissance

« Expérience et connaissance 0 l'~é rience, source de connaissances 1.

Le savoir empirique • Au cou rs de son existe nce, chacun vit sa prop re expérience (du latin experien cio = «épreuve ») et peut en tirer des leçons.

Elle est source de conna issances grâce au progrès empirique imp liquant perception , imagination , mémoire et habitude .

Les situat ions sont mises en rapport, par comparaison , association , distinction .

• L'esprit pas se par induction de la mult iplicité des faits à l'uni té d'une règle générale .

Savoir et pratique empi riques sont ainsi cons titués et transmis, concernan t l'indiv idu (ontogenèse) et l'espèce (phylogenèse).

2.

l'homme de l'art " Rien ne va de soi.

• La technique huma ine relève de ces « essais Rien n'est donné .

et tâtonnements » de la pensée app liquée à l'ac- Tout est construit. » tion (Alain) .

Ainsi, l'expér ience mène aux vérités G.

Bachelard générales d'un savo ir empiri que et à l'art (technè, «savoir-faire ») de l'artisan, mais aussi art médical ou pol itique.

• L'homme de l'art» sait quoi faire, comment (moyens), pourquoi (fins).

Sa rati ue, réglée et adaP.tée à la situation, est efficace.

3.

Les limites de l'emplrlque Si l'expér ience est ind ividuelle et subjective, comment en faire une source objective de connaissance vraie universellement? Si chacun doit faire son expérience, cela veut-il dire que l'expérience vécue est intransmissib le? Et un savoi r empirique est-il une vér itab le connais ­ sance? m Expérience et raison 1.

Du fait à la raison du fait • Un phénomène est singu lier et contingent.

La répétit ion des coïncidences, des similitudes, peu l nourrir une observation utile, entraîne des hab itudes, mais ne suffit pas à donner une connaissance certa ine : l'épreuve des faits n'a pas la force d'une démonst ration et d'une pre uve par la raison .

Il faut passer du cont ingent au néces ­ saire, de la géné ralité des règ les à l'universalité des lois .. »