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Exemple commentaire: Correction du commentaire sur « L’Héritage » de Maupassant

Publié le 11/04/2024

Extrait du document

« Correction du commentaire sur « L’Héritage » de Maupassant *mise en contexte Dans cette deuxième moitié de XIXème siècle, le romantisme a péri et laisse place à des aspirations plus proches de la réalité de la vie de chacun.

La révolution industrielle mise en marche semble redonner espoir à toute une génération de Français, en proposant des emplois au plus grand nombre et des méthodes de travail moins exténuantes.

Les industries fleurissent, les ouvriers aussi.

Le commerce se développe considérablement, donnant naissance à une classe enrichie par les révolutions sociales : la bourgeoisie.

Elle va profiter de l’essor de l’industrie, du commerce et des services pour s’enrichir.

Cela donne beaucoup de matière aux auteurs de la fin de ce XIXème siècle, *transition contexte/ texte comme Balzac, Zola, ou encore Maupassant.

Dans « L’Héritage », nouvelle publiée en 1884, Guy de Maupassant propose une scène de dîner dans une famille parisienne bourgeoise.

Lesable, un jeune employé de ministère, invité par son collègue Cachelin *ce qui se passe dans l’extrait suite à sa promotion, badine avec la fille de celui-ci, Coralie, lorsque Cachelin et sa sœur *déjà éléments de la critique pour Charlotte évoquent la question de l’argent et des biens matériels acquis.

Lesable est alors amorcer la problématique retenue rappelé à la réalité d’une classe bourgeoise, obnubilée par l’argent et bien peu intéressée par les sentiments ou les choses de l’esprit. Nous verrons en quoi cette scène réaliste propose une critique de la bourgeoisie. *problématique Dans un premier temps, nous mettrons en évidence toutes les caractéristiques du *annonce du plan (des thèses de récit réaliste présentes dans cet extrait ; puis, dans un second temps, nous montrerons chaque partie) comment le récit réaliste sert la critique de la bourgeoisie. * * * Cet extrait de « L’Héritage » présente toutes caractéristiques du récit réaliste aussi *annonce de la thèse soutenue : la ère bien par le cadre spatio-temporel mis en place, que par les personnages mis en scène, ou 1 partie la scène représentée. Tout d’abord, le cadre spatio-temporel est caractéristique du récit réaliste dans la *annonce du 1er élément pour valider cette idée mesure où l’action se déroule à la fin du XIXème siècle dans la ville de Paris.

La a) le cadre spatio-temporel description du cadre spatio-temporel occupe, en particulier, le premier paragraphe de l’extrait.

Si le paratexte nous donne des indications importantes, le texte nous livre les informations.

En effet, à la ligne 6, le personnage est décrit comme « en face du grand puis citations et analyses Paris étendu devant lui, illuminé, vivant sa vie nocturne, sa vie de plaisir et de débauche ». pour prouver Le « grand Paris » indique que l’auteur insiste, grâce à l’utilisation de l’adjectif qualificatif « grand », sur la prestance de cette ville, capitale de la France – idée soutenue à la ligne 9 avec l’adjectif « énorme » qui détone quelque peu car si l’idée de grandeur perdure, pour autant l’expression de « ville énorme » semble quelque peu triviale –, mais aussi capitale de la modernité et des plaisirs.

Dès le début de l’extrait, on perçoit une critique implicite du monde, à travers la description même des lieux et des temps, puisque Paris est une ville qui s’anime la nuit, pour laisser place à des pratiques et des mœurs frivoles, en témoignent les substantifs « plaisir » et « débauche » employés à la ligne 8. D’ailleurs la « débauche » apparaît ici comme une surenchère du plaisir, voire une déviance, annonçant ainsi la critique de l’auteur.

Ce Paris semble déjà celui de l’artifice avec l’adjectif « illuminé » qui renvoie à la fois à l’idée d’une brillance et d’une luxure, mais aussi à l’aveuglement qui lui est lié, aux rêves utopiques que la lumière peut déclencher.

En outre, le personnage principal, Lesable, l’observe des hauteurs d’un hôtel particulier, « accoudé » (l.4) au « balcon » (l.10).

Sa position permet à l’auteur de faire un parallélisme de structure à partir de l’adverbe composé de lieu « au-dessus », répété à quatre reprises aux lignes 11 à 14 : « au-dessus de la vaste coté, au-dessus de toutes les amours qu’elle enfermait, au-dessus de toutes les satisfactions vulgaires, au-dessus de tous les désirs communs, tout près des étoiles ».

La répétition d’ « au-dessus » indique l’insistance de l’auteur sur la position du jeune homme.

On verra par la suite que Maupassant prépare déjà son analyse et sa critique de la bourgeoisie, dans la mesure où la hauteur réelle du balcon invite les personnages à croire à leur hauteur sociale ou humaine. L’expression qui clôt le premier paragraphe valide cette hypothèse dans la mesure où « tout près des étoiles » évoque à la fois la célébrité des « stars » ou des « étoiles » (en danse), mais aussi la supériorité de l’individu, voire sa proximité avec Dieu.

Les autres indices spatiaux utilisés visent à insister sur la différence entre vivre en haut, image de la classe sociale à laquelle on appartient, et « habiter en bas » (l.20).

Dans cette expression utilisée par Cachelin, on perçoit déjà cette suffisance bourgeoise puisqu’il avoue pouvoir vivre en bas dans la mesure où « la maison appartient à ma sœur ainsi que les deux voisines, celle de gauche et celle de droite » (l.20-22), mais c’est par choix qu’il vit en haut parce que cela lui correspond mieux.

Enfin, les derniers éléments temporels visent à inscrire la scène dans une durée puisque la scène se déroule après le dîner, donc à la tombée de la nuit, et s’achève « vers minuit » (l.39).

Lesable passe donc la soirée chez les Cachelin, en face de Paris et au dernier étage de ce qu’on peut appeler un hôtel particulier. En fin de §, on conclut sur le fait Le cadre spatio-temporel est en ce sens réaliste, dans la mesure où la scène se déroule que le cadre spatio-temporel nous dans une ville réelle, Paris – topos du mouvement réaliste parce qu’il donne lieu à des descriptions et des analyses intéressantes – mais aussi parce qu’on assiste à une soirée a permis de valider l’hypothèse dans une famille qui a reçu un invité et lui fait découvrir les hauteurs de sa classe et de son d’une scène réaliste. habitation. b) des personnages réalistes Ensuite, les personnages semblent tout à fait réalistes dans la mesure où ce ne sont pas des héros épiques, ni des êtres imaginaires, mais des Français de cette fin de XIXème siècle, avec leurs préoccupations, leurs habitudes, leurs mœurs.

Ainsi, quatre personnages sont en présence : Lesable, un jeune employé de ministère ; Cachelin, son collègue qui le reçoit ; sa fille, Coralie, jeune femme réservée ; et la sœur de Cachelin, Mademoiselle Charlotte.

Tous incarnent des stéréotypes marqués.

Le personnage de Lesable est jeune et porté vers les choses de l’amour puisqu’il tente de séduire la jeune Coralie, puisqu’il « se sentait ému, attiré par cette sensation de la femme si proche, par cette soif de la chair mûre et vierge, et par cette séduction délicate de la jeune fille » (l.1 à 3), ou encore à la ligne 10 qu’« il serait délicieux de s’accouder chaque soir sur ce balcon auprès d’une femme », « le charme de son contact » (l.5).

Le jeune homme semble davantage attirer par le fait de vivre une relation amoureuse que par Coralie elle-même. Ce qu’il apprécie c’est « cette sensation de la femme si proche » (l.1) ou d’être « auprès d’une femme » (l.10).

Le lecteur n’a pas de réelle précision sur « la » femme ; d’ailleurs l’auteur semble insister sur le fait que Coralie est prise pour cible par fortune.

C’est parce que l’occasion lui est offerte qu’il s’intéresse à elle.

Mais, l’auteur ajoute que ce qui l’attire chez elle, c’est qu’elle incarne une jeune fille de bonne famille puisqu’elle est « délicate » (l.2) mais surtout le fait qu’elle est fraîche et appétissante par sa « chair mûre et vierge » (l.2).

Coralie apparaît plus comme une proie facile et fragile, offerte en pâture par son père à son collègue.

On peut d’ailleurs imaginer que le père (et peut-être sa sœur) envisage de marier la jeune fille, sans quoi ils n’auraient pas invité un jeune homme, un soir, les laissant seuls sur le balcon sans chaperon.

Elle apparaît de son côté tout à fait effacée, d’ailleurs en fin de soirée, Lesable l’abandonne pour parler sérieusement d’argent.

Lorsqu’« il abandonna brusquement sa jeune voisine et rentra pour tout entendre » (l.34-35), on perçoit la muflerie avec laquelle il la laisse seule sur le balcon. Les indications que nous avons sur le personnage de Coralie sont minces, et insistent sur le fait que la personne elle-même compte peu, qu’il s’agit plus d’amabilités de convenance qu’elle subit.

Son père la pousse dans les bras de son jeune collègue, espérant peut-être en lui un bon parti, un bon mariage pour sa fille.

A l’époque, les mariages étaient choisis par les.... »

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